Martinet (Vendée)

Martinet est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir Martinet.

Martinet

Le parc des Ouches et l'église.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Achards
Maire
Mandat
Michel Paillusson
2020-2026
Code postal 85150
Code commune 85138
Démographie
Gentilé Martinézien
Population
municipale
1 154 hab. (2018 )
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 40′ 39″ nord, 1° 40′ 41″ ouest
Altitude 42 m
Min. 12 m
Max. 63 m
Superficie 18,40 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction La Roche-sur-Yon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Talmont-Saint-Hilaire
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Martinet
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Martinet
Géolocalisation sur la carte : France
Martinet
Géolocalisation sur la carte : France
Martinet
Liens
Site web Site officiel
    Logoe de la commune de Martinet

    Géographie

    Le territoire municipal de Martinet s’étend sur 1 840 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 42 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 12 et 63 mètres[1],[2].

    Elle est située sur le plateau du sud du Massif armoricain, dans le Bas-Bocage vendéen, en arrière du littoral, soit à environ vingt-cinq kilomètres des Sables-d'Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Ce plateau culmine à 51 mètres près de Bel-Air.

    La commune est bordée au nord par le Jaunay qui serpente dans une vallée parfois creuse et bordée de pittoresques coteaux. Les ruisseaux de la Malvergne, du Guy des Noues et de la Garangeoire ont formé d'autres petites vallées qui rejoignent le Jaunay. Par contre, au sud de la commune, l'écoulement des eaux se fait par le ruisseau de Montmarin en direction de l'Auzance.

    Le paysage de Martinet est très bocager. Le remembrement ne l'a aucunement affecté et de nombreux espaces boisés, ainsi que des chemins anciens peu retouchés, ont préservé un espace verdoyant et une nature attachante.

    Urbanisme

    Typologie

    Martinet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,8 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), prairies (7,7 %), forêts (4,8 %), zones urbanisées (3,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Martinet : forge actionnée par la force de l'eau.

    Histoire

    Un habitat préhistorique a sûrement existé sur ce territoire. Des découvertes nombreuses de haches néolithiques ont été faites sur le secteur des Aigrefeuilles et de la Maison Neuve, dans la zone sud de la commune qu'occupe aussi une vaste zone restée boisée, le Bois-Neuf.

    L'histoire de Martinet est celle des humbles. On ne note pas de grands événements. Avant la Révolution, les petites seigneuries ont simplement vécu du labeur incessant des hommes de la terre. En 1788, on se plaint de ne pas pouvoir franchir le Jaunay au gué de Garreau, trop souvent rendu impraticable par les inondations et on réclame pont et route. En 1789, le bourg compte toutefois de nombreux artisans ruraux liés aux métiers agricoles.

    Durant la Révolution et les Guerres de Vendée, Martinet ne demeure pas en reste. En 1793, ses hommes accompagnent ceux de Jean-Baptiste Joly qui part de la Chapelle-Hermier et en regroupe des centaines d'autres des communes environnantes. Ils participent aux deux attaques manquées du pôle républicain des Sables-d'Olonne. Puis ils l'accompagnent plus ou moins régulièrement dans ses diverses campagnes militaires sur le territoire de la Vendée, sous la conduite de leur premier maire et capitaine de paroisse Jacques Martin. Celui-ci est d'ailleurs pris au village du Petit-Bois, alors qu'il est venu acheter du tabac. Il sera interrogé et fusillé le à la Mothe-Achard.

    Sous l'Empire, Martinet est le lieu où se cache un groupe de réfractaires à la conscription de Napoléon, venu des communes voisines. Un combat entre eux et les gendarmes a lieu près de la Florencière le , qui fait trois morts parmi les déserteurs et deux parmi les gendarmes.

    Au cours du XIXe siècle, l'agriculture s'améliore. De vastes surfaces de landes sont mises en exploitation et laissent apparaître plusieurs fermes nouvelles. La commune s'organise et progresse peu à peu. La population atteint son maximum en 1911 avec plus de sept cents habitants. Plus de vingt-cinq d'entre eux laissent cependant la vie dans les combats de 14-18.

    Héraldique

    Blason
    D'or à trois martinets de sable volant en pal; au chef d'azur chargé de trois lis de jardin d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Michel Paillusson Maire de Martinet depuis 2020
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1801 1830 Victor-Jérôme Gilardeau   propriétaire
    1850 1852 Pierre-Thomas Hymène de Fontevaux   propriétaire
    1852 1868 Léon Grolleau   propriétaire
    1868 1871 Henri Durand   aubergiste
    1871 1894 Léon Grolleau   propriétaire
    1896 1929 Émile Grolleau   propriétaire
    1929 1938 Philémon Babin   propriétaire
    1938 novembre 1944 Georges Bougault   propriétaire
    novembre 1944 mai 1945 Maximin Buton   propriétaire
    1945 1983 Georges Bougault   propriétaire
    1983 1995 Maxime Ménard[Note 3]   retraité, ancien secrétaire de mairie
    1995 novembre 2007 Pierre Mignen[Note 4]   formateur retraité
    novembre 2007 mai 2020 Alain Perrocheau   enseignant retraité, écrivain
    mai 2020 En cours Michel Paillusson[10]   responsable commercial, vice-président de la communauté de communes chargé du tourisme et de l'animation
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

    En 2018, la commune comptait 1 154 habitants[Note 5], en augmentation de 15,17 % par rapport à 2013 (Vendée : +3,74 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1851 1856 1861 1866
    553397425483405558562583607
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    581597639720706733785796768
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    756755716752720685668610553
    1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 - -
    5275576046898441 0521 154--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, Martinet comptait 804 habitants (soit une augmentation de 33 % par rapport à 1999). La commune occupait le 11 395e rang au niveau national, alors qu'elle était au 13 223e en 1999, et le 203e au niveau départemental sur 282 communes.

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (25,1 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,1 % contre 48,4 % au niveau national et 49 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 52,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,8 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 23,1 %, 45 à 59 ans = 16,8 %, plus de 60 ans = 20,7 %) ;
    • 47,9 % de femmes (0 à 14 ans = 21,2 %, 15 à 29 ans = 18,8 %, 30 à 44 ans = 21,2 %, 45 à 59 ans = 17 %, plus de 60 ans = 21,8 %).
    Pyramide des âges à Martinet en 2007 en pourcentage[15]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ans ou +
    0,3 
    9,0 
    75 à 89 ans
    8,4 
    10,9 
    60 à 74 ans
    13,1 
    16,8 
    45 à 59 ans
    17,0 
    23,1 
    30 à 44 ans
    21,2 
    17,7 
    15 à 29 ans
    18,8 
    21,8 
    0 à 14 ans
    21,2 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2007 en pourcentage[16]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,2 
    7,3 
    75 à 89 ans
    10,6 
    14,9 
    60 à 74 ans
    15,7 
    20,9 
    45 à 59 ans
    20,2 
    20,4 
    30 à 44 ans
    19,3 
    17,3 
    15 à 29 ans
    15,5 
    18,9 
    0 à 14 ans
    17,4 

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Réélu en 1989.
    4. Réélu en 2001.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Commune 34099 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Martinet », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Évolution et structure de la population », sur insee.fr (consulté le )
    16. « Résultats du recensement de la population de la Vendée en 2007 » [archive du ], sur insee.fr (consulté le ).
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