Manhunt (jeu vidéo)

Manhunt est un jeu vidéo d'infiltration et d'action développé par Rockstar North et édité en 2003 par Take2 Interactive sur PlayStation 2. Le jeu est sorti en 2004 sur Xbox et sous Windows.

Pour les articles homonymes, voir Manhunt.

Classifié « Jeunes Adultes » par l'ESRB et interdit aux moins de 18 ans, le titre fait parler de lui notamment à cause de sa violence.

Une suite, Manhunt 2, est sortie en 2008 sur PlayStation 2, Wii et PlayStation Portable. Programmé pour mi-juillet en Europe, le jeu a été interdit en Grande-Bretagne, en Irlande et en Italie. La France le verra arriver en version non-censurée.

Synopsis

James Earl Cash est un prisonnier détenu à la county jail, condamné à mort pour des raisons qui nous sont inconnues. Son exécution fut simulée devant les médias car cet homme a été racheté au chef de la police, Garry Schaeffer, par un réalisateur de snuff movies du nom de Lionel Starkweather. Lors de ce qui devait être son exécution il a simplement été endormi et sera réveillé dans la nuit par Starkweather pour tourner un snuff movie appelé Manhunt (en français : « chasse à l'homme »). Le scénario du film est entièrement basé sur les capacités de survie du héros, traqué par divers « chasseurs », allant du gangster de base, aux paramilitaires expérimentés. Dans ce film, il est prévu que Cash meure à la fin, mais il parvient à s'échapper des studios de snuff movies, et à retrouver le manoir où habite Starkweather.

Système de jeu

Manhunt est un jeu d'infiltration et d'action dans lequel le joueur contrôle James Earl Cash en vue à la troisième personne. Le jeu se décompose en 20 niveaux, ou « scènes » ; il existe également quatre scènes bonus à débloquer. Pour survivre à chaque scène, le joueur doit éliminer les membres des gangs (ou « chasseurs ») qui s'opposent à lui, parfois en utilisant des armes à feu, mais le plus souvent en les exécutant de façon furtive. À la fin de chaque scène, le joueur est évalué en fonction de sa performance, et reçoit une à cinq étoiles. Du contenu supplémentaire se débloque lorsque le joueur réussit à obtenir trois étoiles ou plus dans un certain nombre de niveaux. En difficulté normale (ou « fétiche »), le joueur ne peut gagner que quatre étoiles : une étoile pour avoir fini la scène sous un temps déterminé, et une à trois autres étoiles selon le degré de violence des exécutions effectuées pendant la scène. En difficulté difficile (ou « hardcore »), le joueur reçoit jusqu'à cinq étoiles : une pour la vitesse, une à trois pour la violence, et une dernière pour avoir réussi à terminer la scène. Pour gagner le nombre maximal d'étoiles à la fin d'une scène, un certain nombre d'exécutions très violentes doivent être réalisées. Le combat au corps à corps ne rapporte pas d'étoiles. Pour réussir une exécution, le joueur doit s'approcher d'un chasseur par derrière, sans être repéré.

Pour faciliter la tâche au joueur, chaque scène comprend de nombreuses zones d'ombre, dans lesquelles il est possible de se cacher. Les ennemis ne peuvent pas voir le joueur quand il se trouve dans l'une d'entre elles, sauf s'ils le voient y entrer. Une technique simple consiste à se cacher dans l'ombre, puis à taper sur un mur pour attirer l'attention d'un chasseur à proximité. Une fois que l'ennemi a inspecté les lieux et qu'il s'éloigne, il suffit au joueur de ressortir de l'ombre derrière celui-ci, et de l'exécuter. Il y a trois « niveaux » d'exécution, chacun plus cru et choquant que le précédent. Les exécutions de niveau 1 (« rapides ») sont brèves et peu sanglantes, celles de niveau 2 (« violentes ») sont beaucoup plus gore, tandis que celles de niveau 3 (« sanglantes ») atteignent les limites du macabre. Le joueur choisit à sa guise le niveau de violence de ses exécutions.

En cours de jeu, le joueur peut utiliser toute une panoplie d'armes, comme un sac plastique, une batte de baseball, un pied de biche, et toutes sortes d'objets à lame. Les armes à feu font leur apparition plus tard dans le jeu ; elles ne peuvent être utilisées pour les exécutions. Si la santé du joueur est faible, il peut utiliser les analgésiques présents dans les niveaux pour se soigner. Le joueur a aussi une jauge d'endurance qui se vide s'il court, et qui se remplit s'il s'immobilise. Si le joueur connecte un micro sur PlayStation 2 ou Xbox, il peut utiliser sa propre voix pour distraire les ennemis.

Personnage de Piggsy

On ne sait pas d'où Piggsy provient, mais il semble être le fruit d'une horrible opération, une greffe de tête de porc sur le corps d'un être humain. Il est cependant plus probable qu'il s'agisse simplement d'un masque porté par un individu très dérangé... Piggsy a une cicatrice au-dessus de l'œil droit. Il est gros, marche assez difficilement et a des pieds très grands. Il a une bandoulière cachant ses parties intimes (dans la version censurée) et a des bandeaux autour des bras. Il est de sexe masculin (ses parties génitales dépassent dans un artwork à débloquer). Piggsy sait se tenir debout. Il sait parler (dans la dernière mission de Manhunt, il dit « Piggsy énervé, Piggsy bouffer tes couilles ») et sait couiner. Piggsy est armé d'une tronçonneuse, qu'il manie particulièrement bien. Son flair est extrêmement développé.

C'est dans la dernière mission du jeu que le joueur doit affronter Piggsy dans son manoir, au dernier étage. Le grillage qui faisait office de sol ne résista pas au poids de Piggsy, et celui-ci, au bord de la chute, réussit tout de même à s'accrocher à la bordure. C'est alors que le joueur déchiquète les bras de Piggsy avec la tronçonneuse de ce dernier, et il meurt d'une chute de plus de 25 mètres.

Les gangs

Plusieurs gangs sont employés par Lionel pour éliminer Cash : les Lascars, les Skins, les Smileys, les Chiens de Guerre et bien d'autres, plus cruels les uns que les autres.

Accueil

Aperçu des notes reçues
Presse papier
Média Note
Edge (UK) 8/10 (PS2)[1]
Joypad (FR) 6/10 (Xbox)[2]
Presse numérique
Média Note
Jeuxvideo.com (FR) 13/20 (PS2)[3]
13/20 (Xbox)[4]
13/20 (PC)[5]
Agrégateurs de notes
Média Note
Metacritic 76 / 100 (PS2)[6]
75 / 100 (PC)[7]

Controverse

En Nouvelle-Zélande, il a été banni le [8],[9],[10].

Au Canada, Manhunt est devenu le premier jeu électronique en Ontario à être classifié comme un film limité aux adultes[11].

En Allemagne, le Amtsgericht a confisqué toutes les versions de Manhunt en pour violation du code pénal allemand. Selon la cour, le jeu décrit l’exécution et le meurtre d'êtres humains comme étant un passe-temps amusant dans lequel plus le joueur est violent, plus il est récompensé[12].

En Australie, l'Australian Classification Board a refusé la classification du jeu en [13].

En Russie, le jeu a été interdit en à la suite de l'incident avec Dmitry Vinogradov [14].

Notes et références

  1. (en) Rédaction d'Edge (article non signé), « Testscreen - Manhunt », Edge, no 132, , p. 96.
  2. Keem (Kim-Long Tran), « Test : Manhunt », Joypad, no 142, , p. 100.
  3. Dinowan (Nicolas Charciarek), « Test : Manhunt », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  4. Dinowan (Nicolas Charciarek), « Test : Manhunt », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  5. Killy (Pierre Maugein), « Test : Manhunt », sur Jeuxvideo.com, (consulté le ).
  6. (en) « Manhunt for PlayStation 2 Reviews », sur GameRankings (consulté le ).
  7. (en) « Manhunt for PC Reviews », sur GameRankings (consulté le ).
  8. (en) « Manhunt Banni en Nouvelle-Zélange »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), 1UP.com (consulté le )
  9. (en) « Le bannissement de Manhunt » [archive du ], Office of Film and Literature Classification (New Zealand) (consulté le )
  10. Tor Thorsen, « Manhunt banned in New Zealand »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), GameSpot, (consulté le )
  11. (en) « In the Matter of Manhunt published by Rockstar Games » [archive du ] [PDF], British Columbia Film Classification Office, (consulté le )
  12. (de) Volker Briegleb, « Brutalo-Spiel bundesweit beschlagnahmt », onlinekosten.de (consulté le )
  13. (en) Tony Smith, « Australia bans Manhunt », The Register, (consulté le )
  14. (en) « La Russie et les jeux violents » (consulté le )

Voir aussi

  • Portail du jeu vidéo
  • Portail de la criminologie
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