Maria Lassnig

Maria Lassnig, née le à Kappel am Krappfeld[1] et morte le à Vienne[2], est une artiste autrichienne.

Biographie

Maria Lassnig grandit en Autriche et étudie l'art à l'Académie des beaux-arts de Vienne d'où elle sort diplômée en 1945[3].

Elle voyage en France dans les années 1950, elle y découvre le surréalisme et l'art informel. Par la suite, entre 1968 à 1978, elle vit à New York[4].

Elle est la première femme à obtenir une place d'enseignante à la Université des arts appliqués de Vienne[3]. Une fondation à son nom, Maria Lassnig Stiftung, s'occupe de diffuser son art.

Œuvre

Sa peinture figurative évoque essentiellement le corps[5], selon ses mots, elle souhaite représenter « les sensations internes du corps[6] ». Son travail est un travail engagé, plusieurs de ses toiles traitent de sujets sensibles tels que les enfants soldats ou la fin de vie. Profondément féministe, chez elle l'égalité homme-femme est aussi un thème récurrent[7].

Adepte de l'autoportrait, elle se peint mi-femme mi-créature animale ou mythologiques[4]. Son travail surprend voire dérange le regardeur car rien est sublimé, tout est cru. Ses représentations s'inscrivent dans la lignée des corps déconstruits de Francis Bacon, Pablo Picasso[3] ou encore Egon Schiele.

L'artiste joue aussi avec les genres, le féminin et le masculin se confond, notamment dans ses films d'animation[6].

Galerie

Distinction

En 1988, elle est la première femme à recevoir le Großer Österreichischer Staatspreis dans la catégorie « arts visuels »[8].

Lors de la 55e Biennale de Venise, elle reçoit conjointement avec Marisa Merz un Lion d'or[9] à cette occasion Massimiliano Gioni, directeur de la Biennale déclare que Maria Lassnig « représente un exemple unique d’obstination et d’indépendance[6] ».

Expositions (sélection)

Notes et références

  1. « Mort de l'artiste autrichienne Maria Lassnig », sur Franceinfo, (consulté le )
  2. « Maria Lassnig | artnet », sur www.artnet.fr (consulté le )
  3. « Maria Lassnig », sur awarewomenartists.com (consulté le )
  4. Sabine Gignoux, « Maria Lassnig, peintre à sensations », La Croix, (lire en ligne)
  5. Dominique Poiret, « La peintre autrichienne Maria Lassnig est décédée », Libération, (lire en ligne)
  6. Elisabeth Lebovici, « L'Autrichienne Maria Lassnig expose à Nantes », Libération, (lire en ligne)
  7. (en-GB) Kathryn Hughes, « Maria Lassnig: under the skin », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  8. « Großer Österreichischer Staatspreis - Kunst und Kultur im Bundeskanzleramt Österreich », sur www.kunstkultur.bka.gv.at (consulté le )
  9. Sarah Barry, « Marisa Merz et Maria Lassnig, Lions d’or de la Biennale de Venise 2013 pour l’ensemble de leurs œuvres », Le Journal des Arts, (lire en ligne)
  10. (en-GB) « Maria Lassnig at the Serpentine Gallery, London », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  11. (de) « Maria Lassnig », sur www.mumok.at (consulté le )
  12. « MoMA PS1: Exhibitions: Maria Lassnig », sur momaps1.org (consulté le )
  13. « Národní galerie Praha », sur www.ngprague.cz (consulté le )

Liens externes

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