Banc Macclesfield

Le banc Macclesfield est un haut-fond situé en mer de Chine méridionale. Il est situé entre les Îles Paracels à l'ouest, les îles Pratas au nord-est et les Îles Spratleys au sud. La République populaire de Chine et Taïwan en revendiquent la souveraineté.

Banc Macclesfield

Ensembles de la mer de Chine méridionale
Géographie
Pays Modèle:République populaire de Chine, Viêt Nam
Taïwan
Localisation Mer de Chine méridionale (océan Pacifique)
Coordonnées 16° 00′ N, 114° 30′ E
Point culminant −11 m
Géologie Atolls non-découvrant
Administration
Statut Haut-fond situé dans les eaux internationales[1] revendiqué par la République populaire de Chine, République de Chine
Autres informations
Fuseau horaire UTC+8
Géolocalisation sur la carte : mer de Chine méridionale
Banc Macclesfield

Complètement immergé avec une profondeur moyenne de 11 mètres, l'atoll occupe une superficie de 6448 km² avec une longueur maximale estimé à 130 km selon un axe sud-ouest / nord-est.

Ce banc a été dénommé en l'honneur du HMS Macclesfield, navire de la flotte britannique qui s'est échoué à proximité de cet endroit en 1804[2].

Géographie

Carte marine de 1920 basée sur les explorations britanniques de 1892 et 1893 - profondeur en brasse (anglais fathom, symbole fm) qui vaut 1,8288 mètre

Le banc de Macclesfield (15 ° 45'N., 114 ° 20'E.) est un atoll submergé d'environ 120 kilomètres de long sur son axe nord-est-sud-ouest et environ la moitié de sa largeur dans sa partie la plus large.

Histoire

Extrait de la Carte hydro-geo-graphique des Indes Orientales, par Rigobert Bonne, 1771 ; le banc Macclesfield, à l'est des îles Paracel (Cochinchine) était nommé « Banc des Anglois » (Anglais)[1]

Avant sa découverte formelle, le banc Macclesfield était nommé "Banc des Anglois" (Anglais) sur les cartes françaises du XVIIIe siècle[1].

À l'exception de l'amiral Zheng He, les navigateurs chinois craignaient la haute mer et suivaient des itinéraires traditionnels de cabotage le long de la côte de Hainan et du Vietnam (Annam) dit « passage intérieur ». Les marins étrangers, par contre, utilisaient le passage extérieur à l'est des îles Paracels à travers le banc Macclesfield. C'est pourquoi les Chinois l'appelaient « Hong Mao Qian » (Le banc des barbares aux cheveux roux) - traduction chinoise de « Banc des Anglais »[1]. Ce haut-fond figurait sur les cartes françaises avant qu'il ne soit renommé Macclesfield par le premier navigateur britannique qui l'a formellement découvert. Les références à ce haut-fond par des auteurs chinois au milieu du XIXe siècle, dans des ouvrages tels que Hong mao fan ying ji li kao lue (Étudier les étrangers, 1843) de Wang Wen Tai, étaient simplement le résultat d'interviews de marins européens et de la consultation de cartes étrangères[1]. En outre, le fait que le banc de Macclesfield n’avait pas de nom chinois et était en dehors de la voie traditionnelle des navigateurs chinois réfute l’affirmation de sa découverte par la Chine. Ce n'est que lorsque le Comité de cartographie terrestre et maritime de la République de Chine eu terminé ses travaux en 1935 que les Spratlys, Macclesfield Bank et Scarborough Shoal ont été inclus en tant que territoire chinois[1].

Revendication de souveraineté

La République populaire de Chine et Taïwan en revendiquent la souveraineté.

Le terme « îles Zhongsha » est parfois considéré comme l’équivalent anglais de « Macclesfield Bank », mais dans la conception chinoise, le terme « Zhonghsa Qundao » ne se limite pas au banc Macclesfield, mais inclut aussi le récif Scarborough et d’autres hauts-fonds.[1]

Comme ce haut-fond est entièrement submergé, à une profondeur minimale de 11 m, de nombreux chercheurs doutent de la légalité des revendications territoriales au regard de la 3ème Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM ou UNCLOS III). En effet, le « fond des mers » est l’une des quatre zones maritimes nouvelles que la convention a ajouté aux zones définies précédemment[3],[4],[5],[6]. C’est pourquoi ni les Philippines ni le Vietnam ne le revendiquent. A l’exception de la Chine, les autres pays considèrent qu’il est situé dans les eaux internationales[1].

Références

  1. (en) Raul (Pete) Pedrozo, « China versus Vietnam: An Analysis of the Competing Claims in the South China Sea » [PDF], CNA Corp.,
  2. (en) Beijing calls ‘island’ an undersea atoll
  3. Poling, Gregory, « Time to End Strategic Ambiguity in the South China Sea », Center for Strategic and International Studies, (consulté le )
  4. Seoung-Yong Hong et Jon M. Van Dyke, Maritime Boundary Disputes, Settlement Processes, and the Law of the Sea (Publications on Ocean Development), Brill, , p. 149
  5. Chi-kin Lo, China's Policy Towards Territorial Disputes : The Case of the South China Sea Islands, Routledge, , p. 25
  6. Clive Ralph Symmons, Some Problems Relating to the Definition of "insular Formations" in International Law : Islands and Low-tide Elevations, International Boundaries Research Unit, , 32 p. (ISBN 978-1-897643-10-5, lire en ligne), p. 12

Articles connexes

Lien externe

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