Mady de La Giraudière
Mady de La Giraudière, née Couquet le à Toulouse (Haute-Garonne) et morte le à Lavelanet (Ariège)[1], est une peintre, illustratrice et lithographe française.
Biographie
Mady de La Giraudière a passé son enfance à Lavelanet[2], dans une famille qui pendant de longues années a consacré son activité au développement de l’industrie textile. À la fin de ses études à 19 ans, elle souhaite entrer à l’École des beaux-arts, mais se heurte au véto de son père, Émile Couquet, grande figure de l’industrie lavelanetienne. Passionnée de dessin et de peinture depuis sa plus tendre enfance, elle travaille donc seule, avec pour seul maître la nature.
Vers 1955, elle rencontre Anatole Jakovsky, « Le pape des Naïfs », qui la guide pour combler son manque de formation artistique et exige d’elle beaucoup de travail dans l’espoir de pouvoir organiser une première exposition à Paris.
Elle peint alors une centaine de toiles en 3 ans, dont une quarantaine sont sélectionnées par Anatole Jakovsky qui organise sa première exposition à la galerie Henri Benezit à Paris. Cette exposition fut un véritable évènement car c’était la deuxième fois qu’était réalisée dans la capitale une exposition consacrée à un seul peintre naïf[3].
Elle a été sélectionnée pour participer en 1997, avec ses filles Chin et Nang, à la troisième édition de « La vie de château » au centre culturel français (French cultural center) de New York, en compagnie de trente-neuf autres artistes et artisans d’art français.
Ses toiles figurent dans les musées de naïfs à Nice, à Vicq, à Laval, à Auvers-sur-Oise, à Lausanne, à Londres, à Tokyo, à New York. Sept de ses œuvres, des tableaux de 1,70 m sur 1,30 m qui racontent la vie du Christ, figurent dans l’église de Lavelanet. L’artiste a également prêté son concours pour rénover la salle des mariages de cette même ville.
Obsèques
Ses obsèques[4] sont célébrées dans l’église de Lavelanet le devant un parterre de personnalités, au nombre desquelles Marie Lajus, préfète de l’Ariège, Henri Nayrou, président du conseil départemental, Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie, le maire de Lavelanet Marc Sanchez, et des artistes, dont Ryton Cazenave.
Mady de La Giraudière est inhumée au cimetière de Dreuilhe.
Œuvres
Peinture
- La Mariée de l'année dernière, le jour du baptême, 1973, huile sur toile[5].
Conte illustré
- Un si long chemin, Crécy-la-Chapelle, Éditions la Pibole, 1980, 61 p., textes et peintures, préface de Jacques Chancel.
- La corne de Pascou : conte, Labège, Éd. la Langue au chat, 1993.
- Le Noël de Séraphin : conte, Labège, Éd. la Langue au chat, 1993.
- Le sapin de Belesta : conte, Labège, éd. la langue au chat, 1993.
- Aux couleurs du temps, livre catalogue groupe éditorial Piktos, .
Illustration
- Gaston et Matthieu Bonheur, ill. de Mady de La Giraudière, La surprenante histoire de Grain de Millet : l'enfance d'un petit homme, Paris, Éditions G.P., 1977, 34 p.
- Bernadette Arricastres, Aline Caër, Monique delpech, ... et al., ill. de Mady de La Giraudière, Helder Couto, Pierdec, Sur ton chemin : pour une catéchèse en CE II : [livret enfants], nouv. éd. entièrement ref. et mise à jour, Toulouse, Privat, Paris, Centurion, 1995, 80 p.
- Charles Mouly, Mon sabot de verre, Toulouse, Éditions du Raffût, 2008
Distinctions
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres au titre de la promotion de ; distinction remise le par Jean-Pierre Bel, président du Sénat, au cours d'une cérémonie à la mairie de Lavelanet (Ariège). Chevalier en 1987.
Citations
- Anatole Jakovsky :
« Dans la plupart des tableaux de Mady de la Giraudière, on entend les sonnailles, comme on y sent le thym, la lavande et le laurier. Et le soleil, le bon soleil du Midi ne s’y couche pour ainsi dire jamais. »
[réf. nécessaire]
En lui remettant en 1987 la médaille des Arts et Lettres, Paul Guth la salue comme « Notre-Dame de la peinture naïve. »[réf. nécessaire]
Lors de son accueil Marc Sanchez, maire de Lavelanet déclarait :
« Notre ville lui doit énormément pour son talent d'artiste bien sûr, mais également pour toutes les actions qu'elle entreprend notamment en direction de la jeunesse. Merci Mady et félicitations pour cet honneur mérité et qui rejaillit sur notre territoire. »
[réf. nécessaire]
Notes et références
- « Sa peinture naïve l’avait rendue célèbre : Mady de la Giraudière s’est éteinte à 95 ans », sur gazette-ariegeoise.fr, 25 février 2018
- L.S., « Mady de La Giraudière, la passion de sa ville de Lavelanet », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
- Après Séraphine de Senlis qui le fut en 1945.
- https://www.ladepeche.fr/article/2018/03/01/2751448-plus-300-personnes-obseques-peintre-mady-giraudiere-lavelanet.html#cH8qykpuZbBLSU0b.99
- Catalogue du Salon d'automne de Paris, 1973, p. 90, no 122.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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