Macquenoise

Macquenoise (en wallon local Maq'nwêse) est une section de la commune belge de Momignies, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Macquenoise

La place de l'église.
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Momignies
Code postal 6593
Zone téléphonique 060
Géographie
Coordonnées 49° 58′ 36″ nord, 4° 10′ 26″ est
Localisation

Localisation de Macquenoise au sein de Momignies
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Macquenoise
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Macquenoise
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Macquenoise

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Géographie

    Macquenoise est bordé au sud et à l'ouest par la frontière française.

    Histoire

    Étymologiquement « Marché sur l'Oise », la localité a été occupée dès la préhistoire, comme l'attestent les nombreux petits ateliers de taille du silex découverts le long de l'Oise et de la Wartoise, ainsi que les pointes de flèches, haches et grattoirs régulièrement trouvés dans les champs.

    L'époque gallo-romaine nous a aussi laissé quelques vestiges : cave d'une villa, fondations d'un bâtiment de thermes, meules en arkose, urnes cinéraires, tessons de poterie sigillée, sesterces d'Antonin le Pieux, carafe, fragments de bracelets en verre, scories de minerai de fer, indices de l'industrie primitive du fer et l'indicateur routier de Macquenoise. L'une des plus belles trouvailles faite à Macquenoise est sans conteste le seul menhir anthropomorphe, connu à ce jour en Wallonie, représentant le dieu celte Iverix.

    Anciennes retenues d'eau et château.

    Sous l'Ancien Régime, Macquenoise constitue une seigneurie, tenue en fief du seigneur de Chimay et fait partie de la paroisse de Momignies. Des carrières d'arkose sont encore recensées en 1780, l'industrie du fer (Forge Gérard, fourneau de Macquenoise, la Lobiette sur l'Oise, Gratte Pierre sur la Wartoise) perdure jusqu'au XIXe siècle et les saboteries ferment peu avant 1939.

    L'existence d'un four à verre au « Four Matot » apparaît dans une donation de Pierre Le Verrier en 1184. Cette verrerie fermera vers 1780.

    La commune est créée le par l'adjonction du territoire de « Formatot » à celui du hameau de Macquenoise.

    L'ensemble Momignies-Macquenoise constitue depuis le XIXe siècle un foyer relativement peuplé. Cette concentration qui s'explique aujourd'hui par la renaissance de l'industrie verrière se justifiait au siècle dernier par l'extension considérable des cultures au détriment des forêts.

    Déportation durant la Première Guerre mondiale

    Le , quatorze villageois — dont dix jeunes hommes de 17 à 21 ans — sont embarqués vers un camp de travail à Güben, en Allemagne, où durant le rude hiver de 1916 à 1917, le froid et les privations sont la cause du décès de quatre d'entre eux[1].

    Chute d'une forteresse volante

    Le , un bombardier américain B-17 tombe à 2 km à l'est de la ferme de la Distillerie. Huit des dix membres d'équipage s'en tirent mais trois d'entre eux seront fusillés quelques semaines plus tard par les S.S. dans les bois de Saint-Remy. L'inauguration d’un monument commémoratif (surmonté d'une hélice) a eu lieu le à Macquenoise en présence de quatre survivants[2].

    Personnalités liées à la commune

    Filmographie

    Macquenoise devenu Courquain ou Koorkin pour les besoins du film Rien à déclarer de et avec Dany Boon.

    Le village servit de décor au film Rien à déclarer de Dany Boon en 2010, notamment le site de la douane. Dans le film, le village est rebaptisé Courquain en français ou Koorkin en flamand.

    Curiosité

    Les communes de Hirson (France) et de Momignies (Belgique) ont développé, à l'ancien poste de douane de Macquenoise, un musée retraçant les anecdotes du tournage du film de Dany Boon ainsi qu'un parcours permettant d'en visiter les différents lieux dans la région.

    Le menhir de Macquenoise — En 1708, des documents mentionnent un « gros caillou » au lieu-dit Bertignon. En 1970, on découvre dans un ancien étang un grès haut de 1,30 m[3].On a tout lieu de croire qu’il s’agit de la même pierre. Celle-ci, qui est polie et sculptée, représente l’effigie d’un homme. C’est d’ailleurs le seul menhir anthropomorphe de Wallonie; il a été déposé au Musée archéologique de Charleroi[4]. Ce menhir est une représentation du dieu celte Iverix.

    Notes et références

    1. André Lépine, La déportation de 1916 à Macquenoise, revue "En Fagne et Thiérache", tome 83, pp 18-19, 1988.
    2. André Lépine, 80 monuments d'Entre-Sambre-et-Meuse, cahier du Musée de Cerfontaine n° 520, 76 photos, 88 pages, 1989.
    3. René Chambon, Découverte à Macquenoise : menhir, statue ou stèle ?, DRSAP Charleroi, n° 55, pp 125-126, 1970.
    4. Itinéraires des mégalithes en Wallonie, Sté Royale Belge de Géographie, page 39, 1991.

    Bibliographie

    • André Lépine, 80 monuments insolites d’Entre-Sambre-et-Meuse, Cahier du Musée de Cerfontaine, no 520, 1989, page 86.

    Voir aussi

    Liens externes

    • Portail du Hainaut
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.