Mahjoubi Aherdane

Mahjoubi Aherdane, mort le [1], est un militaire, personnalité politique, amazighiste, poète et peintre marocain né à Oulmès (Maroc). Il est le fondateur avec Abdelkrim al-Khatib du Mouvement populaire en 1957, un parti politique défendant la cause amazighe et formé principalement d'anciens militants de l'Armée de libération marocaine (ALN).

Mahjoubi Aherdane
Fonctions
Président du Mouvement populaire
En fonction depuis
Prédécesseur poste créé
Secrétaire général du Mouvement national populaire
Prédécesseur poste créé
Successeur parti disparu
Secrétaire général du Mouvement populaire
Prédécesseur poste créé
Successeur Mohand Laenser
Ministre d'État chargé de la Coopération
Monarque Hassan II
Premier ministre Mohamed Maâti Bouabid
Gouvernement Bouabid II
Prédécesseur M’hamed Boucetta
Successeur Abdelwahed Radi
Ministre d'État chargé des postes et des télécommunications
Monarque Hassan II
Premier ministre Ahmed Osman
Mohamed Maâti Bouabid
Gouvernement Osman II (1977-1979)
Bouabid I (1979-1981)
Prédécesseur Driss Ben Omar El Alami
Successeur Mohand Laenser
Ministre de l'Agriculture et de la Réforme agraire
Monarque Hassan II
Premier ministre Ahmed Bahnini
Hassan II (chef du cabinet)
Gouvernement Bahnini (1964-1965)
4e conseil Hassan II (1965-1967)
Prédécesseur Noureddine Chourfi
Successeur M'hamed Bargach
Ministre de la Défense nationale
Monarque Hassan II
Premier ministre Hassan II (chef du cabinet)
Ahmed Bahnini
Gouvernement 2e conseil Hassan II (1961-1963)
3e conseil Hassan II (1963-1963)
Bahnini (1963-1964)
Prédécesseur Mohamed Aouad
Successeur Mohamed Ameziane
Biographie
Date de naissance (incertaine, voir ici)
Lieu de naissance Oulmès ( Maroc)
Date de décès
Lieu de décès Rabat
Nationalité Marocaine
Parti politique MP (1957-1991)
MNP (1991-2006)
MP (2006- aujourd'hui)

Biographie

Date de naissance

La date de naissance de Mahjoubi Aherdane est incertaine. Lors d'une interview accordée au Journal hebdomadaire en 2009, il affirme qu'il ne connait pas avec exactitude sa date de naissance et il avance : « Je n’en sais rien, il n’y avait pas d’état civil à l’époque. »[2].

Selon le Conseil consultatif des droits de l'homme -dont il a fait partie -, il est probablement né en 1921[3].

Protectorat français

Mahjoubi Aherdane a fait ses études primaires et secondaires au collège d'Azrou -une ville du Moyen Atlas- avant de fréquenter l' École militaire de Dar El Beida » de Meknès (actuelle Académie royale militaire) d'où il sort officier en 1940. Nommé caïd à Oulmès en 1949, il prend position contre le Pacha Glaoui de Marrakech en 1953 lors de l'exil du sultan Mohammed ben Youssef et l'avènement de Mohammed ben Arafa au trône alaouite. Il sera alors révoqué de ses fonctions par le Résident général de France de l'époque, le général Augustin Guillaume.

Maroc indépendant

Membre du Conseil national de la résistance, il est nommé gouverneur de la province de Rabat en 1956. En 1957, il fonde, avec le Dr. Abdelkrim al-Khatib, le Mouvement populaire, parti défenseur de la cause amazighe.

Lors du Référendum constitutionnel marocain de 1962, Mahjoubi Aherdane vote favorablement pour le texte de la première constitution du Maroc indépendant et guide son parti à rejoindre le Front pour la défense des institutions constitutionnelles (FDIC) -parti créé par Ahmed Réda Guédira, ami intime du roi Hassan II- lors des élections législatives de 1963. Ce scrutin sera majoritairement remporté par le FDIC et guide Mahjoubi Aherdane à participer au gouvernement Bahnini en occupant le poste du ministre de la Défense nationale de 1963 à 1964 puis de l'Agriculture de 1964 à 1965, poste à lequel il sera reconduit dans le gouvernement Hassan II 4 de 1965 à 1967.

En 1967, Abdelkrim al-Khatib décide de quitter le Mouvement populaire pour rester dans l'opposition et crée le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel (MPDC, futur PJD). En 1970, Aherdane quitte alors le mouvement de Guédira (FDIC) et guide son parti à occuper la deuxième place lors des législatives de 1970 remportées par des indépendants qui créeront quelques années après le Rassemblement national des indépendants (RNI).

En 1977, lors de la formation du gouvernement Osman II, Aherdane accepte d'y participer et devient ministre d'État chargé des postes et des télécommunications, poste qu'il gardera dans le gouvernement Bouabid I. En 1981, il devient ministre d'État chargé de la Coopération dans le gouvernement Bouabid II.

En 1990, lors de la création du Conseil consultatif des droits de l'homme (CCDH), Aherdane est désigné par le roi Hassan II pour représenter les militants de l'Armée de libération marocaine (ALN). Il gardera son poste de membre du conseil jusqu'en 2011, où le CCDH sera remplacé par le Conseil national des droits de l'homme (CNDH).

Crise du Mouvement populaire

Mahjoubi Aherdane était le secrétaire général du Mouvement populaire depuis sa création en 1957 et jusqu'en 1986, date à laquelle il sera écarté de la présidence du parti par le jeune Mohand Laenser. Aherdane quitte alors le MP et fonde en 1991 un nouveau parti appelé le Mouvement national populaire (MNP).

En 2006, les formations issues de la mouvance populaire, le Mouvement national populaire d'Aherdane et l'Union démocratique de Bouâzza Ikken, décident de fusionner et revenir à la formation mère le Mouvement populaire[n 1]. Aherdane devient depuis le président du parti et Mohand Laenser, secrétaire général.

Œuvres

  • Un poème pour étendard, L'Harmattan, 1991 (roman)
  • Ezzayegh, Éditions du Regard
  • Mémoires, Éditions du Regard
  • Aguns n tilla au cœur des ténèbres
  • Iguider
  • La masse ira
  • Mémoires tome 2
  • Le reflet du vent
  • Ezzayegh
  • Cela reste cela

Notes et références

  1. Le Mouvement démocratique et social (MDS) du commissaire Mahmoud Archane n'a pas accepté de fusionner avec le Mouvement populaire, bien qu'il soit, lui aussi issu de la mouvance populaire

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail du Maroc
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.