Magii

Les Magii étaient originaires de Campanie et, à l'époque de la deuxième guerre punique, ils faisaient partie des principales familles de Capoue. Ce conflit a divisé les Magii, dont certains souhaitaient s'allier à Hannibal Barca, tandis que d'autres soutenaient une alliance avec Rome. L'un d'entre eux portait le surnom d'Atellan (Atellanus), originaire de la ville campanienne d'Atella, peut-être l'origine de la famille. Minatus Magius, un ancêtre de l'historien Caius Velleius Paterculus , a reçu la citoyenneté romaine à la suite de ses loyaux services rendus à Rome pendant la guerre sociale. Un autre avait le surnom d'Æculanensis, laisse suggérer qu'une branche des Magii s'est établie à Æculanum (auj. Mirabella Eclano, au cours du deuxième siècle avant notre ère[1].

Les premiers Magii dont on ait la trace étaient des Campaniens et portaient distinctement des prénoms romains de l'Osque, tels que Decius et Minatus, ainsi que le Gnaeus qui était également un nom latin commun. Les Magii utilisaient plus souvent Publius, Lucius, Gnaeus et Numerius, qui lui était relativement rare à Rome en particulier parmi l'aristocratie, bien qu'il soit plus répandu parmi les plébéiens et en campagne.

• Cnæus (ou Gnæus) Magius Atellanus, premier magistrat de Capoue en 214 av. J.-C. et partisan d'Hannibal pendant la seconde guerre punique, il envoya Statius Métius, pour commander la garnison de Casilinum, que Quintus Fabius proposait d'attaquer[2].
• Decius Magius, chef du parti pro-romain à Capoue pendant la seconde guerre punique. Il dialogua longtemps contre la capitulation de la ville à Hannibal en 216 av. J.-C. Mais il fut envoyé à Carthage après que la ville eut ouvert ses portes au Carthaginois. Une tempête a conduit son navire à Cyrène et il s'est enfui en Égypte. Son descendant, Velleius Paterculus, le qualifie de Campanorum princeps celeberrimus et nobilissimus vir (le premier parmi les Campaniens, un homme très célèbre et noble)[3].
• Minatus Magius, natif d'Æculanum (d'où son nom latin Minatus Magius Æculanensis), trisaïeul de Vellerius Paterculus[4] et petit-fils de Decius Magius. Il éleva, pendant la guerre sociale, une légion de soldats fidèles à Rome parmi les Hirpiniens et se distingua par des exploits importants. Pour sa loyauté et son aide considérable dans la guerre, il obtint la citoyenneté romaine et ses deux fils firent partie des six préteurs.
• Publius Magius, tribun de la plèbe en 87 av. J.-C. Cicéron l'a décrit comme un orateur remarquable[5]^,[6].
• Magius, préfet sous Gaius Calpurnius Piso à Gallia Narbonensis , pendant le proconsulat de ce dernier, de 66 à 65 av. J.-C.[7]
• Lucius Magius, aux côtés de Lucius Fannius, avait servi dans l'armée du légat Gaius Flavius Fimbria pendant la première guerre de Mithridatic, mais ils ont déserté et se sont rendus à Mithridates, qu'ils ont persuadé de négocier avec Sertorius. Le Sénat les a déclarés ennemis publics, mais ils ont continué d'aider Mithridates à traverser la troisième guerre mithridatique[8]^,[9]^,[10]^,[11].
• Gnæus Magius, le beau-frère d'Oppianicus, un empoisonneur notoire soupçonné d'avoir assassiné Magius pour hériter de sa fortune[12].
• Magia, une des nombreuses femmes avec lesquelles Oppianicus s'est marié afin de gagner leur fortune[12].
• Numerius Magius, originaire de Crémone, et præfectus fabrum dans l'armée de Pompée le Grand pendant la guerre civile de César. Il fut capturé alors qu'il se rendait à Brundisium pour rencontrer Pompée, en 49 av. J.-C. ; César lui permit de continuer son chemin s'il allait porter une offre de paix[13]^,[14].
• Lucius Magius, un orateur et gendre de l'historien Tite-Live[15].
• Magius Céler (Magius Celer), père adoptif de Velleianus (cf. ci-après).
• Magius Céler Velleianus (Magius Celer Velleianus), frère de l'historien Velleius Paterculus, adopté par l'un des Magii. Avant la mort d'Auguste en 14 de notre ère, ils furent nommés comme préteurs et à nouveau nommés par Tibère[16].
• Magius Cécilianus (Magius Cæcilianus), préteur en l'an 21, fut faussement accusé de trahison lèse-majesté par deux chevaliers romains. Ces derniers furent punis par Drusus, fils de Tibère, et par un décret du Sénat[17].
• Publius Magius Chilon (P. Magius Chilo), tribun de la plèbe sous Cinna.

1. Dictionnaire de biographie grecque et romaine et mythologie , vol. II, p. 899 ("Magia Gens").
2. Livy, xxiv. 19
3. Livy, xxiii. 7, 10.
4. Velleius Paterculus, ii. 16
5. Cicero, Brutus , 48 ans.
6. Plutarque, "La vie de Sylla", 10.
7. Cicero, De Oratore , ii. 60.
8. Appian, Bella Mithridatica , 68 ans.
9. Plutarque, "La vie de Sertorius", 24.
10. Orosius, vi. 2
11. Cicero, à Verrem , i. 34
12. Cicero, Pro Cluentio , 7, 12.
13. César, De Bello Civili , i. 24
14. Cicéron, Epistulæ ad Atticum , ix. 13. § 8, ix. 13A, ix. 7C.
15. Sénèque, Controversiæ , v. Proöemium .
16. Velleius Paterculus, ii. 115, 121, 124.
17. Tacite, Annales , iii. 37

• Marcus Tullius Cicero , Brutus, De Oratore, En Verrem, Pro Cluentio, Epistulæ ad Atticum .
• Gaius Julius Caesar , Commentarii de Bello Civili.
• Titus Livius ), Histoire de Rome.
• Lucius Annæus Seneca, Controversiæ.
• Velleius Paterculus , Compendium de l'histoire romaine .
• Publius Cornelius Tacitus, Annales.
• Plutarque , La vie des nobles grecs et romains .
• Appianus Alexandrinus, Bella Mithridatica (Les guerres mithridatiques).
• Paulus Orosius , Historiarum Adversum Paganos (Histoire contre les païens).
• William Smith, Dictionnaire de biographie grecque et romaine et de mythologie, éd., Little, Brown and Company, Boston (1849).
• T. Robert S. Broughton , Les magistrats de la République romaine , American Philological Association (1952).

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