Manuela Margarido

Maria Manuela Conceição Carvalho Margarido ( à Roça Olímpia sur l'île de Principe - à Lisbonne) est une poétesse santoméenne.

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Biographie

Manuela Margarido est née en 1925, fille du juge David Guedes de Carvalho, un Juif portugais originaire de Porto et d'une mère venant de Goa, ayant des origines portugaises et angolaises. Elle fréquente l'école Franciscaine de Valença et plus tard, étudie au Collège do Sagrado Coração de Maria à Lisbonne[1].

Manuela Margarido embrasse la cause de la lutte contre le colonialisme, même dans les années 1950, décennie de l'indépendance de l'archipel. En 1953, elle milite contre le Massacre de Batepá commis par les colons portugais. Margarido visite régulièrement la Casa dos Estudantes do Império, la Maison Impériale des Étudiants, un établissement qui est devenu le centre des mouvements de libération des colonies portugaises d'Afrique.

Elle dénonce dans sa poésie l'oppression coloniale et la misère des habitants de Sao Tomé-et-Principe qui vivent et travaillent dans les plantations de café et de cacao[2],[3].

Elle étudie la religion, la sociologie, l'ethnologie et le cinéma à l' École Pratique de Hautes Études où elle est l'élève de Roland Barthes[4] et à la Sorbonne à Paris, où elle est en exil. Elle est par la suite bibliothécaire et secrétaire de l'Institut des études portugaises et brésiliennes de la Sorbonne[4].

Après la Révolution des Œillets au Portugal en , où le régime fasciste d'Estado Novo prend fin, elle retourne à Sao Tomé-et-Príncipe, où elle devient ambassadrice de son pays à Bruxelles et participe à différentes organisations internationales dont l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture[4]. Elle travaille également dans le théâtre et étudie pour l'examen portugais appelé « Estudos Ultramarinos » (« études extra-marines »).

À Lisbonne, où elle vit, Margarido prend part à la diffusion de la culture de son pays, étant considérée par Alda do Espírito Santo, Caetano da Costa Alegre et Francisco José Tenreiro, comme l'un des plus grands noms de la poésie de Sao Tomé-et-Principe et du Golfe de Guinée[5].

Dans d'autres œuvres, elle est membre du conseil du magazine Atalaia du Centre interdisciplinaire de Science, Technologie et Sociétal de l'Université de Lisbonne (Centro Interdisciplinar de Ciência, Tecnologia e Sociedade da Universidade de Lisboa, CICTSUL).

Elle meurt dans l'ancienne capitale impériale de Lisbonne à l'âge de 83 ans à l'hôpital São Francisco Xavier, où elle était hospitalisée. Son enterrement a lieu au siège de la Grande Oriente Lusitano[6].

Ouvrage

Son plus grand travail est Alto como o silêncio, publié en 1957.

Sa poésie s'intéresse aux paysages de son pays natal mais aussi à la vie quotidienne de ses habitants comme dans ânsia de liberdade[7].

Références

  1. Maria Manuela Margarido - a poesia e o grito de liberdade, Templo Cultural Delfos, (lire en ligne).
  2. GALLET Dominique, Sao Tomé et Principe : Les îles du milieu du monde (réédition), , 242 p. (ISBN 978-2-8111-3023-7, lire en ligne), p. 128.
  3. (en) Keren Dali, Juris Dilevko et Glenda Garbutt, Contemporary World Fiction: A Guide to Literature in Translation, ABC-CLIO, (ISBN 1591583535, lire en ligne).
  4. (pt) « Biografia Manuela Margarido », sur www.lusofoniapoetica.com (consulté le ).
  5. (en) Russell G. Hamilton, Voices from an Empire: A History of Afro-Portuguese Literature, U of Minnesota Press, (ISBN 9780816657810, lire en ligne).
  6. (pt) « Morreu a poetisa são-tomense Manuela Margarido » Santomean Poetess Manuela Margarido Died »], Público, (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Patrick Chabal, The Post-colonial Literature of Lusophone Africa, Hurst, (ISBN 9781850652519, lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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