Maurice Baud

Maurice Baud (1866-1915) est un artiste peintre, graveur et essayiste suisse ayant vécu entre Genève et Paris.

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Biographie

Georges Maurice Baud est lié à une famille de joailliers et d'artistes genevois. Il est le fils du peintre sur émail et à l'huile Jean-Marc Baud (1828-1907). Il part assez jeune à Paris et se consacre à la gravure sur bois, soutenu par Clément-Édouard Bellenger ; ses premières productions, très soignées, remontent à la fin des années 1880[1].

Fréquentant les « Suisses installés à Paris », il se fait l'interprète entre autres des dessins de son ami Louis Dunki, ou de son cousin Auguste Baud-Bovy, tous deux également peintres[2]. Il fréquente Albert Trachsel et Charles Morice, lequel lui présente Paul Verlaine[1].

Vers 1890, il se rapproche de la revue La Plume ; il exécute le portrait d'Édouard Dubus dont il est l'ami[3]. Il interprète quelques dessins de Frédéric-Auguste Cazals, toujours pour La Plume, et relatifs à Paul Verlaine (1896).

Il est un des fondateurs du Cercle des arts et des lettres de Genève lançant en , l'organe La Maison des artistes, une revue qui n'a qu'un seul numéro. Les idées que Baud y développe sont largement inspirées de Barthélemy Menn. Il se rapproche de Henry-Claudius Forestier, et de la Société suisse d’affiches artistiques ; Maurice Baud produit avec lui de nombreuses affiches lithographiées[2].

En 1901, il crée le journal d'art Genève nouvelle[4].

En 1907, il publie à Genève un essai, Les Caractères hétérodoxes de l'art gothique (chez W. Kündig).

À Paris, il devient le secrétaire d'Auguste Rodin entre 1909 et 1910[1]. Alexandre Blanchet exécute son portrait peint en 1912. Il collabore à d'autres revues comme les Cahiers vaudois, ou La Voile latine (1904-1910)[1],[5]. En 1914, il publie chez Tarin à Lausanne, Propos licites sur l'actualité politique.

En , peu après sa mort soudaine, une rétrospective de son œuvre est organisée à la galerie Moos de Genève[6], dont Maurice Barraud fait l'affiche[2].

De ses deux épouses, Marthe Aubaille puis Marie Aimée Stéphanie Nodot, Georges Maurice Baud a eu
  • François dit Franz (1889-1960), sculpteur
  • Madeleine (1894-1978), musicienne et compositrice
  • Paul Maurice (1896-1964), sculpteur
  • Thérèse (1898-1979), poétesse et enseignante
  • Pierre Barthélemy (1900-1977), sculpteur
  • Jean Étienne Maurice (1902-1970), violoniste, altiste, compositeur élève de Vincent d'Indy, et organiste à Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, à Paris.[7]
[réf. nécessaire]

Ouvrages illustrés

  • Alfred-Auguste Ernouf, Compositeurs célèbres : Beethoven, Rossini, Meyerbeer, Mendelssohn, Schumann, cinq gravures originales sur bois, Paris, Perrin, 1888.
  • Nikolaï Nekrassov, Poésies populaires, portrait en frontispice original de Baud, Paris, Perrin, 1888.
  • André Laurie, Mémoires d'un collégien russe, dessins de Georges Roux gravés par Baud, Paris, Jules Hetzel et Cie, 1889.
  • Paul Verlaine, Dédicaces, dessins de Frédéric-Auguste Cazals gravés par Baud, Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1890.
  • Édouard Dubus, Quand les violons sont partis, portrait dessiné et gravé par Baud, Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1892.
  • Jean Aicard, Don Juan ou La comédie du siècle, illustrations de Jean-Paul Laurens, E. Vidal et L. Montégut, gravures de Baud, Paris, E. Dentu, 1893.
  • Honoré de Balzac, La Maison du Chat-qui-pelote, dessins de Louis Dunki gravés par Baud, Paris, L. Carteret, 1899.
  • Charles Morice, Baud-Bovy : un peintre de la montagne, Genève, Éditions de La Montagne, 1899.
  • Émile Besnus, Le navire d'Isis : reliquiæ, Paris, Éditions du Mercure de France, 1899.
  • John Peter, Petites chroniques genevoises : dix récits de l'histoire de Genève, 1525-1605, Genève, J. Jullien, 1900.
  • Vingt œuvres du peintre Baud-Bovy (1848-1899), préface de Roger Marx, poème de Charles Morice, gravures sur bois originales de Maurice Baud, Genève, Cercle des arts & des lettres, 1901.

Références

  1. « Un graveur genevois chez les symbolistes, par Philippe M. Monnier » [critique d'ouvrage], in: Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome XVII-3, 1982, p. 410.
  2. Jean-Charles Giroud, « Yvette Guilbert, Henry-Claudius Forestier, Maurice Baud : histoire d’une affiche ». Dans : Musées de Genève, 1989, n° 295, pp. 13-21 (extrait en ligne).
  3. Frontispice pour Édouard Dubus [dédicace], Quand les violons sont partis, Paris, Bibliothèque artistique et littéraire [La Plume], 1892.
  4. « Maurice Baud », Journal de Genève, , p. 3
  5. La Voile latine, notice sur revues-litteraires.com.
  6. « Exposition rétrospective de Maurice Baud », Journal de Genève, , p. 6.
  7. Son épouse Jeanne Louise Gabrielle Baud-Cayron, a été organiste à la chapelle du Sacré-Cœur de la Cité universitaire, boulevard Jourdan.

Liens externes

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