Mediatransports

MediaTransports est une régie publicitaire spécialisée dans la communication au sein des transports publics. C'est un groupement d'intérêt économique (GIE) constitué des sociétés Metrobus, MediaGare, MediaRail et SMPA (Société métropolitaine de publicité et d'affichage).

MediaTransports
Création 5 juin 2008
Personnages clés Benjamin Badinter : président du conseil d'administration

Valérie Decamp : directrice générale de Metrobus et gérante de MediaGare et MediaRail

Forme juridique Groupement d'intérêt économique
Siège social Issy-les-Moulineaux
 France
Direction MediaGare
Activité Supports juridiques de gestion de patrimoine mobilier
Société mère Publicis Groupe
SIREN 504 437 591
Site web www.mediatransports.com

Chiffre d'affaires 0 € en 2017
Résultat net 5 600 € en 2017 (perte)

Histoire

Metrobus est créée en 1949 par Havas et Publicis pour l'exploitation de la publicité du réseau de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Au fur et à mesure, Publicis possède de plus en plus de parts de la société, montant à 100 % des parts en 1997. En 2005, JCDecaux prend 33 % du capital de la société. En 2008, à la suite du gain des concessions publicitaires de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) et de Réseau ferré de France (RFF), est créé le GIE MediaTransports qui englobe Metrobus (qui exploite toujours la concession de la RATP et d'une cinquantaine d'autres réseaux de transports publics en France) et les sociétés exploitant les concessions SNCF et RFF (devenu SNCF Réseau) : MediaGare et MediaRail.

En l'absence de chiffre d'affaires en 2017, on peut supposer que le GIE a été mis en sommeil[1].

Produits

La société commercialise la location d'espaces publicitaires. Il est possible de louer un emplacement unique sur une longue période (de plusieurs mois à plusieurs années). Mais la location se fait essentiellement sur une durée d'une semaine pour un ensemble d'emplacements (jusqu'à plusieurs milliers).

Jusqu'à la fin des années 1990, seul l'affichage papier était proposé comme support. Depuis, des offres de communication événementielle comme le relooking d'une station, l'adhésivage complet d'un bus ou l'organisation d'animations sont proposés.

En 2010, MediaTransports a commencé à déployer dans le métro parisien puis dans les gares françaises des supports numériques diffusant des publicités animées. Les métros de Marseille, Toulouse et Rennes disposent également désormais de mobiliers numériques.

Villes d'implantation

Metrobus est liée à la RATP jusqu'en 2019. En 2008, Metrobus a obtenu la concession de la publicité dans les gares SNCF et sur les quais de RFF, et ce pour toute la France.

Metrobus exploite également les emplacements publicitaires des métros de Marseille et de Rennes, ainsi que les supports publicitaires d'une cinquantaine de réseaux de bus en région parisienne (Transdev) ou en province (dont Marseille, Strasbourg, Toulouse, Rennes ou encore Nice).

Débats et contestations

Opposition à la publicité

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Source de revenus pour les sociétés de transport, la publicité connait de nombreuses critiques :

  • Sur la forme, la publicité exploite intensivement des moyens « traditionnels » comme les affiches de 4 X 3 mètres tout comme des « opérations spéciales » qui peuvent aller jusqu'au pelliculage entier de rames de métro, de bus voire de stations. La publicité peut paraître envahissante. MediaTransports est ici directement visé.
  • Sur le fond, la publicité est critiquée parfois quant à son existence même : en utilisant de manière industrielle des techniques élaborées avec l'avancée des sciences humaines, la publicité créerait un rapport de force déséquilibré, favorable au vendeur et défavorable à l'acheteur. MediaTransports n'est alors plus visé directement, mais il subit alors les critiques adressées à toute sa profession.
  • De nouveaux supports, constitués d'écrans numériques verticaux et contenant des publicités vidéo animées, ont été suspectés d'abriter des mécanismes d’eye-tracking (enregistrement du regard des voyageurs à des fins statistiques). MediaTransports a toutefois indiqué n'avoir jamais installé ce dispositif au sein des panneaux implantés dans les métros comme dans les gares.

Certaines associations organisent des opérations de taggage des affiches. MediaTransports subit alors un manque à gagner important, d'une part parce que les annonceurs ne sont guère enthousiastes de voir leur message dégradé, d'autre part parce que l'effacement desdits tags coûte cher à la société d'affichage.

MediaTransports a ainsi porté plainte contre l'hébergeur de sites Internet Ouvaton, afin d'obtenir l'identité des créateurs d'un site Web encourageant la dégradation d'affiches. Après maints rebondissements, la plainte s'est soldée en demi-teinte. Ouvaton a dû donner les informations qu'il possédait, mais n'a pas eu d'amende. L'identité fournie par le créateur du site s'est révélée fausse et le site s'est aussitôt dupliqué sur de multiples serveurs[2],[3].

Publicités refusées

Si les débats relatifs à l'existence même de la publicité dépassent largement le cadre de Mediatransports, certaines critiques fusent contre des décisions mêmes de la régie. Celle-ci a plusieurs fois refusé d'afficher des visuels publicitaires, au nom de son droit de réserve.

Ces refus, autrefois inaperçus, trouvent aujourd'hui Internet comme caisse de résonance. Chacun d'entre eux provoque alors un débat parfois relayé par la presse « traditionnelle ». Citons par exemple :

  • le refus d'une publicité montrant des homosexuels s'embrasser avec l'accroche « ça change quoi pour vous, parce que pour [eux] c'est important »[4]. Cette décision provoque l'indignation des associations homosexuelles et le dépôt d'une plainte de la part de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE). Un second visuel avec des étreintes et un regard langoureux sera accepté.
  • le refus d'une publicité de Télérama : « Dimanche 15 janvier. Vivement dimanche. Nicolas Sarkozy devrait faire attention. C’est déjà la troisième fois qu’il invite Michel Drucker dans son émission »[5].

Définis par certains comme une atteinte à la liberté d'expression et comparés à de la censure, Mediatransports se défend en précisant « [qu'ils sont] tenus à une neutralité dans le cadre de notre convention avec la RATP et il [lui] est interdit de faire quelque communication à caractère politique que ce soit »[5].

Images retouchées

MediaTransports s'est distingué en en remplaçant, sur les affiches consacrées à l'exposition Jacques Tati, la célèbre pipe de Monsieur Hulot par un moulin à vent, au nom du respect de la loi Évin, alors qu'il s'agissait d'une image du film Mon oncle[6]. Claude Évin lui-même a qualifié cette décision de « ridicule »[7],[8].

Condamnations

À la suite d'une campagne de protestation, relayée par la maire de Paris Anne Hidalgo, Médiatransports décide le de supprimer des affiches de l'association Alliance VITA dans plusieurs gares parisiennes. Selon la société, cette campagne d'affichage enfreint le « devoir de neutralité » dans des lieux de service public. Saisi en référé, le tribunal judiciaire de Paris, constatant que la régie avait diffusé, gare Saint-Lazare, une campagne de l'association PETA en faveur du végétarisme, rejette l'argument de neutralité et condamne, le , Médiatransports à reprendre l'affichage sans délai, sous peine d'une astreinte journalière[9] de 10 000 euros[10]. Selon Erwan Le Morhedec, Mediatransports refuserait toutefois d’exécuter cette décision de justice[11]. Le , la société Mediatransports est déboutée par la cour d'appel de Paris et condamnée aux dépens[12].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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