Matilda Chaplin Ayrton

Matilda Charlotte Chaplin Ayrton, née le à Honfleur et morte le à Londres, est un médecin britannique. Elle est connue comme étant l'une des Sept d'Édimbourg, les premières étudiantes en médecine inscrites à l'université de cette ville d'Écosse.

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Biographie

Matilda Chaplin naît à Honfleur[1],[2],[3] fille de John Clarke Chaplin, avocat de Watlington, dans le Norfolk, et de Matilda Adriana Ayrton[4],[5]. Sa famille vit à Edgbaston, où elle est baptisée à l'église St George d'Edgbaston en décembre 1846 puis s'installe à Kensington[6],[7].

Immatriculation de Matilda Chaplin à l'université d'Édimbourg
Plaque commémorative des Sept d'Édimbourg

Matilda Chaplin étudie le dessin et la peinture, puis elle décide de devenir médecin en 1867[8]. Elle suit pendant deux ans les cours du Ladies' Medical College (en) à Londres et elle passe l'examen préliminaire de la Société des apothicaires mais se voit refuser l'inscription sur le registre médical qui lui aurait permis d'exercer comme médecin. À la même époque, Sophia Jex-Blake sollicite l'autorisation pour les femmes de s'inscrire aux études de médecine à l'université d'Édimbourg. L'université y consent sous réserve qu'un groupe de femmes s'inscrive, ce qui conduit Jex-Blake à demander que d'autres femmes la rejoignent. Matilda Chaplin est la deuxième candidate et, en , sept étudiantes sont inscrites à l'université d'Édimbourg, en médecine, rejointes l'année suivante par deux autres étudiantes[8]. Matilda Chaplin obtient son diplôme d'anatomie et de chirurgie du Royal College of Physicians and Surgeons d'Édimbourg en 1870-1871. Elle suit plusieurs cours de médecine à Paris durant la même période. Mais elle n'obtient pas le diplôme britannique qui lui permettrait d'exercer comme médecin[8].

En 1872, elle épouse son cousin, William Edward Ayrton[9]. En 1873, elle obtient un diplôme de sage-femme de la London Obstetric Society, seul diplôme médical accessible aux femmes en Angleterre[8]. Elle accompagne son mari lorsqu'il est nommé professeur à l'école impériale d'ingénieurs à Tokyo[10].

Elle ouvre une école pour sages-femmes à Tokyo[8]. En 1877, les premiers symptômes de tuberculose se manifestent, l'obligeant à retourner en Angleterre[8]. Elle poursuit sa formation médicale à la London School of Medicine for Women[11]. Elle obtient son diplôme de médecine à Paris en 1879, puis à Dublin, au King and Queen's College of Physicians in Ireland (en), où elle est la seule candidate féminine. Elle mène quelques recherches sur les maladies des yeux au Royal Free Hospital[12].

Elle publie plusieurs articles pour The Scotsman et d’autres périodiques sur la politique et les coutumes japonaises et est l'auteure d'un livre intitulé Child Life in Japan, qu'elle illustre elle-même[8]. Son état de santé s'aggrave en 1880, et elle passe l'hiver à Alger et Montpellier. Elle meurt des conséquences de la tuberculose à son domicile de Chelsea le . Elle est enterrée au cimetière de Brompton le .

Sa fille, Edith Ayrton est connue comme auteure et féministe[8].

Hommages

Les Sept d'Édimbourg reçoivent à titre posthume le Bachelor of Medicine and Surgery honorifique lors d'une cérémonie qui se tient à l'université d'Édimbourg le . Les diplômes sont reçus en leur nom par un groupe d’étudiantes de la faculté de médecine d'Édimbourg[13].

Références

  1. 1871 Scotland Census
  2. Englishwoman's Review of Social and Industrial Questions, Englishwoman's Review, (lire en ligne)
  3. France, Calvados, Etat-Civil, 1792-1942 database, FamilySearch: 12 October 2018, citing Birth, Calvados, Normandie, France, Archives départementales du Calvados, Caen.
  4. London, England, Church of England Marriages and Banns, 1754-1932
  5. 1861 England Census
  6. 1851 England Census
  7. 1861 England Census
  8. Elston 2004.
  9. (en) Jacob E. Nyenhuis, Myth and the creative process : Michael Ayrton and the myth of Daedalus, the maze maker, Détroit, Wayne State University Press, , 345 p. (ISBN 0-8143-3002-9, lire en ligne), « Notes », p. 207
  10. Meri-Jane Rochelson, A Jew in the Public Arena : The Career of Israel Zangwill, Wayne State University Press, , 15– p. (ISBN 978-0-8143-4083-7, lire en ligne)
  11. Dr Tabitha Sparks, The Doctor in the Victorian Novel : Family Practices, Ashgate Publishing, Ltd., , 134– p. (ISBN 978-1-4094-7540-8, lire en ligne)
  12. The Englishwoman's Review of Social and Industrial Questions, Garland Publishing, (ISBN 978-0-8240-3740-6, lire en ligne)
  13. (en) Drysdale, « UK's first female students posthumously awarded their medical degrees in Edinburgh », Press and Journal (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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