Mary Robinson

Mary Robinson (en irlandais : Máire Mhic Róibín) (née Bourke) est née le à Ballina (comté de Mayo), en Irlande. Elle fut la première femme présidente d'Irlande du au et la septième personne à occuper la magistrature suprême. Elle fut ensuite Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme de 1997 à 2002.

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Mary Robinson
Máire Mhic Róibín

Mary Robinson en 2014.
Fonctions
Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme

(5 ans)
Prédécesseur José Ayala Lasso (en)
Successeur Sérgio Vieira de Mello
Présidente d'Irlande

(6 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection
Premier ministre Charles Haughey
Albert Reynolds
John Bruton
Bertie Ahern
Prédécesseur Patrick Hillery
Successeur Mary McAleese
Sénatrice

(19 ans et 8 mois)
Prédécesseur William Bedell Stanford
Successeur Carmencita Hederman
Biographie
Nom de naissance Mary Therese Winifred Bourke
Date de naissance
Lieu de naissance Ballina (Irlande)
Nationalité irlandaise
Parti politique Parti travailliste (1977-1981)
Diplômé de Trinity College (Dublin)
faculté de droit de Harvard
Profession avocate
professeur
Religion catholicisme romain


Présidents d'Irlande

Jeunesse

Mary Bourke a grandi au sein d'une famille catholique. Son mariage en 1970 avec Nichoas Robinson (avec lequel elle a 3 enfants), membre de l'Église d'Irlande protestante, a suscité l'opposition de sa famille.

Mary Robinson a étudié à Trinity College à Dublin puis à King's Inns (en). Elle étudia également à l'université Harvard. Rentrée en Irlande, elle a enseigné le droit européen à Trinity College. Avocate de formation et de profession, Mary Robinson s'est rapidement engagée en politique. Elle s'est battue pour défendre les libertés fondamentales ainsi que les droits humains.

Carrière politique

Mary Robinson fut d'abord élue au Sénat comme indépendante en 1969 et appartint à la Chambre haute jusqu'en 1989 mais fut battue comme candidate du Parti travailliste au Dáil Éireann en 1977 et 1981. Elle fut également membre du conseil municipal de Dublin.

Elle a publié des écrits concernant le droit de la famille et les questions constitutionnelles.

Le Parti travailliste en fit sa candidate à l'élection présidentielle du qu'elle remporta avec 51,9 % des voix. Elle prêta serment le suivant pour un mandat de sept ans.

Le , elle démissionna de sa charge, trois mois avant la fin de son mandat, afin de prendre trois jours plus tard son poste de Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Robinson fut le premier Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme à visiter le Tibet[1], où elle se rendit en 1998[2]. En 2001, elle annonce qu'elle ne briguera pas de second mandat à ce poste, déclarant qu'elle pensait pouvoir faire plus à l'extérieur des « contraintes » de l'ONU[3]. Jusqu'en , elle remplit ses fonctions pendant le secrétariat général de Kofi Annan.

Mary Robinson, présida la Commission internationale de juristes de 2008[4] à 2010[5].

Honneurs et distinctions

Mary Robinson est actuellement Chancellor de Trinity College (Dublin).

Le , elle reçut le prix Prince des Asturies des Sciences sociales pour son importante contribution au développement pour le bien de l'Humanité. Elle est membre du Haut Conseil de la francophonie.

Mary Robinson est également docteur honoris causa de l'université Rennes-2 Haute-Bretagne, de l'université de Genève et de la Katholieke Universiteit Leuven.

Elle compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique, association qui souhaite apporter des réponses intelligentes et appropriées qu'attendent les peuples du monde face aux nouveaux défis de notre temps.

En 1997, elle est l'un des deux lauréats du prix Nord-Sud, décerné par le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe[6].

En 2000, elle a reçu le prix Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.

Du 6 au , elle a participé la conférence internationale à l'université Gadjah Mada pour l'adoption des principes de Jogjakarta pour la protection des droits humains des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles (LGBT).

En 2004, le prix Ambassadeur de la conscience, le plus prestigieux des prix des droits de l'homme créé par Amnesty International en 2003, est décerné conjointement à Mary Robinson et à l'avocate guatémaltèque Hilda Morales Trujillo (en)[7].

Depuis 2007, elle fait partie du groupe des Global Elders[8], créé par Nelson Mandela afin de promouvoir la paix et les droits humains dans le monde.

Mary Robinson est aussi membre d'honneur du Club de Budapest[9].

En , elle a reçu la médaille présidentielle de la Liberté par Barack Obama[10] et en 2018, la médaille internationale de Kew Gardens[11].

Affaire Sheika Latifa

En , Mary Robinson se rend à Dubaï à la suite d'une demande de la famille royale pour rencontrer la sheikha Latifa, fille de l'actuel dirigeant de Dubaï. Supposément, Latifa aurait cherché à fuir Dubaï et aurait été kidnappée et rapatriée de force. Les propos de Mary Robinson font scandale en ce qu'ils semblent soutenir la ligne officielle du régime et soutiennent que Latifa souffre de troubles psychiatriques[12].

Notes et références

  1. (en) Ngawang Choephel Drakmargyapon, « China Fails to Protect "minority rights": UN Human Rights Chief », Phayul.com, 15 septembre 2009.
  2. (en) « Robinson visits Tibet », BBC, 10 septembre 1998.
  3. (en) « Sideswipe as UN envoy steps down », BBC, 19 mars 2001.
  4. (en) « Robinson to lead global jurists group », RTÉ News, (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) January 2011: Pedro Nikken is elected new ICJ President.
  6. « Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe », sur Centre Nord-Sud (consulté le ).
  7. « Le prix Ambassadeur de la conscience remis en 2004 à Mary Robinson et Hilda Morales », sur amnesty.be, (consulté le ).
  8. De l'anglais signifiant les anciens, ou sages, universels.
  9. (en) Mary Robinson, membre d'honneur du Club de Budapest.
  10. (en) Médaille présidentielle de la liberté, 2009.
  11. « Mary Robinson awarded Kew International Medal for work on food security and climate justice - Kew », sur Kew.org,
  12. Bianca Britton CNN, « Sheikha Latifa: Former UN rights chief criticized », sur CNN (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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