Mathurin de Larchant

Mathurin dit de Larchant, considéré comme saint dans l'Église catholique, était un prêtre de la fin du IIIe siècle. Il est souvent fêté le 1er novembre[1] (sa fête était fixée au 9 novembre [2],[3] avant la réforme du calendrier liturgique de 1969), mais aussi le , notamment dans le diocèse de Meaux[alpha 1] et dans tous les diocèses d'Île-de-France[alpha 2].

Sa vie est uniquement connue par sa légende, écrite vers le Xe siècle par des moines de Paris.

Hagiographie

Pendant plusieurs siècles après sa mort, il semble avoir été ignoré et c'est en 875 qu'un moine parisien, Usuard, en parle pour la première fois[4].

Il serait né à Larchant, dans le Gâtinais, et aurait été baptisé à l'âge de 12 ans. Il devint prêtre à l'âge de 20 ans et, après avoir converti ses propres parents païens, il aurait accompli un certain nombre de miracles. Il baptisa l'empereur Constance Chlore dans la fontaine de Larchant.

Sa haute réputation amena l'empereur Maximien Hercule à l'appeler à Rome vers 310, en vue de soigner sa fille Théodora, qui était folle[alpha 3].

Il resta quelques années à Rome au service des chrétiens persécutés et y mourut. La légende ajoute qu'il aurait été ressuscité la nuit suivante et serait retourné à Larchant pour y être inhumé.

Ce fut un saint très populaire au Moyen Âge, invoqué pour la guérison des fous et aussi selon la légende pour les épouses insupportables[alpha 4]. À Larchant, une église lui a été dédiée. Elle fut le lieu de nombreux pèlerinages et accueillit plusieurs rois de France : Louis XI, François Ier et Henri IV.

Patronage

Mathurin est le saint patron :

  • des malades mentaux ;
  • des personnes atteintes de troubles neurologiques[alpha 5] ;
  • des malades atteints de maladies osseuses ou articulaires, par exemple à Plouyé (Finistère) ;
  • des clowns[alpha 6] ;
  • des marins, en Bretagne ;
  • des potiers d'étain à Paris.

Lieux portant ce nom

Église Saint-Mathurin à Larchant

En France :

Culte de saint Mathurin en France

La chapelle Saint-Mathurin de Plouyé

De nombreuses églises et chapelles sont consacrées en France à saint Mathurin. Parmi elles :

De nombreuses statues de saint Mathurin

Notes et références

Notes

  1. Propre du diocèse de Meaux, entré en vigueur le .
  2. Ordo de la liturgie à l'usage des diocèses de Créteil, Évry-Corbeil, Meaux, Nanterre, Paris, Pontoise, Saint-Denis, Versailles, 2017.
  3. Elle était possédée par un démon, dans la terminologie de l'époque.
  4. la Fleur des saints d'Omer Englebert - fête le 9 novembre
  5. Par exemple à Tessy-sur-Vire dans la Manche.
  6. Il fut d'abord le patron des bouffons, dont le métier était de faire les fous, d'où sa protection des clowns.

Références

  1. Saint Mathurin sur le site Nominis de la Conférence des évêques de France
  2. Alban Butler, Abbé Godescard, Vie des Pères, des Martyrs, et des autres principaux Saints, Lille, L.Lefort, (lire en ligne)
  3. « Vodeus », sur Vodeus, Mémoire vivante de l'audiovisuel chrétien (consulté le ).
  4. http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/sts/st-mathurin.htm
  5. Basilique Saint-Maturin
  6. http://damien.jullemier.pagesperso-orange.fr/sts/st-mathurin-eglises.htm

Voir aussi

Sources

  • Les Saints qui guérissent en Normandie - Hippolyte Cancel - - (ISBN 2 7373 3565 5).

Liens externes

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