Masako Yashiro

Masako Yashiro (矢代まさこ, Yashiro Masako) est une mangaka japonaise née le dans la préfecture d'Ehime. Dessinatrice de shōjo et shōnen manga, elle est considérée comme une précurseure du Groupe de l'an 24.

Biographie

Masako Yashiro, de son véritable nom Masako Yamamoto[1], est née en janvier 1947 dans la préfecture d'Ehime[2].

Elle commence sa carrière en 1961 sous le pseudonyme de Masami Tani (谷真沙美, Tani Masami) en publiant le manga de prêt intitulé Ane otōto (姉弟) dans le magazine Machi ()[3]. En 1962 elle change son pseudo pour Masako Yashiro et publie l'œuvre Chiisa na himitsu (ちいさな秘密) dans le magazine de shōjo manga de prêt Sumire (すみれ)[1]. Elle devient une autrice notable du shōjo manga de prêt avec ses histoires variées, ses personnages réalistes et sa composition claire et naturaliste[4] Sa série de prêt la plus populaire est Yoko Series (ようこシリーズ) qui totalise 28 volumes et a un fort impact sur la jeunesse de l'époque[2].

Elle publie par la suite dans les magazines de shōjo manga et devient l'une des mangakas les plus populaires du magazine Margaret[5], dans lequel elle publie en 1970 le manga Secret Love (シクレーット・ラブ), considéré comme le premier manga du genre yuri. L'impact de ce premier yuri est contesté : Yoshihiro Yonezawa affirme que le manga a été particulièrement controversé et débattu à l'époque de sa publication, quand Yukari Fujimoto déclare qu'il n'a pas eu particulièrement d'influence, il est néanmoins peu connu aujourd'hui[1].

À la fin des années 1960 elle devient l'une des figures de proue du magazine d'avant-garde COM avec le manga Noah o sagashite (ノアをさがして)[2],[6], puis du magazine sœur de COM, Funny, qui permettent de redéfinir le contour du shōjo manga[7]. Yashiro est ainsi considérée comme une précurseure du Groupe de l'an 24 qui « révolutionne » le shōjo manga quelques années plus tard[8]. Ses travaux dans COM la fait connaître auprès d'un public masculin, lui donnant ainsi la possibilité de travailler pour des magazines de shōnen manga en tant qu'artiste féminine[2].

Annexes

Bibliographie

  • [Nichigai 2003] (ja) Nichigai Associates et まんがseek, 漫画家人名事典, Nichigai Associates, (ISBN 978-4-8169-1760-8, OCLC 674855721), p. 389.
  • [Takeuchi & Yonezawa & Yamada 2006] (ja) Osamu Takeuchi, Yoshihiro Yonezawa et Tomoko Yamada, 現代漫画博物館 : 1945-2005 [« The encyclopedia of contemporary manga »], Shōgakukan, (ISBN 9784091790033, OCLC 81147170), p. 70.
  • [Maser 2013] (en) Verena Maser, Beautiful and Innocent : Female Same-Sex Intimacy in the Japanese Yuri Genre, coll. « Dissertation aus dem Fachbereich II: Sprach-, Literatur-und Medienwissenschaften der Universität Trier (überarbeitete Fassung) », , 176 p. (lire en ligne [PDF]).

Notes et références

  1. Masser 2013, p. 50.
  2. Takeuchi & Yonezawa & Yamada 2006.
  3. (ja) 少女マンガを語る会メンバー, « 少女マンガはどこからきたの? web展 : コーナー7◆ギャラリー », sur Université Meiji (consulté le ).
  4. Béatrice Maréchal, « La bande dessinée japonaise pour filles et pour femmes », 9e Art, no 6, (ISSN 2108-6893, lire en ligne, consulté le ).
  5. Masser 2013, p. 51.
  6. (ja) Osamu Takeuchi, « 矢代まさこ「ノアをさがして」 空想の箱舟と内面 », Shinano Mainichi Shinbun, 心に残る漫画家たち, , article no 12.
  7. (ja) Yūsuke Nakagawa, « 最初の女性コミック誌「ファニー」と、萩尾望都のデビュー », 幻冬舎 plus, Gentōsha, オトコ・マンガ/オンナ・マンガの世界, , article no 9 (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Patrick W. Galbraith, « Seeking an Alternative : “Male” Shōjo Fans Since the 1970s », dans Shōjo Across Media : Exploring “Girl” Practices in Contemporary Japan, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-3-030-01485-8), p. 380.

Liens externes

  • Animation et bande dessinée asiatiques
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