Marc Batard

Marc Batard est un alpiniste, conférencier, peintre français, né le à Villeneuve-sur-Lot. Il est notamment connu pour avoir effectué la première ascension de l'Everest en solitaire et sans oxygène en moins de 24 heures.

Marc Batard
Grande ascension en moins de 24 heures au sommet de l'Everest
Biographie
Nationalité France
Naissance ,
Villeneuve-sur-Lot
Taille 1,67 m (5 6)
Poids 55 kg (121 lb)
Surnom Sprinteur de l’Everest
Carrière
Disciplines alpinisme
Ascensions notables Everest (en moins de 24 h, record d'ascension sans oxygène artificiel)
Plus haut sommet Everest
Profession guide de haute montagne

Jeunesse

À 18 ans, il découvre la haute montagne. Il commence l'alpinisme dans les Pyrénées, à Luchon. Malgré son petit gabarit (1,67 m pour 55 kg), il dispose d'un physique hors normes qui le classe au-dessus de la moyenne des autres grands alpinistes. Avec seulement deux ans d'alpinisme derrière lui, il se classe 22e sur les 45 places disponibles, pour les 200 candidats, au concours d'aspirant-guide. Son habileté technique et sa très forte endurance lui permettent cette performance[1].

Records

À 23 ans, Batard est le plus jeune alpiniste à gravir sans oxygène un 8 000 : le Gasherbrum II (8 035 m). Il devient guide et entame une série d'exploits, notamment en Himalaya. Il a ouvert de nombreuses voies, réalisé de grandes premières en ce qui concerne la rapidité d'ascension, comme le où il a gravi le pilier sud-ouest du Makalu (8 481 m) en solitaire et en 18 heures, le Cho Oyu (8 200 m) en 19 heures[1].

Depuis le , il détient le record de l'ascension en solitaire de l'Everest sans oxygène en 22 heures et 29 minutes depuis le camp de base de la face Sud[1]. Il figure à ce titre dans le Guinness Book comme le premier alpiniste à monter l'Everest en moins de 24 heures. Lors de cette ascension, il perd huit kilogrammes, et ne pesait à la descente plus que 46 kg pour un poids de forme de 54 kg au départ, il considère avoir été à l’extrême limite de son corps[2]. Il est surnommé le sprinter de l'Everest[3]. Durant la même année 1988, et en 9 mois, il gravit quatre sommets de plus 8 000 m sans oxygène et réalise le Dhaulagiri (8 167 m) en hivernale[1],[4].

Retraite et introspection

À 43 ans, il se retire de la montagne des défis « engagés ». Il arrête définitivement l'alpinisme pour se consacrer à ses enfants et petits-enfants[1]. Puis il reprend la première passion de son enfance : la peinture. Actuellement, il écrit et travaille comme conférencier en abordant les thèmes de la prévention et de la sécurité, l'esprit d'équipe et du dépassement de soi.

Il anime des conférences publiques et scolaires depuis 1975. En 1989, à Washington, il prononce sa première conférence à l'étranger, suivie d'autres conférences en Italie, Espagne, Belgique, Canada, Portugal. Depuis 1990, il intervient dans le monde de l'entreprise sur des thèmes tels que la prévention et la sécurité, avoir une vision d'avance, le courage ou l'exemplarité du chef, etc.

Avec son ami trompettiste Maurice André, il crée en 1995 l'association « En passant par la montagne », l’association permet à des jeunes et des adultes qui sont dans une situation difficile, d’exclusion sociale, d’échec scolaire, de maladie ou de handicap, de trouver, par la montagne, une motivation pour dépasser cette situation[5][source insuffisante].

Reprise d'activité

En 2020, Marc gravit l'Aconcagua et se fixe comme objectif de gravir de nouveau l'Everest en 2022, l'année de ses 70 ans. Dans le cadre de sa préparation, il tente de gravir l'Annapurna en avril 2021 mais renonce à cause de la dangerosité de la voie.

Publications

  • Le Sprinter de l'Everest, Denoel, 1989.
  • L'Envers des Cimes, Denoel, 1992.
  • La Sortie des cimes (autobiographie), Glénat, .
  • La Fièvre des sommets (premier roman), Glénat, 2008.

Source

Notes et références

Articles connexes

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