Massacre d'Erfurt (1349)

Le massacre d'Erfurt désigne le massacre de la communauté juive à Erfurt en Allemagne, le .

Plaque à Erfurt avec une allusion aux Juifs de 1375

Les estimations du nombre de juifs massacrés varient de 100 à 3 000 victimes.

Ces meurtres sont consécutifs à une accusation d'empoisonnement des puits contre les Juifs, prétexte utilisé par les émeutiers chrétiens. Ces accusations d'empoisonnement allaient de pair avec celles de crime rituel, et celles de profanation d'hosties, les allégations les plus fréquemment émises par les antisémites pendant le Moyen Âge. Ces massacres permettaient également le pillage des biens de leurs victimes ainsi que la non reconnaissance de leurs créances.

Les nombreux massacres de Juifs qui ont eu lieu en France et en Allemagne à cette époque étaient justifiés par la croyance que tuer les Juifs locaux permettrait de prévenir la propagation de la peste noire. Ces croyances et les massacres les accompagnant ont souvent été encouragés par les autorités locales, les évêques, les flagellants itinérants et l’Église catholique, y compris le pape Clément VI.

Un des biens pillés dans le massacre d'Erfurt était ce qui est maintenant le plus ancien manuscrit restante de la Tossefta[1]. Il a été récupéré, taché de sang, dans la bibliothèque d'une église d'Erfurt en 1879 avec 15 autres manuscrits volés lors du pillage.

Beaucoup de Juifs d'Erfurt ont préventivement caché leurs objets de valeur[2]. Certains de ces objets ont été retrouvés en 1998 et sont maintenant exposés sous le nom de trésor d'Erfurt à la synagogue d'Erfurt[3].

Parmi les victimes assassinées, figure notamment Alexander Suslin, un éminent talmudiste de son époque.

Ancienne synagogue d'Erfurt construite vers 1100 et utilisée jusqu'au pogrom de 1375. Aujourd'hui, un centre historique et culturel de la communauté juive au Moyen Age.

Bâle, Cologne, Strasbourg, Worms et Mayence sont également des villes qui connurent de nombreux massacres de Juifs à la même période[4].

Voir aussi

Notes et références

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