Madrasa Koukeldash

La madrasa Koukeldach est la madrasa, ou médersa, la plus grande de Boukhara, en Ouzbékistan. Elle a été construite en 1568-1569 sous le règne du khan Abdoullah II sur ordre de Koulbaba Koukeldach, haut dignitaire et mécène de l'émirat. Un musée littéraire consacré aux écrivains Sadriddin Aini (1878-1954) et Djalol Ikromi (1909-1989) y est désormais ouvert. Elle donne sur la place Labi Haouz autour du bassin de canalisation de Nadir Beghi et forme avec la médersa Nadir-Divan-Beghi et le khanaqah Nadir-Divan-Beghi un des ensembles architecturaux parmi les plus beaux de la ville.

Madrasa Koukeldash

Architecture

Cette médersa est non seulement la plus grande de Boukhara, mais aussi la plus grande d'Asie centrale, car elle mesure 86 mètres х 69 mètres, et comprenait 160 cellules. Le darskhan et la mosquée intérieure se trouvent sur les côtés sud du portail. Les anciennes cellules sont disposées autour du périmètre de la cour intérieure; mais leurs portes donnant sur la cour intérieure sont aveugles, ce qui rend l'intérieur de la médersa particulièrement sombre. L'intérieur de l'édifice est richement décoré de mosaïques et de carreaux de faïence. L'extérieur est plus austère, seuls les arcs et l'iwan sont décorés de majoliques bleues. Celles-ci sont presque toutes des copies des anciens carreaux, disparus pour la plupart au cours des âges.

Historique

  • Les études qui se déroulaient dans cette médersa permettaient aux étudiants de disposer d'avantages, en particulier de recevoir une cellule gratuitement ainsi qu'une bourse; c'est pourquoi un certain nombre d'étudiants sous-louaient leur cellule parfois jusqu'à un troisième locataire[1]. Une cellule au milieu du XIXe siècle coûtait de 100 à 120 tillas[2] et pouvait rapporter 5 tillas par an[3]

Illustrations

Bibliographie

  • (ru) K. Karimova et T. Alimov, Boukhara. Ville et légendes, 1re éd., Tachkent, éditions ООО "DAVR NASHRIYOTI", 2010, 30 pages.
  • (fr) « Ouzbékistan », guide Le Petit Futé, édition 2012

Notes et références

  1. (ru) Предисловие к Вакф-наме
  2. La tilla était une monnaie d'Asie centrale, valant un tiers de rouble d'or et 84 kopeks, c'est-à-dire environ trois grammes d'or
  3. (ru) Arminius Bamberi, Voyage en Asie centrale, IIIe partie

Voir aussi

Liens externes

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