Mary Berenson

Mary Berenson, née Mary Whitall Smith en Pennsylvanie en 1864 et morte le , est une historienne de l'art américaine. Son nom et celui de Bernard Berenson sont attachés à la villa I Tatti, à Florence, siège de The Harvard Center for Italian Renaissance Studies.

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Biographie

Elle est née dans une ancienne famille de quakers de Philadelphie. Son père, Robert Pearsall Smith, est un descendant de James Logan, secrétaire de William Penn qu'il accompagne aux États-Unis en 1699, et gouverneur de la Pennsylvanie en 1736[1]. Sa mère Hannah Whitall Smith, héritière de la manufacture Whitall Tatum Company (en), écrivaine[2] et militante sociale engagée, exerce une grande influence sur elle[3]. Ses parents sont tous deux des personnalités du mouvement revivaliste.

Elle fait ses études secondaires à la Howland School et East Germantown Girls School, puis elle étudie la psychologie et la philosophie à Smith College durant deux années universitaires (1881-1883). Elle s'inscrit ensuite pour l'année universitaire 1884-1885, à l'« Annexe de Harvard », université pour femmes connue ensuite comme le Radcliffe College[3]. À Harvard, elle fait la connaissance de l'avocat catholique irlandais Benjamin Francis Conn Costelloe, venu pour un colloque de l'American Association for the Advancement of Science. Elle suit des cours d'histoire et de philosophie à l'annexe, et participe à des conférences avec son frère qui l'a rejointe à Cambridge. C'est durant cette période qu'elle entend pour la première fois parler de l'art européen et de Botticelli. Elle entretient une correspondance avec Costelloe, qu'elle épouse en 1885, et avec lequel elle s'installe en Angleterre en 1888. Elle est la sœur de Logan Pearsall Smith, essayiste et critique littéraire, et d'Alys Pearsall Smith, première épouse de Bertrand Russell, qui s'installent également en Angleterre[4]. Elle a deux filles avec Costelloe : l'écrivaine et personnalité politique Ray Strachey et la psychanalyste Karin Stephen, connues par leur appartenance au Bloomsbury Group[5]. Elle se sépare de Costelloe, après quelques années de vie commune[6] et elle s'installe en Italie avec l'historien d'art Bernard Berenson, qu'elle épouse en 1900.

Mary Berenson est une historienne de l'art[7] et les tournées de conférences qu'elle faites aux États-Unis, ont contribué à développer un intérêt pour l'art de la Renaissance italienne chez de riches collectionneurs américains, au cours de la première décennie du XXe siècle[8].

Sa correspondance indique qu'elle participe activement aux travaux de recherche et d'édition de Bernard Berenson, en collaborant au manuscrit du premier livre que celui-ci publie, Les peintres italiens de la Renaissance, puis à un certain nombre de ses travaux ultérieurs[9].

Bernard Berenson et elle font de la Villa I Tatti un centre de rayonnement culturel et créent des liens avec l'université Harvard[10].

Publications

  • A Modern Pilgrimage, New York, 1933.

Notes et références

  1. James Logan, 1674-1751, Bookman Extraordinary
  2. The Christian's Secret of a Happy Life
  3. Tiffany L. Johnston, « Mary Whitall Smith at the Harvard Annex », sur Berenson and Harvard, The President and Fellows of Harvard College, (consulté le )
  4. The Strachey Papers at the Archives in London and the M25 Area
  5. Alan Palmer, Who's Who in Bloomsbury, New York, St. Martin's Press, , 17-18 p.
  6. (en) Pauline Maier Adams., « A World of Women », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Dictionary of Art Historians - Mary Berenson », sur arthistorians.info (consulté le )
  8. (en) Tiffany Johnston, "Mary Berenson and the Cultivation of American Collectors," in A Market for Merchant Princes : Collecting Italian Renaissance Paintings in America, University Park, PA, Penn State University Press, , 149 p. (ISBN 978-0-271-06471-0), p. 72
  9. Tiffany Latham Johnston, Mary Berenson and the Conception of Connoisseurship, cf. bibliographie. notice en ligne [lire en ligne]
  10. The garden of Villa I Tatti: some historical notes in The Harvard university Center for Italian Renaissance Studies

Voir aussi

Bibliographie

  • Barbara Strachey et Jayne Samuels, Mary Berenson: a Self Portrait from her Diaries and Letters, New York, Hamish Hamilton Ltd, 1985 (ISBN 978-0241114513)
  • Tiffany Latham Johnston, Mary Berenson and the Conception of Connoisseurship, thèse de doctorat non publiée, Indiana University, 2001, 603 p. notice bibliographique.

Articles connexes

Liens externes

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