Mary Garden

Mary Garden, née à Aberdeen (Écosse) le et morte à Inverurie, près d’Aberdeen, le , est une chanteuse d’opéra (soprano) écossaise.

Biographie

Mary Garden dans Pelléas et Mélisande en 1908.

Mary Garden étudie le chant avec Mathilde Marchesi et avec Lucien Fugère et Jules Chevalier. Sybil Sanderson, sa « marraine artistique » la recommande ensuite à Albert Carré, directeur de l'Opéra-Comique[1]. Elle fait ses débuts dans le rôle de Marie dans la Marseillaise de Lucien Lambert le 14 juillet 1900.

Elle crée ensuite le rôle de Diane dans La Fille de Tabarin de Gabriel Pierné. Malgré le peu de représentation, elle obtint un succès personnel non négligeable.

Elle devient célèbre en remplaçant au pied levé Marthe Rioton dans le rôle de Louise de Gustave Charpentier le à l'Opéra-comique[2]. Très vite, elle élargit son répertoire et Claude Debussy lui confie en 1902 la création de Pelléas et Mélisande[3], quitte à se fâcher avec Maurice Maeterlinck, l’auteur du livret, qui voulait le rôle de Mélisande pour sa compagne Georgette Leblanc.

Elle joue aussi dans La Reine Fiamette de Xavier Leroux, avec Adolphe Maréchal et Hector Dufrane en 1904. La même année, elle se rend à Londres pour jouer une série de quatre opéras à Covent Garden : La Vie de Bohème de Giacomo Puccini, Manon de Jules Massenet et Faust et Roméo et Juliette de Charles Gounod.

Elle ne se laisse pas enfermer dans ce rôle en demi-teinte et incarne avec le même succès la voluptueuse et cruelle Salomé de Richard Strauss le [2]. Elle excelle dans le répertoire français dont elle possède parfaitement la langue. Elle joue notamment dans Manon et Thaïs (Jules Massenet), La traviata (Giuseppe Verdi).

En 1915, elle joue Tosca dans l'opéra éponyme de Giacomo Puccini à l'Opéra-Comique. Elle donne la réplique à Jean Périer (Scarpia). L'interprétation de Mary Garden a eu un bon succès, autant pour ses qualités vocales que pour son jeu d'actrice et sa tenue[4].

Elle interprète le rôle-titre lors de la première new-yorkaise de l'opéra de Jules Massenet Cléopâtre le , dont elle avait aussi chanté Thaïs.

Elle dirige un temps l’opéra de Chicago. En 1921, elle dépense une fortune pour la création de L'Amour des trois oranges de Prokofiev et impose la version en français. Le rôle de Léandre est interprété par le grand Hector Dufranne.

En 1928, à Boston, elle interprète plusieurs opéras avec la Chicago Civic Opera Company : Sapho (Massenet), Le Jongleur de Notre-Dame (Massenet), Louise (Gustave Charpentier) et Carmen (Georges Bizet)[5].

Elle revint à ses emplois de prima donna et fait ses adieux à la scène en 1931 dans Carmen[2], rôle qui ne lui convenait pas, puis donne des récitals jusqu’en 1934.

Entre 1949 et 1955, elle consacre son temps à des conférences sur Claude Debussy.

Elle a écrit plusieurs livres, dont L'Envers du décor et Souvenirs de Mélisande.

Elle a longtemps habité dans le huitième arrondissement de Paris, au 44 rue Washington, dans l'immeuble où est née Irène Joachim, qu'elle a conseillée pour Pelléas et Mélisande[6].

Ligne de parfums

En 1909, la filiale américaine des parfums Rigaud signe avec Mary Garden le lancement d'une ligne de parfums et de soins cosmétiques à son nom. Une vingtaine de produits seront édités et vendus jusqu’à la fin des années 1920.

La cantatrice avait précédemment signé avec la firme McLean Perfumes (Detroit) en 1904, mais choisira de rompre son contrat[7].

Références

  1. « Revue illustrée / F.-G. Dumas, directeur », sur Gallica, (consulté le )
  2. Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Paris, Larousse, , 1516 p. (ISBN 978-2-03-586059-0), p. 672
  3. François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Éditions du Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 562
  4. « Le Cri de Paris / dir. P. Dollfus », sur Gallica, (consulté le )
  5. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  6. « Mémoire Retrouvée Irène Joachim : une archive de 1994 », sur France Musique (consulté le )
  7. (en)« Mary Garden (c. 1904) McLean Perfumes », Perfume Projects, en ligne.

Bibliographie

Chassègne de Néronde, « Revue illustrée », sur Gallica, François-Guillaume Dumas, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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