Marie-Thérèse de Bragance (1855-1944)

Marie-Thérèse de Bragance, née le et morte le , est la fille de Michel Ier de Portugal et d'Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg.

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Marie-Thérèse de Bragance
Marie-Thérèse de Bragance
Biographie
Titulature Princesse de Bragance
Archiduchesse d'Autriche
Dynastie Maison de Bragance
Nom de naissance Maria Teresa da Imaculada Conceição Fernanda Eulália Leopoldina Adelaide Isabel Carolina Micaela Rafaela Gabriela Francisca de Assis de Paula Gonzaga Inês Sofia Bartolomeu dos Anjos de Bragança
Naissance
Kleinheubach (Royaume de Bavière)
Décès
Vienne (Troisième Reich)
Sépulture Crypte des Capucins à Vienne
Père Michel Ier de Portugal
Mère Adélaïde de Löwenstein-Wertheim-Rosenberg
Conjoint Charles-Louis d'Autriche
Enfants Marie Annonciade d'Autriche
Élisabeth d'Autriche

Biographie

Famille

Michel Ier de Portugal, ayant tenté d'usurper le trône de sa nièce en 1828 pour mener une politique conservatrice, est chassé du Portugal. Réfugié en Autriche, il prend le titre du duc de Bragance et y épouse sur le tard Adélaïde de Loewenstein-Wertheim-Rosenberg dont il a un fils et six filles. Proche des monarchies catholiques, il marie brillamment ses filles qui se font estimer par leur grandeur morale, leur sens du devoir et leur piété.

Ainsi, le à Kleinheubach, Marie-Thérèse épouse le frère cadet de l'empereur d'Autriche et roi de Hongrie François-Joseph Ier, l'archiduc Charles-Louis d'Autriche. De 22 ans son aîné, l'archiduc est déjà veuf de Marguerite de Saxe (+1858) et de Marie de l'Annonciation de Bourbon-Siciles (+1871) et père de quatre enfants ; mais pour une princesse portugaise en exil, c'était un très bon parti.

De cette union naîtront :

Une femme de cœur

Le couple archiducal en 1889

Femme de cœur et de devoir, orpheline de père à 11 ans, ayant reçu une éducation catholique exigeante (sa mère mourra religieuse)[réf. nécessaire], devenue mère de famille nombreuse à 18 ans à peine, elle s'occupe des enfants de son époux avec beaucoup de dévouement, sachant gagner leur confiance et leur affection.

En 1889, la mort prématurée de l'archiduc héritier Rodolphe fait de son mari le successeur potentiel de l'empire mais celui-ci renonce à ses droits en faveur de son fils aîné l'archiduc François-Ferdinand. Celui-ci s'entend bien avec sa belle-mère qui n'a que huit ans de plus que lui. Il contracte une maladie pulmonaire et constate l'hypocrisie du milieu curial qui déjà se tourne vers son frère cadet l'archiduc Otto, joli garçon débauché mais marié et père d'un fils. Néanmoins François-Ferdinand guérit et doit prendre épouse ; entre-temps l'archiduc Charles-Louis décède en 1896.

Une veuve estimée

Veuve en 1896, bénéficiant de la confiance et de l'estime de son beau-frère l'empereur François-Joseph, elle soutient son beau fils François-Ferdinand lors de son mariage morganatique et celui-ci, malgré un compromis qu'il juge humiliant pour sa future épouse et ses enfants à naître, ne perd pas ses droits au trône (1900). En revanche, le plus jeune de ses beaux-enfants, l'archiduc Ferdinand, âgé de 41 ans, ne bénéficiera de la même faveur[réf. nécessaire] et, lorsqu'en 1909 son mariage morganatique est révélé, il doit se démettre de ses charges et même de son nom et se fait appeler Ferdinand Burg. Quant au Bel archiduc Otto, il meurt prématurément en 1906, laissant à son fils aîné, l'archiduc Charles, la seconde place dans l'ordre successoral après l'archiduc François-Ferdinand.

Marie-Thérèse, n'ayant aucun rôle politique, jouit en revanche de l'estime de l'empereur. Après l'assassinat de François-Ferdinand et de son épouse, elle recueille leurs trois enfants orphelins. En 1916, elle ira jusqu'à demander - vainement - au Kaiser Guillaume II le rétablissement de la souveraineté de la Lorraine avec "Max", l'aîné des fils de François-Ferdinand et de Sophie, comme duc afin d'aplanir le contentieux franco-allemand.

L'archiduchesse Marie-Thérèse apporte son soutien au nouvel empereur Charles Ier (petit-fils de son mari) mais l'Autriche-Hongrie est perdue et la monarchie s'effondre avec la défaite. Elle ne craint pas de suivre le jeune empereur en exil à Madère et l'accompagne jusqu'à sa fin prématurée en 1922. Elle possédait un diplôme d'infirmière[réf. nécessaire].

Voir aussi

Bibliographie

  • Généalogies des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann Edit. Jean-Paul Gisserot (1998)
  • Charles de Habsbourg : le dernier empereur, Michel Dugast Rouillé, Racine, Bruxelles (2003).

Articles connexes

Liens externes

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