Maxime Masson

Maxime Masson ( à Saint-Justin, Comté de Maskinongé, Québec, Canada - ) a été le principal architecte du patrimoine religieux de la localité de Sainte-Thècle, située en Mauricie, dans la province de Québec (Canada).

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Durant sa cure de 52 ans à Sainte-Thècle, il a été le principal maître d'œuvre de la construction de l'église (1903 à 1905), du presbytère ainsi que des autres dépendances sur le terrain du conseil de fabrique. Il contribua à l'érection du couvent dirigé par les Filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus (1912) et du premier collège dirigé par les Frères de Saint-Gabriel (1939)[1].

Un artisan plein de talents

Maxime Masson a conçu le magnifique calvaire situé au fond du cimetière (1935), un lion en ciment situé sur le côté extérieur de l'église (1939) et les tableaux au plafond de la sacristie[2]. Maxime Masson est le donateur d’un chemin de croix sculpté en pierre, provenant des Ateliers Vaucouleurs en France, et érigé dans le cimetière paroissial. Il a exécuté d’importants travaux d’embellissement (par exemple, des pots de fleurs en ciment, des boules de ciment, le perron, la fontaine d'eau), en avant de l’église et du presbytère[3].

Il était doué d'un talent d'artisan. Il a fabriqué, entre autres, une horloge de bois, dont la base ressemble à la base des clochers de l'église et le haut au maître-autel de l'église[4].

Statistiques sur les baptêmes

Maxime Masson a célébré 2497 baptêmes durant sa cure à Sainte-Thècle (du au ). Il a célébré 22,4 % des baptêmes inscrits dans les registres de Sainte-Thècle (soit de 1869 à septembre 2012)[5].

Première auto

Il posséda l'une des premières automobiles de l'histoire de Sainte-Thècle, une Ford Runabout modèle T de l'année 1911[6].

Ouragan de 1938

La plus grande épreuve de sa cure a été l'écrasement des deux clochers de l'église lors de l'ouragan du [7].

Études et assignations

Maxime Masson est le fils d'Amable Masson, cultivateur et de Zoé Paquin. Il a fait son cours classique au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières et ses études théologiques au grand séminaire de Trois-Rivières. Mgr Louis-François Richer Laflèche l'a ordonné prêtre le , en la chapelle du Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières.

Au début de sa prêtrise, Maxime Masson a été vicaire à la paroisse de Saint-Justin (1894-1899), à Saint-Léon (1902), à Saint-Timothée[8] d'Hérouxville (1902-1903), avant d'être assigné comme curé à Sainte-Thècle, le . Il a été aumônier du mouvement Action catholique et d’associations pieuses. Maxime Masson a été le premier président de la Commission scolaire du village de Sainte-Thècle du au .

Hommages pour son œuvre de vie

Il a terminé sa cure à Sainte-Thècle le . Son 50e anniversaire de sacerdoce a été célébré le ; et le 60e anniversaire de son sacerdoce, le , dans la salle du deuxième collège, dirigé par les Frères de Saint-Gabriel. Au cours de cette dernière fête, M. Maxime Masson, alors âgé de 87 ans, déclarait: « Sainte-Thècle, c'est ma vie, c'est mon œuvre »[9]. Deux désignations toponymiques lui ont été attribuées en reconnaissance de son œuvre à Sainte-Thècle : l'École Masson (soit l'ancien collège) et la rue Masson laquelle relie le village d'en bas et le village de l'église.

Il est décédé le et inhumé au cimetière de Sainte-Thècle[10].

Notes et références

  1. Ouvrage: "Une ville du nord - Sainte-Thècle - Cent ans d'histoire" - Éditions du Bien Public, 1973, p. 51, monographie publiée par la "Commission du Centenaire de Sainte-Thècle". Auteur de cette section de la monographie: Charles Magnan.
  2. Recherches de l'historien amateur Gaétan Veillette (Saint-Hubert, QC)
  3. Ouvrage Diocèse de Trois-Rivières 1852-1942, par le chanoine Georges Panneton et l’abbé Antonio Magnan, sr.
  4. Gaétan Veillette, chronique sur l'histoire de Sainte-Thècle, journal Le Dynamique, 9 avril 1975, p. 12, « Archives d'Alcide et Gilles Dufresne » (carabine, horloge et porte-pipe, ayant appartenu au curé Maxime Masson); et chronique du 4 juin 1975, « L'horloge du curé Masson et les garde-feux »
  5. «Répertoire des baptêmes de Sainte-Thècle (1880-2012)», édité en 2012 par la Fabrique de Sainte-Thècle, p. 20 - Principaux collaborateurs: Diane Bordeleau, Manon Lefebvre, Yolande Saint-Admand, Huguette Trudel et Nicole Veillette.
  6. Nicole Veillette-Béland, chronique sur l'histoire de Sainte-Thècle, Journal Le Dynamique, 23 janvier 1974, p. 4, traitant de l'auto Ford du curé Maxime Masson
  7. René Veillette, chronique sur l'histoire de Sainte-Thècle, journal Le Dynamique, 17 octobre 1973, « L'ouragan du 3 août 1938 »
  8. Paroisse catholique de Saint-Timothée
  9. Gaétan Veillette, chronique sur l'histoire de Sainte-Thècle, parue dans le Journal Le Dynamique, le 4 juin 1975, sur le 50e et 60e de sacerdoce du curé Maxime Masson.
  10. Ouvrage: "Lac-aux-Chicots - Sainte-Thècle 1870 à 1975, compilé par Geneviève Leblanc et Marie-Ange-Plamondon. Éditions du Bien public, publié en 1976 par les recherchistes: Geneviève Leblanc et Marie-Ange B. Plamondon. 152 pages.
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