Malay-le-Petit

Mâlay-le-Petit est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Mâlay-le-Petit

La mairie-école.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Sénonais
Maire
Mandat
Danielle Pouthé
2020-2026
Code postal 89100
Code commune 89240
Démographie
Population
municipale
333 hab. (2018 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 24″ nord, 3° 22′ 58″ est
Altitude Min. 81 m
Max. 217 m
Superficie 11,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienon-sur-Armançon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Mâlay-le-Petit
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Mâlay-le-Petit
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Mâlay-le-Petit
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Mâlay-le-Petit

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Malay-le-Petit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,4 %), forêts (25,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Préhistoire

    Entre 1911 et 1915, Augusta Hure, archéologue du Sénonais, entreprend une fouille sur le site de Millon au pied de gros rochers. Elle y trouve une abondante industrie. En 1982 Olivier Bernardini y pratique des sondages mais ne retrouve pas la couche conservée. Laurent Klaric réévalue la collection Hure en 2000 et attribue ces vestiges au Gravettien récent[8].

    Moyen-Âge

    Primitivement, le lieu porte le nom de Mâlay-le-Petit.

    À la fin du XIIe siècle, à la suite de heurts entre le vicomte de Sens Galeran et le Roi de France, les domaines vicomtaux sont cantonnés. C'est ainsi qu'émergent Mâlay-le-Roi (ex Mâlay-le-Petit) et Mâlay-le-Vicomte (ex Mâlay-le-Grand). De ce fait, les droits de la Couronne sont donc situés sur ce Mâlay.

    Des rentes sont versées aux religieuses de l'abbaye du Lys, fondée près de Melun par Blanche de Castille; Elles sont servies par la ferme des bois de Mâlay. Sous Philippe le Bel, ces rentes sont transformées en pleine propriété : la ferme du Bois du Lys apparaît donc.

    Dans sa lutte sournoise contre le roi d'Angleterre, le roi Philippe le Bel cherche à tirer parti de l'Angoumois. Il entre en négociation avec des cohéritiers de ce comté, mais l'affaire ne sera conclue que sous son fils Philippe le Long. Une branche de la famille de Sancerre cède à la Couronne ses droits sur le comté d'Angoulême, en échange de quoi, le roi de France cède une forte rente à asseoir sur le patrimoine rural subsistant après de nombreuses ponctions, sur la rive droite de l'Yonne. Ce domaine inclut Mâlay-le-Roi, Villiers-Louis, Pont-sur-Vanne, Theil, Vaumort, Noé, Villechétive et Palteau (Armeau). Ces huit villages se retrouvent ainsi inclus dans la châtellenie de Mâlay-le-Roi. La famille de Sancerre (branche des sires de Sagonne) n'a sans doute pas vécu dans la vallée de la Vanne, trop éloignée du Berry. À la fin du XIVe siècle, elle cède sa châtellenie de Mâlay à une famille apparemment venue de l'Ouest : les de Chancy[9].

    Au décès de Louis de Chancy à la fin du XVe siècle, l'ensemble de la châtellenie est acquis par un Troyen : Guillaume Griveau, maître de la Monnaie de cette ville. Il installe à Fossemore (Theil) le siège de son administration. Peu après son décès, la châtellenie est divisée en de nombreuses seigneuries. Pour autant, le titre de châtellenie de Mâlay-le-Roi subsiste durant tout le XVIe siècle, avec ses propres officiers seigneuriaux, attachés aux seigneurs de Theil. Parmi ceux-ci, il convient de distinguer les Lecrec, Duthier et Jamard.

    Le , les héritiers Griveau se partagent la châtellenie. Ainsi naissent les seigneuries de Mâlay-le-Roi, Villiers-Louis, Pont-sur-Vanne, Theil, Vaumort, Noé, Villechétive et Palteau.

    Époque moderne

    Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Mâlay-le-Roi, fut provisoirement renommée Mâlay-le-Républicain[10].
    C'est en 1848, à l'époque de la Seconde République, que fut adopté le nom de Mâlay-le-Petit[10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    mars 2008   Martine Charetie[11],[12]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 333 habitants[Note 3], en diminution de 12,37 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    185172199184205210217226209
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    229193231228234268240239220
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    201202195153169181167167203
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    180174187279308334346348378
    2017 2018 - - - - - - -
    339333-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    Baron François Cabeau, décédé en 1820 à Malay-le-Petit.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. [Soriano & Pollarolo 2012] Sylvain Soriano et Luca Pollarolo, « Le site de Millon (Malay-le-Petit, Yonne, France). Du Gravettien récent dans la vallée de la Vanne ? », Annales d'Université Valahia Targoviste, Section d’Archéologie et d’Histoire, Valahia University Press, vol. 13, nos 2011/2, , p. 13-39 (lire en ligne [sur halshs.archives-ouvertes.fr], consulté en ).
    9. Etienne Meunier, « La châtellenie de Mâlay-le-Roi », Etudes villeneuviennes, no 28, , p. 9 à 61.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Malay-le-Petit », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    11. Commune de Malay-le-Petit sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 27 novembre 2012.
    12. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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