Mademoiselle Duval

M^lle Duval, dont le prénom est inconnu, était une compositrice et danseuse ainsi qu'une claveciniste accomplie[1]. Une lettre au Journal des nouvelles de Paris en 1736 rapporte qu'elle était connue sous le nom de La Légende parce qu'elle était une enfant illégitime, indiquant peut-être que Duval était un nom de scène[2]. Elle est peut-être la même personne qu'une compositrice française du XVIII^e siècle identifiée comme Louise Duval (1704-1799), bien que leurs dates de naissance et de décès ne semblent pas correspondre[3].

Une grande partie de ce que l'on sait de la vie de M^lle Duval provient de mentions dans des récits contemporains ; par exemple, sa date de naissance est déduite d'une lettre indiquant qu'elle avait 18 ans en 1736, l'année où elle a composé son œuvre la plus connue, l'opéra-ballet Les Génies, ou les Caractères de l'amour[1]^,[4]. Le livret des Génies a été écrit dans le style du ballet héroïque par Fleury de Lyon et sa publication a été parrainée par le prince de Carignan. Cette œuvre est créée à l'Opéra de Paris en octobre 1736, devenant le deuxième opéra composé par une femme à y être joué ; le premier avait été Céphale et Procris de Jacquet de la Guerre quarante ans plus tôt, le suivant sera Tibulle et Délie de Mademoiselle Beaumesnil en 1784[2]. Les Génies ont eu neuf représentations, la musique étant louée par les critiques et M^lle Duval étant décrite comme une compositrice « jeune avec beaucoup de talent[1]^,[5]. » Le Mercure de France rapporte qu'elle a accompagné l'intégralité de son opéra au clavecin[2]^,[4].

Une autre de ses compositions est le duo Du Dieu qui fait aimer, publié en 1736.

Un autre air, Tout ce que je vois me rappelle, qui lui avait été attribué, est désormais attribué à Marie-Élisabeth Cléry[1].

Une source indique qu'elle s'est produite à l'Académie royale de musique et a pris sa retraite avec une pension substantielle, tandis qu'une autre la note comme une ancienne actrice et danseuse surnuméraire à l'Opéra de Paris. Cependant, comme le nom Duval est un nom courant en France, il n'est pas certain que toutes ces sources fassent référence à la compositrice[1].

La date de décès de M^lle Duval est incertaine : une source la fait mourir dès 1769 à Paris[5], mais une source plus détaillée la déclare vivante en 1775[1].

• Les Génies ou les Caractères de l'amour, partitions libres sur l’International Music Score Library Project. (opéra-ballet)
• Du Dieu qui fait aimer (duo)

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mlle Duval » (voir la liste des auteurs).

• (en) Rhian Samuel et Julie Anne Sadie, The Norton/Grove dictionary of women composers, W. W. Norton & Company, 1994, 548  p. (ISBN 978-0-393-03487-5), p. 153
• (en) Jacqueline Letzter et Robert Adelson, Women Writing Opera: Creativity and Controversy in the Age of the French Revolution, vol. 43, University of California Press, 2001, 341  p. (ISBN 979-0-5202-2653-0), p. 17/53
• Annales dramatiques, ou dictionnaire général des théâtres, (annales), Paris, 1809, [lire en ligne], p.225
• Théodore Lajarte, Bibliothèque musicale du Théâtre de l'opéra : Catalogue historique, chronologique, anecdotique, Paris, Librairie des Bibliophiles, 1876 (notice BnF n^o FRBNF32340183), p. 265-266

• Notices d'autorité :

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• Ressources relatives à la musique :
  • (en) International Music Score Library Project
  • (en) Grove Music Online

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