Maurice Gateaux

Maurice Gateaux, né vers 1937 ou 1939 à Longchamps, est un détenu français. En 1968, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir poignardé un surveillant pénitentiaire.

Biographie

Enfance et adolescence

Maurice Gateaux est né vers 1937[Note 1] ou 1939[Note 2] à Longchamps[1],[2]. Il est le sixième enfant d'un premier mariage, sa mère a encore eu dix autres enfants[1]. Il eut une naissance difficile, manquant d’être asphyxié, ce qui lui cause un retard dans sa croissance physique[3].

Il fut scolarisé de manière épisodique à l'école communale jusqu'à 14 ans, où il fut renvoyé; il en ressortit avec de faibles compétences en lecture et des compétences nulles à l'écrit. Il commença à consommer de l'alcool, ce qui l'entraina à subir plusieurs cures de désintoxication[3].

A l'age adulte

Ouvrier agricole puis manœuvre, il fut incorporé en 1956 dans les troupes aéroportées en Algérie. Il fut alors incarcéré pour avoir battu à mort un détenu algérien, et sera finalement réformé pour "débilité profonde"[3].

En 1959 ainsi que l'année suivante, il fut emprisonné pour vol et coups et blessures.

En aout 1966, condamné à 20 ans de réclusion pour coups mortels et vol qualifié, il est envoyé à la maison centrale de Nîmes (aujourd’hui l'Université de Nîmes), décrite par le président Panet, qui le jugera plus tard, comme étant pour "les condamnés particulièrement redoutables, qui exigent une discipline sévère".[3]

Meurtre de Marius Albe et violences contre Bereyziat

Le , vers 13 h 30, Gateaux frappe mortellement le gardien Marius Albe et blesse son collègue Bereyziat avec une paire de ciseaux[3].

Jugé en février 1966 par le président Panet à la cour d'assises de Nîmes, il condamné à perpétuité en 1968 pour le meurtre, échappant à la peine capitale[4].

L'un des plus vieux prisonniers de France

Pendant de très longues années, il a été incarcéré au centre pénitentiaire de Château-Thierry (Aisne) où il s'est « résigné » à mourir emprisonné, comme le raconte l'un de ses surveillants en 2014 au Courrier picard[2].

En 2017, il a obtenu un aménagement de peine après plus de 50 ans passés en prison. À 80 ans, il est désormais soigné dans un Ehpad[4].

Description

Personnalité

Lors de son service militaire, il fut décrit comme "un solitaire, un être renfermé, querelleur, méchant, violent, impulsif" avant d’être réformé pour "débilité mentale profonde"[3].

Lors de son procès pour meurtre, les deux experts le décriront comme dangereux et même inamendable[3].

Physionomie

Bien qu'il ait eu un retard de croissance, au jour de son procès pour meurtre, il était devenu suffisamment grand pour être surnommé « King-Kong »[3],[5]

Notes et références

Notes

  1. D'après Le Monde et le Courrier Picard, il a 77 ans en 2014.
  2. D'après le livre Life Imprisonment and Human Rights, il a 77 ans en 2016.

Références

  1. Franck Johannès, « Qui se souvient de Maurice Gateaux, plus vieux détenu de France ? », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  2. « Le plus ancien détenu de France est dans l’Aisne », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
  3. « Un détenu risque la peine de mort pour avoir tué un gardien de prison à coups de ciseaux », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  4. Guillaume Richard, « Il y a 50 ans, un détenu tuait un gardien à la prison de Nîmes », sur midilibre.fr, (consulté le )
  5. « a retrouver », Paris-Match, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Life Imprisonment and Human Rights, , 544 p. (ISBN 9781509902224, lire en ligne), p. 209
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