Marutea Sud

Marutea Sud, également connu sous le nom de Marutea-i-runga et de Nuku-nui, est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Celui-ci fait partie de la commune de Gambier.

Ne doit pas être confondu avec Marutea Nord.

Marutea Sud

Vue satellite de la NASA
Géographie
Pays France
Archipel Tuamotu
Localisation Océan Pacifique
Coordonnées 21° 31′ 19″ S, 135° 33′ 32″ O
Superficie 14 km2
Géologie Atoll
Administration
Collectivité d'outre-mer Polynésie française
District Tuamotu
Commune Gambier
Démographie
Population 104 hab. (2017[1])
Densité 7,43 hab./km2
Plus grande ville Auorotini
Autres informations
Découverte 1605 (supposée)
Fuseau horaire UTC-10
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
Marutea Sud
Géolocalisation sur la carte : Archipel des Tuamotu
Marutea Sud
Atolls en

Géographie

Situation

Carte topographique de l'atoll.

L'atoll est relativement isolé, situé à 74 km à l'est de Maria, l'île la plus proche, à 76 km à l'est de Matureivavao et à 1 470 km à l'est de Tahiti. Il s'étend sur 20 km de longueur et km de largeur maximales pour une surface de terres émergées de 14 km2. Son lagon d'une superficie de 112 km2 est dépourvu de passe de communication avec l'océan.

Marutea Sud est administrativement rattaché aux îles Gambier située à 172 km au sud-est. Son principal village est Auorotini situé au Nord-Ouest de l'atoll sur le motu Vaitutaki.

Géologie

D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de quelques mètres) du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme, qui mesure 2 710 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a 30,4 à 37,3 millions d'années[2].

Histoire

Marutea Sud aurait été abordée par Pedro Fernandes de Queirós le sans que cela soit totalement attesté[3],[4], faisant de cet atoll le premier découvert par un Européen dans les Tuamotus[5]. L'atoll est visité le par le capitaine britannique Edward Edwards, lors de sa poursuite des mutins de la Bounty, qui le nomme Lord Hood Island[6]. L'atoll est visité le par l'Anglais James Wilson qui le nomme Land's Hood Island, puis le par l'Américain Edmund Fanning[5]. Il est également abordé le par le navigateur britannique Frederick William Beechey[5].

Économie

Historiquement l'atoll faisait partie des plus importants de la Polynésie française pour la production d'huîtres nacrières qui, au début du XXe siècle, atteignait jusqu'à 40 tonnes par an, le plaçant alors au troisième rang après Hikueru et Takume[7] ; cependant cette activité, depuis, a fortement décliné. Elle a été remplacée par la perliculture autorisée sur une surface de 850 ha du lagon pour l'élevage et le greffage avec 1 000 lignes de collectage de naissain[8].

L'atoll possède un petit aérodrome – avec une piste de 1 400 m – situé sur le motu Vaitutaki à la pointe nord-ouest de l'île. Actif jusqu'en 2004 – il accueillait en moyenne, environ 250 vols et 1 500 passagers par an – sa fréquentation a chuté en 2005 au point de ne plus assurer le moindre vol depuis cette date[9].

Notes et références

  1. Répartition de la population de la Polynésie française par île en 2017, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
  2. (en) Marutea Sud Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
  3. Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
  4. Pedro Fernandez de Quiros (Trad. Annie Baert), Histoire de la Découverte des régions Australes, Paris, L'Harmattan, page 211
  5. Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), p. 275-282.
  6. (en) Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, p. 264-8.
  7. [PDF] André Intès, « L'Huître nacrière et perlière en Polynésie française : mutation de l'exploitation », La Pêche maritime, no 1272, mars 1984.
  8. Atlas de Polynésie : Marutea Nord, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 1er avril 2019.
  9. Statistique de l'aérodrome de Marutea Sud, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
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