Marthe Franceschini

Marthe Franceschini dite Davia (Dawiya, « lumineuse »), née le à Tunis[1] et morte en 1799 à Larache[1], est une sultane du Maroc.

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Biographie

Marthe Franceschini est la fille de Silvia (née Monchi) et Jacques-Marie Franceschini, Corses enlevés et amenés à Tunis[1]. Le couple est acheté par le Dey de Tunis, et le mari devient surveillant de ses esclaves et gagne sa confiance[1]. Libérés, les époux retournent en Corse avec leur fille mais sont de nouveau capturés, cette fois-ci par des pirates marocains[1].

La beauté de Marthe attira Sidi Mohammed ben Abdallah, le sultan alaouite du Maroc, qui la prit dans son harem. En 1786, elle devient Davia (Dawiya), sa femme légitime et première sultane. Selon Thierry Ottaviani, la jeune femme tentera d'entrer en contact avec les grandes cours d'Europe dont celle d'Espagne, mais aussi Napoléon Bonaparte qui en référera au mémorialiste Gaspard Gourgaud, alors qu'ils sont à Sainte-Hélène[2].

Elle a eu une fille, morte avant son adolescence[1]. Son frère fut consul de France à Mogador, l'année de la mort de la sultane.

Postérité

Le village de Corbara, en Corse.

À Corbara d'où ses parents sont originaires, elle est connue comme « impératrice du Maroc »[1].

Une maison surnommée A casa di i Turchi, bâtie à sa demande et à ses frais par son frère Vincent, est visible à Corbara[3].

Bibliographie

  • Marie-José Loverini, L'interdite : Davia, une sultane corse au Maroc, Ajaccio, Albiana, , 145 p. (ISBN 2-84698-124-8)
  • Jacques Caillé, Une Corse sultane du Maroc : Davia Franceschini et sa famille, Paris, Pédone,

Notes et références

  1. « Les personnages historiques », sur corbara.fr, Cumuna di Curbara.
  2. Thierry Ottaviani, La Corse pour les nuls, Paris, First, coll. « Pour les nuls », , 516 p. (ISBN 978-2-7540-1546-2, lire en ligne), p. 162.
  3. Notice no IA2B001425, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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