Mandeville (Québec)

Mandeville est une municipalité du Québec (Canada), située dans la MRC D'Autray, dans la région administrative de Lanaudière[1].

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Mandeville

Église Saint-Charles de Mandeville
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Lanaudière
Subdivision régionale D'Autray
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
Francine Bergeron
2017-2021
Code postal J0K 1L0
Constitution
Démographie
Gentilé Mandevillois, oise
Population 2 189 hab. ()
Densité 6,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 22′ 00″ nord, 73° 21′ 00″ ouest
Superficie 32 273 ha = 322,73 km2
Divers
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 450, +1 579
Code géographique 2452095
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Mandeville
Géolocalisation sur la carte : Québec
Mandeville
Géolocalisation sur la carte : Lanaudière
Mandeville
Géolocalisation sur la carte : Lanaudière
Mandeville
Liens
Site web Site officiel

    Ancien village forestier situé sur les contreforts des Laurentides, à la jonction des hautes terres de la plaine de Montréal. De ce fait, il chevauche le territoire de la zone seigneuriale, délimitée au XVIIIe siècle surtout et celui des cantons, délimité et concédé surtout à partir du XIXe siècle.

    Toponymie

    Appelée Saint-Charles-de-Mandeville de 1905 à 2001. « L'appellation, attribuée au bureau de poste en 1905, évoque Maximillien Mandeville, né en 1811, plus communément prénommé Maxime, l'un des premiers colons à s'établir sur les bords du lac Maskinongé vers 1824, non loin du site municipal présent[2]. »

    Géographie

    Le territoire de la municipalité recouvre les parties de la seigneurie de Lanaudière (concédée en 1750), de l'arrière-fief Hope (créé en 1806), des cantons de Perterborough (nommé en 1792, proclamé en 1868), de Gauthier (1920) et d'Angoulême (1901).

    Le territoire a appartenu en partie au comté de Maskinongé jusqu'en 1907, puis exclusivement à celui de Berthier par la suite. Sur le plan religieux, il appartient au diocèse de Trois-Rivières et depuis 1966, à celui de Joliette.

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    • 1806 : Le seigneur Charles de Lanaudière aurait concédé 20 000 arpents du territoire connu sous le nom de fief Hope à Angélique Blondeau.
    • 1819 : Les frères Beaudoin, Pierre et Jean-Baptiste, accompagnés par des amérindiens s'installent sur la rive nord de la rivière Maskinongé.
    • 1824 : Maximilien Mandeville s'installe sur la rive du lac qui porte son nom. La région commence à se peupler 3 ans plus tard.
    • 1836 : L'exploitation forestière et l'agriculture se développent.
    • 1858 : La chapelle de St-Charles-de-Mastigoche est construite sur le terrain de Pierre Didace Hénault (rang 3, Peterborough). Plus tard, un effondrement de terrain forcera le déménagement de la maison de prière agrandie qui sert aussi d’école de rang.
    • 1894 : Fondation de la mission de St-Charles-de-Mastigoche.
    • 1897 : Nouveau déménagement de la chapelle de St-Charles-de-Mastigoche, mais cette fois, on l'apporte au village. Elle servira d'abord de presbytère pour le desservant de St-Didace.
    • Début du XXe siècle : Deux fromageries s'installent dans la région ce qui permet la fragmentation de St-Didace et par conséquent la fondation de St-Charles-de-Mandeville.
    • 1904 : Le , la paroisse religieuse de St-Charles-de-Mandeville voit jour.
    • 1909 : Bénidiction du clocher de 3 cloches de l'église. La plus grosse cloche qui pèse 2 000 livres est baptisée Pie-Marie en l'honneur de Pie X. La seconde pesant 800 livres portera le prénom de l'évêque de Trois-Rivières, François-Xavier. La troisième, Gaudios-Pierre, en l'honneur du dévoué curé de St-Charles-de-Mandeville, Gaudios Lacquerre. Télésphore Ferland sera le premier chantre de l'église.
    • 1910 : Le , la permission d'annexer les rangs St-Pierre, St-Augustin, 1er, 2e, 3e, 4e et 5e du Canton de Peterborough est accordée par Sa Sainteté le Pape Pie X.
    • 1910 : Au lac Déligny, le moulin à scie de William Charbonneau entre en opération. Ce sera le premier des 18 moulins à opérer dans la région.
    • 1971 : La chapelle de St-Charles-de-Mastigoche est encore une fois déménagée pour devenir une maison privée sur la rue Joly.
    • 1971 : Création de la Réserve faunique Mastigouche (autrefois un club privé très sélect: The Mastigouche Fish and Game Club).
    • 2005 : Démolition du presbytère.
    • 2015 : Citation par la ville du Centre du pourvoyeur Mastigouche comme site patrimonial[3].

    Démographie

    Évolution démographique
    1991 1996 2001 2006 2011 2016
    1 7251 8241 9622 2212 0432 189

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts.[6].

    Mandeville
    Maires depuis 2003
    Élection Maire Qualité Résultat
    2003 François Benjamin Député adéquiste de Berthier (2007-2008) Voir
    2005 Voir
    2007 Francine Bergeron Voir
    2009 Voir
    2013 Voir
    2017 Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


    Économie

    L’économie de Mandeville, comme celle de beaucoup de paroisses des Laurentides, est dominée par le travail en forêt et l’agriculture. Toutefois, la présence de deux employeurs importants mérite d’être soulignée. De la fin des années 1880 à 1971, un club de pêche privé, le Mastigouche Fish and Game Club, propriété de New-yorkais fortunés et incorporé en 1901, donne de l’emploi à une centaine de villageois, comme guides, cuisiniers, femmes de chambre et préposés divers. Son domaine de plusieurs kilomètres carrés s’étire le long de la Mastigouche nord et sera incorporé à la Réserve faunique Mastigouche en 1971. Les bâtiments du club existent toujours, propriété du Pouvoyeur Mastigouche Inc. Mais il y a plus, car ce club est directement à l’origine d’une industrie locale importante, l’usine de tournage de bois de la Birchwood Manufacturing Company, qui a fonctionné de 1931 à 1988 et qui embauchait, dans ses meilleures années, plus de 200 travailleurs. Ainsi pendant près de 90 ans, l’activité économique du village a tourné autour d’un employeur principal. C’est en 1931, que le curé du village fait appel à l’un des membres du club pour contrer les difficultés de la Crise. La réponse prend la forme de la création d’une manufacture de bobines de fil, fabriquées en bouleau, d’où le nom de l’entreprise, et qui dessert à l’origine l’industrie textile québécoise, grande consommatrice de fuseaux pour ses filatures et ses tissages. Modeste à l’origine, la manufacture prend de l’expansion après la Deuxième Guerre mondiale, alors qu’elle devient la propriété d’hommes d’affaires de la région de Québec. Bientôt, elle ajoute à sa production une profusion d’objets tournés, dont une variété de pattes de meubles, des pièces de jouet, des boutons, des bouchons, etc., tout en fabricant les bobines de fil que toutes les couturières connaissent. L’usine finit par fermer en 1988, devant la montée du plastique, qui remplace peu à peu le bois dans la fabrication des objets de la vie quotidienne. Depuis, l’économie de la municipalité est basée sur la villégiature.

    Éducation

    La Commission scolaire des Samares administre les écoles francophones:

    • École Youville[7]

    La Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier administre les écoles anglophones:

    Notes et références

    1. Gouvernement du Québec, « Mandeville », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
    2. Commission de toponymie du Québec
    3. « Centre du pourvoyeur Mastigouche - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
    4. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Mandeville, MÉ » (consulté le )
    5. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Mandeville, MÉ » (consulté le )
    6. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
    7. "Youville." Commission scolaire des Samares. Consulté le 23 septembre 2017.
    8. "JOLIETTE ELEMENTARY ZONE." Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. Consulté le 17 septembre 2017.
    9. "Joliette High School Zone Sec 1-5." Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier. Consulté le 5 septembre 2017.

    Annexes

    Bibliographie

    • Simone Gareau, D'un siècle à l'autre à St-Charles de Mandeville, Mandeville,
    • Christian Morissonneau, Du côté de Mandeville, 1903-2003, Mandeville, Municiplité de Mandeville, , 158 p. (ISBN 2-920171-14-3)
    • Jean-Louis Roy, La petite histoire de Mandeville : Saint-Charles-de-Massigosse, , 365 p. (ISBN 978-2-9810084-0-4)
    • Jean-Louis Roy, Souvenirs de Mastigouche, (ISBN 978-2-9810084-1-1)
    • Normand Brouillette, Pierre Lanthier et Jocelyn Morneau, Histoire de Lanaudière, Québec, Presses de l'Université Laval, , 828 p.

    Articles connexes

    Liens externes

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