Mary Augusta Ward

Marie Augusta Ward, née le et décédée le , est une romancière britannique ayant écrit sous son nom de femme mariée, Mme Humphry Ward.

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Mary Augusta Ward
Naissance
Hobart (Tasmanie)
Décès
Aldbury (Hertfordshire)
Auteur
Langue d’écriture Anglais

Biographie

Elle est née à Hobart en Tasmanie (Australie), dans une famille de grands intellectuels, écrivains et pédagogues. Elle est la fille de Tom Arnold professeur de littérature, et Julia Sorrell. Matthew Arnold était son oncle.

Son père, nommé inspecteur des écoles du Territoire de Van Diemen (aujourd'hui la Tasmanie) entre en fonction le . Il se convertit au catholicisme le . Cela lui vaut d'être rejeté dans son milieu professionnel au point qu'il doit regagner l'Angleterre[1]. Marie Arnold a cinq ans quand ses parents quittent la Tasmanie avec laquelle elle ne garde pour cette raison aucun lien.

Elle vit une grande partie de son temps avec sa grand-mère puis fréquente divers pensionnats et retourne vivre à 16 ans avec ses parents à Oxford, où son père est maître de conférences en histoire. Cette partie de sa vie est à l'origine d'un roman, Marcella, publié en 1894[2].

Le — elle n'a pas 21 ans —, Mary épouse Humphry Ward qui est aussi écrivain et éditeur. Les neuf années suivantes, elle continue à vivre à Oxford. Elle se familiarise avec le français, l'allemand, l'italien, le latin et le grec. Elle traduit le Journal d'Amiel et en publie la traduction en 1887.

Son roman le plus populaire, Robert Elsmere, raconte le conflit entre le jeune pasteur Robert Elsmere et sa femme Catherine. Le premier est troublé dans sa foi par les résultats de la critique radicale et cette évolution se heurte à la piété quelque peu étroite de sa jeune épouse, de sorte que les voici dans une impasse. Le pasteur avoue à sa femme qu'il ne croit plus à l'Incarnation ni à la Résurrection. Il quitte l'Église d'Angleterre et fonde une nouvelle Église puis meurt. Son épouse lui reste fidèle et connaît une évolution dans sa croyance du même type que celle de son mari.

Pour Yves Chevrel [3], commentateur d'Antonio Fogazzaro, de Roger Martin du Gard et de Joseph Malègue, il n'y a un anachronisme apparent à considérer ce livre comme lié au modernisme. Il signale que Mary Ward elle-même considérait que son oncle Matthew Arnold était un moderniste avant l'heure[4] et que la romancière anglaise utilise le terme dans The Case of Richard Meynell en 1911[5].

Notes et références

  1. Howell, P.A. (1966). Arnold, Thomas (1823–1900) Australian Dictionary of Biography 1. Canberra: Australian National University. Consulté le 13 décembre 2013.
  2. Gordon Dickins, An Illustrated Literary Guide to Shropshire, 1987, p. 74.
  3. « Paradise lost » : romanciers de la crise moderniste dans Imaginaires de la Bible. Mélanges offerts à Danièle Chauvin, Contributions réunies par Véronique Gély et François Lecercle, Classiques Garnier, Paris, 2013, p. 289-302.
  4. Mrs. Humphry Ward, A Writer's Recollections, Londres, Collins, 1918, p. 235.
  5. Yves Chevrel op. cit.,p. 290.

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