Maïté Demons

Maïté Demons, née le à Granville, morte le à Aubervilliers[1], est une syndicaliste française. Membre du Bureau confédéral de la CGT, à partir de , elle est élue secrétaire générale de l'UGICT-CGT en .

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Repère biographiques

Marie-Thérèse (dite Maïté) Baraton, après des études universitaires, effectuées à Bordeaux, section « lettres classiques », enseigne cette discipline durant trois années de 1969 à 1972. Diplômée du centre d'études supérieures de la Sécurité sociale[2], elle entre dans cette entreprise comme cadre supérieure. En 1973 elle adhère à la Confédération générale du travail, militant tout d'abord à la Caisse de sécurité sociale de Bordeaux, puis à la Fédération CGT des organismes sociaux. Naturellement elle est amenée à prendre des responsabilités dans l'organisation de la CGT spécifique aux ingénieurs et cadres, l'Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT (UGICT-CGT). En 1981, elle accède à la direction de sa Fédération et au Bureau national de l'UGICT. L'année suivante elle est élue à la Commission exécutive (CE) de la CGT.
En 1985 elle entre au secrétariat de l'UGICT-CGT et devient directrice du magazine syndical de l'Ugict, Options. Peu après, décidée à moderniser le syndicalisme, elle est l'une des initiatrices de l'adoption par l'UGICT-CGT d'un logo propre à rajeunir l'image de la CGT. Ce logo, un coquelicot stylisé, la rangeait parmi ceux que la presse nommait « les modernistes »[3].

Selon les observateurs du syndicalisme[4], les modernistes, dont certains faisaient partie du Parti communiste français, tels Alain Obadia et Maïté Demons elle-même, prônaient avec quelques années d'avance, une séparation entre les activités syndicales et les prises de position politiques. Lorsque le nom de Maïté Demons est proposé pour son accession au Bureau confédéral, il aurait été refusé par certains syndicalistes, soucieux de préserver le caractère identitaire de « classe » de la CGT. Son nom fut néanmoins retenu et elle accède au Bureau confédéral en , quelques mois avant son élection au secrétariat général de l'UGICT ().

Maïté Demons meurt en d'une congestion cérébrale. Mariée avec Charles Demons (né à Bayonne en 1945, mort le ) économiste et syndicaliste, qui représentait la CGT au Conseil économique et social de 1986 à 2004[5], elle était mère d'un enfant[6]

Notes et références
  1. fichier INSEE des décès
  2. Notice biographique de Maïté Demons, dans La Vie ouvrière, no 2559, avril 1993.
  3. Les Échos, notice du 20 avril 1993
  4. Ainsi les journalistes de la rubrique sociale du Monde: cf le 24 mai 1992 : « Deux responsables critiquent la CGT ». Voir aussi, Le Monde, archives, 11 novembre 1992, Dossier : « Le modèle ouvrier en déshérence. La CGT rejette l'ouvriérisme, à la recherche d'une nouvelle identité et d'une nouvelle clientèle », article de Jean-Michel Normand.
  5. Éloge funèbre de Charles Demons, par le Président du CES, le 6 juillet 2004, site du Conseil économique et social
  6. notice parue dans Le Monde, avril 1993 : « Secrétaire générale de l'UGICT-CGT, Maïté Demons est morte ».
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