Machine à sous

Une machine à sous est un appareil électronique ou mécanique de jeux de hasard et d'argent qui ne demande aucune stratégie ou habileté particulière. Machine à sous, nommée bandit à un bras, connu en Grande-Bretagne comme une machine à sous, appareil de jeu fonctionnant en laissant tomber une ou plusieurs pièces ou jetons dans une fente et en tirant sur une poignée ou en appuyant sur un bouton pour activer une à trois bobines ou plus marquées segments horizontaux en faisant varier les symboles. La machine est rentable en glissant dans une tasse ou une auge de deux à toutes les pièces de la machine, en fonction du nombre de symboles alignés et du nombre de symboles alignés lorsque les bobines en rotation s'immobilisent. Les symboles traditionnellement utilisés sont les suivants: étoiles, combinaisons de cartes, barres, chiffres (7 parmi les favoris), divers fruits représentés - cerises, prunes, oranges, citrons et pastèques - ainsi que les mots jackpot et bar. Le terme machine à sous (abréviation de nickel dans la machine à sous) était à l'origine également utilisé pour les distributeurs automatiques, mais au XXe siècle, il s'est presque exclusivement référé aux appareils de jeu. Aux États-Unis, les premiers appareils de jeu à prépaiement remontent aux années 1880, bien qu'il ne s'agisse en réalité que de simples nouveautés, telles que deux chevaux jouets qui courraient après l'insertion d'une pièce de monnaie dans la machine, plutôt que des machines à sous directes. Situé sur un bar dans un salon ou un établissement similaire, de tels dispositifs attiraient les paris entre les clients. Cependant, avec la plupart des machines, le propriétaire payait des clients gagnants en boissons ou en cigares ou parfois sous forme de chèques (jetons en métal spécialement frappés) pouvant être échangés contre des rafraîchissements. En 1888, des machines payantes en pièces existaient déjà. Dans les premiers, les pièces insérées tombaient sur une balance interne, où elles risquaient de le faire basculer et d’en renverser d’autres; parmi les derniers appareils, il y en avait un avec un écran circulaire et un indicateur rotatif qui se posait ou indiquait un nombre, une couleur ou une image. [1],[2]

Machine à sous allemande « Rotamint » fabriquée en 1952.

Description

Partie frontale d'une machine à sous.

Une machine à sous se compose de plusieurs éléments indispensables :

  • une entrée d'argent : entrée de pièce, accepteur de billet, lecteur de carte magnétique, etc.
  • une sortie d'argent : bac à pièces.
  • un système d'affichage du jeu : rouleaux, écrans.
  • un moteur aléatoire de jeu.

Le joueur doit insérer de l'argent sous quelque forme que ce soit pour lancer une partie. Une partie est généralement très rapide, et très simple à comprendre. Le résultat, qui doit être aléatoire, est simple lui aussi : le joueur gagne ou ne gagne pas d'argent.

Les résultats de chacun des jeux successifs sont indépendants.

Évolution

La roulette automatique


Passionné de mécanique, Charles August Fey se passionna pour les machines telles que la roulette automatique. Il en fabriqua son propre exemplaire en 1894 sous le nom de Horseshoe Fer à cheval »), ressemblante aux produits d'un des leaders du secteur, Gustav Shultze. La même année, il quitte son employeur (La California Electric Works Company, qui fabrique des téléphones, des télégraphes, etc.) pour créer une société concurrente. Il s'installera à côté des ateliers de Shultze, devenant même l'un de ses fournisseurs[3], il perfectionne ses modèles en créant la « 4-11-44 » en 1895, à 3 roulettes concentriques. Diffusé avec succès dans des bars, plusieurs exemplaires de la machine furent fabriqués et Charles August Fey vend sa société d'équipements de communications à un associé et créa une société de machines à sous sur Market street à San Francisco.

Les rouleaux mécaniques

Machines à rouleaux mécaniques

Charles August Fey créa la première machine à sous à rouleaux, la Card Bell en 1898, puis la perfectionna en 1899 pour créer le modèle Liberty Bell, plus compacte et en métal[3].

Elle remplace des roues par des rouleaux sur lesquels figurent des symboles comme le carreau, l’as de pique, le cœur, le fer à cheval et la fameuse cloche de la liberté.

L'atout de ses machines tient surtout dans la combinatoire : un millier de combinaisons sont possibles alors qu’une centaine seulement était obtenue auparavant.

Devant le succès fulgurant de la machine, une concurrence s'organise. Puisque Charles Auguste Fey refuse de commercialiser son brevet, les autres compagnies sont obligées de construire leurs propres appareils. Après le vol d’un exemplaire de Liberty Bell, Mills lance une machine très proche. D’autres entreprises, comme Caille notamment, font de même.

Au cours de la prohibition, le jeu d’argent est interdit aux États-Unis. L'industrie de la machine à sous est donc menacée. Toutefois, Mills trouve une parade en convertissant ses bandits manchots en distributeurs de bonbons. Pour l'occasion, les symboles sont changés en fruit avec, par exemple, une prune, une orange, un citron, une cerise et de la menthe. Le client achète des friandises avec son argent. Les rouleaux se mettent à tourner puis s’arrêtent. S’il obtient une combinaison gagnante, il remporte des jetons qui peuvent être échangés contre des boissons ou d’autres lots.

Les machines à sous mécaniques sont la norme jusqu’au moment au Bally lance les appareils électromécaniques, au cours de l’année 1963.

Machines électroniques

Machines à sous au Japon

Les machines à sous modernes sont électroniques, même si elles peuvent prendre l'apparence de machines mécaniques (machines à rouleaux). Il existe plusieurs types de machines à sous électroniques : les machines à rouleaux vidéos, les machines à rouleaux classiques, les poker, les multijeux.

Dans tous les cas, le fonctionnement est identique. Une machine à sous possède un cycle de combinaisons. Ce cycle répertorie comme une liste toutes les combinaisons possibles que la machine peut sortir. Le joueur insère de l'argent dans la machine (pièces, billets, argent électronique) et peut lancer le jeu à l'aide de boutons, d'un levier (bandit manchot) ou d'un écran tactile. Au moment où il lance le jeu, une des combinaisons du cycle est choisie aléatoirement et s'affiche. Le joueur gagne ou non un prix, et peut rejouer. La combinaison qui a été obtenue est ensuite replacée dans le cycle, donc chaque joueur a les mêmes probabilités de gagner un lot.

Chaque machine à sous électronique possède un taux de redistribution[4]. Ce taux est fixe sur une machine et est très souvent compris entre 85 et 99,99 %. Il varie d'une machine à une autre, ce qui explique que sur certaines machines le joueur a davantage l'impression de gagner ou de perdre. Ce taux correspond à la quantité d'argent d'abord jouée sur la machine, et qui sera reversée en tant que gain au joueur. Le montant d'argent non redistribué revient au casino. Selon le pays, le casino est imposé sur ce montant. (En France, par exemple, le casino ne gagne que la moitié de cette somme). Par exemple, et statistiquement, sur une machine avec un taux de redistribution à 90 %, un joueur qui met 100 crédits va remporter 90 crédits. 10 crédits reviendront au casino. Bien sûr, il faut prendre en compte d'autres paramètres comme le hasard ou les jackpots.

Une machine à sous est généralement équipée de nombreux compteurs électroniques et de compteurs mécaniques. À tout moment, une machine à sous peut indiquer le montant en argent inséré, le montant joué, le montant gagné, le montant reversé en tant que jackpot, etc. À la fin d'un cycle sur une machine à sous, à l'aide des compteurs d'entrée d'argent et de sortie, on retrouve systématiquement et exactement la valeur du taux de redistribution.

Machines à rouleaux classiques

Ces machines présentent généralement entre 3 et 5 rouleaux, mécaniques, mus par des moteurs commandés par électronique. Elles sont en voie de disparition au profit des machines à rouleaux vidéos.

De nouveaux modèles apparaissent aujourd'hui dans les casinos : ce sont des machines à rouleaux classiques intégrés dans un écran LCD. Un écran LCD a été découpé en son milieu de manière à apercevoir trois, quatre ou cinq rouleaux mécaniques, tout en affichant une image vidéo autour et par-dessus les rouleaux.

Machines à rouleaux vidéos

Ces machines présentent généralement cinq, voire six rouleaux vidéos sur un écran, parfois tactile.

Certaines machines possèdent deux écrans l'un au-dessus de l'autre, ou un écran vertical assez haut.

Ces machines proposent des jeux aux symboles, ambiances, tons colorés et variés, parfois des jeux bonus interactifs qui n'ont rien à voir avec des rouleaux[5].

Vidéo poker (ou machines à poker)

Le jeu se compose généralement en deux phases.

Première phase : le jeu propose au joueur sur un écran 5 cartes à jouer. Le joueur doit réussir à former une combinaison gagnant avec ses 5 cartes. Il peut choisir de garder ou jeter des cartes. Deuxième phase : le jeu remplace les cartes que le joueur a décidé de jeter. Le jeu remplace les cartes définies par d'autres cartes aléatoirement. Avec le nouveau jeu de 5 cartes obtenu, le jeu détermine si le joueur a gagné ou non[6].

Si la combinaison s'est révélée gagnante, le joueur a en général la possibilité de jouer son gain à quitte ou double, une ou plusieurs fois.

Machines à sous multijeux

Ces machines proposent au joueur de choisir lui-même le jeu à jouer, entre des jeux à rouleaux vidéos, des jeux de poker, des jeux de keno, ou tactilo. En réalité, cela ne concerne que l'apparence du jeu (les symboles affichés, les animations). Le fonctionnement du jeu reste le même.

Cas du Québec au Canada

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Ces machines représentent généralement plus de 80 % des profits des casinos. Elles seraient responsables de la majorité des cas de jeu pathologique recensés au sein des populations où elles sont présentes. Le Québec les a légalisés au début des années 1990 et Loto-Québec en a installés sur l’ensemble du territoire.

Devenues très accessibles, elles sont responsables d’environ 80 % des cas de jeu pathologique recensés. On évalue que les joueurs pathologiques contribuent à 59,1 % des revenus provenant de ces appareils.

D'après les estimations du sociologue Serge Chevalier, de l'Institut national de santé publique (INSP), les joueurs de vidéopoker ont permis à Loto-Québec d'engranger quelque 441 millions en profits en 2004. Cette somme dépasse de façon notable l'ensemble des profits que Loto-Québec a réalisés dans ses trois casinos et constitue plus du tiers des profits de Loto-Québec pour cette année.

M. Chevalier a basé son analyse sur une enquête entreprise en 2002 par l'INSP et le Centre québécois d'excellence pour la prévention et le traitement du jeu. On a interrogé 8 842 Québécois sur leurs habitudes de jeu et sur les sommes qu'ils y consacrent.

La légalisation des machines à sous au Québec provient du fait que plus de 40 000 machines illégales étaient opérées par le crime organisé sur le territoire du Québec. La légalisation a éradiqué le phénomène des machines illégales. Il n'y a plus que 13 211 appareils opérés par l'État en date du .

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Nicole El Karoui (F-PARIS6-PB); Karatzas, Ioannis (1-CLMB-MS) "Synchronization and optimality for multi-armed bandit problems in continuous time", Mat. Apl. Comput. 16 (1997), no. 2, pp. 117-151.
  • Jean Lemaître, Les machines à sous, Éditions Alternatives 2008, (ISBN 978-286227-566-6)
  • Pierre Joseph Bussoz(1872-1958) inventeur français du juke-box breveté
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