Maurice Bouchor

Maurice Bouchor, né le à Paris et mort dans cette même ville le , est un poète et auteur dramatique français.

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Biographie

Il est l'auteur de Chansons joyeuses (1874), Poèmes de l'amour et de la mer (1875), Le Faust moderne (en prose et en vers, 1878) et Les Contes parisiens (en vers, 1880). Son Aurore (1883) montre une tendance au mysticisme, qui atteint sa pleine expression dans Les Symboles (1888 ; 1895), la plus intéressante de ses œuvres d'après l'Encyclopædia Britannica.

Frère du peintre Joseph Félix Bouchor, Maurice Bouchor dessine et fabrique des personnages pour théâtre de marionnettes, les paroles étant dites ou chantées par lui-même ou ses amis. Ces pièces miniatures sur des sujets religieux, Tobie (1889), Noël (1890) et Sainte Cécile (1892), sont jouées à Paris au Petit-Théâtre des Marionnettes de la galerie Vivienne. Une pièce en vers, Conte de Noël, est jouée au Théâtre-Français en 1895. Avec le musicien Julien Tiersot, il travaille à la conservation des chants populaires français et publie Chants populaires pour les écoles (1897). En 1903, il écrit La Morvandelle, un chant populaire à la gloire du Morvan.

Souvent utilisée sous forme de textes de dictées et de récitations dans l'enseignement primaire, sa production poétique, dans l'ensemble assez peu inspirée, est aujourd'hui tombée dans l'oubli. Certains de ses poèmes, notamment du recueil Poèmes de l'amour et de la mer, ont été mis en musique par le compositeur Ernest Chausson, dont il était l'ami.

Il semble que ses contes (Les Fées notamment) aient été la première lecture du jeune Jean-Paul Sartre, du moins les premières histoires que lui lut sa mère, avant qu'il ne sache lire lui-même. Comme il le raconte dans Les Mots, c'est son grand-père, Charles Schweitzer, qui avait acheté au jeune Sartre « Les Contes du poète Maurice Bouchor, récits tirés du folklore et mis au goût de l'enfance par un homme qui avait gardé, disait-il, des yeux d'enfant. »[1]

L’Académie française lui décerne prix Vitet en 1892 pour l'ensemble de son œuvre poétique et le prix Auguste-Furtado en 1921 pour ses Chansons animées

Portrait

« Le feutre négligemment posé sur une tête puissante au front large, la barbe fluviale, les moustaches fortes, le teint coloré, l'œil mélancolique tout embruni de spleen anglais, correct d'allure, la voix ténue, l'air quelque peu joyeux, heureux de vivre, rien n'indique chez M. Maurice Bouchor cette inquiétude de l'au-delà qui le fit devenir végétarien. Ce fut sans doute dans un accès de bouddhisme que le poète des Symboles prit cette détermination condensée par lui dans un sonnet resté célèbre :

Je ne me nourris plus de cadavres, tant mieux !
Apaisant dans ma chair un monstre furieux,
Je tâche de ne point faire pleurer les anges. »[2]

Contes et Fables

  • Contes * Contes transcrits par Henri Bouchor. D'après la Tradition française, Paris : Armand Colin, septième édition, 1922.
  • Contes ** Contes transcrits par Henri Bouchor. D'après la Tradition européenne, Paris : Armand Colin, sixième édition, 1922.
  • Contes *** Contes transcrits par Henri Bouchor. D'après la Tradition orientale et africaine, Paris : Armand Colin, cinquième édition, 1922.
  • Fables Choisies et transcrites par Henri Bouchor. Paris : Armand Colin, sixième édition, s.d. (1917).

Notes et références

  1. Sartre, Les Mots (1964), Bibliothèque de la Pléiade, 2010, p. 23.
  2. Joseph Uzanne, Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Ernest Flammarion, Paris, vol. I, 1894, p. 29.

Musique

Source

Voir aussi

Articles connexes

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