Maurice Mac-Nab

Maurice Mac-Nab, né à Vierzon, au château de Fay, le et mort à Paris le , est un poète et chansonnier français.

Biographie

Caricature de Maurice Mac-Nab par Fernand Fau.

Il appartenait à une famille d'origine écossaise. Son arrière-grand-père, Édouard Mac Nab (1740-1814), s'installa en France et est à l'origine de la branche française ; il fut garde du corps de Louis XV, puis s'établit à Sancerre par son mariage ; il échappa de peu à la guillotine sous la Terreur et devint conseiller général du Cher sous l'Empire. Son grand-père, Alexandre (1781-1852), fut sous-préfet de Sancerre et épousa en 1810 Marie-Rose de Francières, originaire de Vierzon, où sa famille possédait le château de Fay, à l'ouest de la ville. Son père, Édouard (1811-1885), fut maire de Vierzon-Villages[1].

Maurice Mac-Nab commence ses études au petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin, dirigé alors par Mgr Félix Dupanloup, évêque d'Orléans[2]. Il fut plus tard employé des Postes. Il était tout à la fois hydropathe, spirite, bègue (ce qui ne l'empêchera pas d'interpréter ses chansons)[3].

Il commence à chanter ses œuvres au café de l'Avenir dans le quartier latin de Paris. Il se produit ensuite au cabaret du Chat noir à Montmartre, où il déclame ses « chansons-réclames ». Il y remporte un grand succès avec sa chanson L'Expulsion, écrite à l'occasion du vote de la loi de juin 1886 qui interdit aux prétendants au trône de France d'entrer ou résider dans le pays. Mac-Nab parodie à cette occasion les invectives censées être proférées par les anarchistes. Mais, c'est en 1887 avec Le Grand métingue du Métropolitain (musique de Camille Baron), qu'il connaît la célébrité. Dans cette chanson il fait parler un ouvrier révolutionnaire ivre, conduit au poste à l'issue d'une altercation avec un mouchard dans un meeting. « Curieusement, peut-on lire dans l'édition 1981 de Cent ans de chanson française, l'aventure de ce poivrot, plus propre à inspirer un Daumier qu'un Lénine, aura un grand succès chez les militants révolutionnaires. On l'entend encore aujourd'hui lors de certaines manifestations. ». Mac-Nab fut le créateur du genre « en bois ».

Mac-Nab, de santé fragile, après avoir écrit une thèse sur la gueule de bois, meurt à l'hôpital Lariboisière. Il est inhumé aux côtés de son oncle Achille Penfentenyo de Cheffontaines au cimetière du Père-Lachaise (49e division)[4].

Le théâtre de Vierzon, sa ville natale, porte le nom de Théâtre Mac-Nab.

En 1940, sa chanson sera toujours là pour donner l'air au Gala du prisonnier (Paroles d'un prisonnier français) :

Depuis le temps qu'on frottait leurs gonzesses,
Qu'on se couchait ousqu'ils s'étaient couchés,
On s'était dit : Pour qu'il y ait tant de fesses,
Faut-il qu'il y ait, quand même, des prisonniers.

Œuvres

  • Poèmes mobiles (1886)[5]
  • Poèmes incongrus (1887) [6]
  • Chansons du Chat noir (1890) [7], publication posthume[8].

Notes et références

  1. Généalogie.
  2. Histoire du Petit Séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin d'Émile Huet, Éditeur : Paul Pigelet & Fils, Orléans, 1913, 450 pages. Réédité en 2010 par Kessinger Publishing (ISBN 1166792625) et 978-1166792626)
  3. Pierre Grosz, La Grande Histoire de la chanson française et des chansons de France, vol. 2, La Remontée aux origines : de 1909 à la Gaule romaine, Éditions France Progrès, 1996 (ISBN 2-910778-11-8)
  4. https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article3267
  5. Texte en ligne
  6. Texte en ligne
  7. Texte en ligne
  8. « Un bal à l'hôtel de ville », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )

Liens externes

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