Marguerite Lefèvre

Marguerite Alice Lefèvre, née en et morte en , est une géographe belge. Elle est la première femme à occuper un poste de professeure à l'Université catholique de Louvain. Un prix à la Katholieke Universiteit Leuven et une rue de Louvain sont nommés en son honneur.

Vie

Marguerite Lefèvre nait à Steenokkerzeel le . Elle est la fille de Théophile Lefèvre et d'Elisabeth Verhulst[1]. Elle a deux frères, Jean et Maurice. Elle meurt à Louvain le .

Carrière

En 1913, elle obtient son diplôme d'enseignante à l'Institut Paridaens et commence à enseigner au Miniemeninstituut (nl) à Louvain. En 1917, elle devient secrétaire de Paul Lambert Michotte (1876-1940), chanoine et professeur à Louvain[2]. En 1921, un an après que l'université de Louvain a commencé à accepter des étudiantes, elle s'inscrit à l'école de commerce et y obtient une licence en sciences commerciales et consulaires. En 1925, soutient à Paris un doctorat de géographie portant sur L'Habitat rural en Belgique sous la direction d'Albert Demangeon.

Ses travaux portent essentiellement sur les questions d'habitat et de peuplement rural, et sur la géomorphologie.

Lefèvre est nommée assistante à l'université de Louvain en 1927. En 1931, elle passe six mois à l'université Columbia grâce à une bourse. Tout au long des années 1930, elle organise des excursions d'étudiants pour découvrir les caractéristiques géographiques de première main, ce qui lui vaut le surnom de « la cheftaine » (« la scoutmistress »)[1]. À la mort de Paul Michotte en 1940[3], elle lui succède comme secrétaire générale de l'Union géographique internationale jusqu'en 1949[4], où elle en devient vice-présidente jusqu'en 1952[2].

Elle est la fondatrice de la Société belge d'études géographiques. Elle en assure le secrétariat pendant 26 ans avant d'en devenir la présidente à partir de 1962[4],[5]. Tout en se forgeant une réputation internationale en tant que géographe, sa carrière à l'université de Louvain progresse très lentement, avec une nomination comme professeur ordinaire seulement en 1960, bien qu'elle ait été directrice de l'Institut géographique pendant des années (Institut de géographie Paul-Michotte, à partir de 1940[5]).

Elle est la première femme belge nommée à un poste de professeur à l'université.

Hommages et distinctions

  • La Katholieke Universiteit Leuven décerne tous les deux ans le Prix Marguerite Lefèvre pour les études de genre en son honneur[6].
  • Une rue à Louvain et un chemin à l'Université catholique de Louvain sont nommés en son honneur[7].

Publications

Références

  1. R. Christens, "De vrouwelijke factor in the geschiedenis", Onze Alma Mater, 2001, p. 395—416.
  2. Ginsburger, Nicolas, « Portrait en groupe de femmes-géographes. La féminisation du champ disciplinaire au milieu du XXe siècle, entre effets de contexte et de structure (1938-1960) », Annales de géographie, vol. 713, no. 1, , p. 107-133.
  3. Elle était depuis 1938 secrétaire associée de l'UGI avec Paul Michotte. Source: Ginsburger, 2017
  4. Georges Chabot, Marguerite Alice Lefèvre, Annales de Géographie, 428 (1969), p. 472-473.
  5. « Marguerite LEFÈVRE - dictionnaire des créatrices » (consulté le )
  6. « Academische Stichting Leuven - Marguerite Lefèvreprijs », sur www.kuleuven.be (consulté le )
  7. « Marguerite Lefèvre », sur OpenStreetMap (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Éliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette, Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Racine, 2006, 637 p., (ISBN 2-87386-434-6).
  • Chabot Georges, Marguerite Alice Lefèvre, in: Annales de Géographie, t. 78, no 428, 1969, p. 472-473.

Liens externes

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