Marie-Rose Astié de Valsayre

Claire Tastayre dite Marie de Valsayre ou Marie-Rose Astié de Valsayre, née le et morte le [1], est la première femme à tenter d'abroger l’ordonnance de 1800 qui interdit aux femmes de porter un pantalon sans autorisation du Préfet de Police.

Biographie

Claire Tastayre, née en 1846 se fait connaître jeune pour ses talents musicaux sous le pseudonyme de Marie de Valsayre, elle est violoniste et compositrice[2].

Marie-rose est l'épouse d'un médecin, le docteur Astié[3]. Marie-Rose Astié de Valsayre étudie la médecine puis sert d'infirmière pendant la guerre franco-prussienne de 1870. En 1886, sur le champ de bataille de Waterloo, elle bat en duel à l'épée une américaine, Miss Shelby, pour l'honneur des femmes médecins françaises, que son adversaire proclamait inférieures à leurs collègues américaines[4],[5].

Dès 1880, elle multiplie les initiatives féministes , et s'implique dans le combat pour le droit de porter le pantalon sans autorisation. À partir de 1885, elle écrit dans La Citoyenne d'Hubertine Auclert[4]. Parmi d'autres ouvrages, elle publie en 1882, sous le pseudonyme de Jehan des Etrivières, une biographie de Louise Michel, Léonie Rouzade, Eugénie Pierre, Hubertine Auclert... intitulée Les Amazones du siècle (les Gueulardes de Gambetta). Puis, en 1883, sous son propre nom, un Mémoire sur l'utilité de l'enseignement de grammaire dans l'instruction de la femme.

Elle adresse le premier , une pétition aux députés et à la Préfecture de Police, demandant l'abrogation de l'ordonnance de 1800, qui interdit aux femmes de porter le pantalon[4].

En 1889, elle se propose comme candidate aux élections municipales, et fonde avec Eugénie Potonié-Pierre la Ligue socialiste des femmes, puis la Ligue d'affranchissement des femmes. Ses revendications sont radicales : égalité des salaires, accès pour les femmes à toutes les études et professions, et droit de vote féminin[4].

En 1893, elle est candidate aux élections législatives. En 1895, elle fait campagne contre un projet d'interdire aux femmes cyclistes de porter le pantalon ailleurs que sur leur vélo[4].

Elle dirige de 1897 à 1901 La Femme de l'avenir qu'elle a elle-même créé et publiera de nombreux livres sous le pseudonyme de Jehan des Etrivières, ou encore Avricourt.

Elle est aussi quelques années secrétaire d'Émile de Girardin.

Notes et références

  1. https://data.bnf.fr/fr/12920157/marie_astie_de_valsayre/
  2. Eutrope Lambert, Marie de Valsayre, étude biographique
  3. Unknown, « Un manuscrit de Marie-Rose Astié de Valsayre, féministe, socialiste, escrimeuse et scandaleuse », sur Julien Mannoni livres anciens et rares, (consulté le )
  4. Bard, Christine (1965-....). et Chaperon, Sylvie (1961-....)., Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe-XXIe siècle, Paris, PUF, 1700 p. (ISBN 978-2-13-078720-4 et 2-13-078720-7, OCLC 972902161, lire en ligne)
  5. (en) Laurie M. Johnson, Dan Demetriou et Andrea Mansker, Honor in the Modern World: Interdisciplinary Perspectives, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-1-4985-0262-7, lire en ligne), « The Female Point of Honnor in Postrevolutionnary France », p. 210

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Christine Bard, Une histoire politique du pantalon, Paris, éditions du Seuil, 2010

Articles

Lien externe

  • Portail des femmes et du féminisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.