Vol Malaysia Airlines 17

Le , le Boeing 777-200ER assurant le vol 17 de Malaysia Airlines (code AITA : MH17) reliant Amsterdam à Kuala Lumpur est abattu en vol dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, où un conflit armé est alors en cours mais sans que le survol soit interdit aux avions civils. L'accident ne laisse aucun survivant parmi les 283 passagers et 15 membres de l'équipage de l'avion[2].

Vol 17 Malaysia Airlines

9M-MRD, le Boeing 777-200ER impliqué dans l'événement.
Caractéristiques de l'accident
Date à 13 h 19 (16 h 19 heure locale d'Ukraine)
TypeDésintégration en vol
CausesAbattu par un missile sol-air
SitePrès de la ville de Chakhtarsk (oblast de Donetsk, Ukraine)
Coordonnées 48° 08′ 18″ nord, 38° 38′ 20″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 777-200ER
CompagnieMalaysia Airlines
No  d'identificationoaci/9M-MRD
PhaseCroisière
Passagers283
Équipage15
Morts298[1]
Blessés0
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Oblast de Donetsk
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
Géolocalisation sur la carte : Europe

L'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes, opposés lors de la guerre du Donbass, s'accusent mutuellement d'avoir abattu l'appareil[2].

En , la Malaisie propose que le Conseil de sécurité des Nations unies établisse un tribunal international pour poursuivre les responsables de l'abattage de l'avion. La résolution malaisienne rassemble la majorité des votes du Conseil de sécurité, mais la Russie pose son veto de membre permanent du conseil[3],[4],[5].

Le , le parquet néerlandais présente les conclusions préliminaires de son enquête, affirmant que le missile Buk a été tiré depuis la partie du territoire ukrainien contrôlée par les séparatistes, et que le missile comme la plate-forme de tir ont été acheminés là depuis la Russie[6]. Le , les enquêteurs internationaux parviennent à la même conclusion que le parquet néerlandais, précisant que le missile Buk ayant abattu le vol MH17 provenait de la 53e brigade anti-aérienne de l'armée russe[7],[8],[9]. En , Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, affirme que la Russie fait obstruction à la vérité[10].

Le , la Joint Investigation Team (JIT), enquêtant sur le crash et les acteurs responsables, communique les noms de quatre suspects mis en examen dont trois individus de nationalité russe et un commandant ukrainien des forces rebelles séparatistes pro-russes, considérés comme responsables de l’acheminement du missile Buk sur le lieu de tir. Les quatre inculpés sont recherchés sous un mandat d'arrêt international et le procès est annoncé pour le [11].

Déroulement

Situation militaire au moment de la catastrophe. Les ronds représentent la population, les plus gros étant les plus grandes villes[12].
  • Trajet de l'avion
  • Zone de lancement du missile selon les États-Unis[13]
  • Zone sous contrôle séparatiste selon l'Ukraine

L'avion décolle de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, le à 12 h 14 locales (10 h 14 UTC). Son arrivée est prévue le lendemain pour 6 h 9 locales (UTC+8:00) (soit 22 h 9 UTC le même jour) à l'aéroport international de Kuala Lumpur[14].

La route du vol MH17 le diffère de celles prises les jours précédents qui visaient à éviter le survol des zones de conflits[15] : l'avion, en empruntant un couloir aérien plus au nord que celui utilisé les jours précédents, et ce pour une raison que l'enquête n'a pas encore expliquée, est conduit à survoler la zone où s'affrontent les combattants de la république populaire de Donetsk et l'armée ukrainienne.

La compagnie Malaysia Airlines, affréteur principal du vol, précise dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux avoir perdu le contact à 16 h 15 (heure locale d'Ukraine) (13 h 15 UTC), alors que l'avion survolait l'Est de l'Ukraine, à approximativement 50 kilomètres de la frontière avec la Russie[16].

« Romeo November Delta, Malaisian one seven » (c'est-à-dire : « bien reçu contrôle aérien de Rostov-sur-le-Don, du vol Malaysia Airlines 17 ») fut la dernière communication de l'appareil avec les contrôleurs aériens à 13 h 19 et 56 secondes GMT[17].

Flightradar24 signale qu'un Boeing 777 appartenant à la compagnie Singapore Airlines et un Boeing 787 d'Air India étaient à seulement 25 kilomètres de l'endroit où l'avion avait disparu des radars ukrainiens[18]. Alors que le rapport final d'enquête néerlandais indique que l’appareil le plus proche se trouvait à 33 km[19].

L'avion s'écrase à côté du village de Hrabove (à l'est de la région de Donetsk), proche de la frontière séparant les deux oblasts sécessionnistes de Donetsk et de Louhansk, près de la ville de Chakhtarsk[20]. Des photographies du site de l'accident montrent des morceaux épars de fuselage et des pièces de moteurs cassés, ainsi que des dizaines de corps carbonisés et des passeports[21],[22]. Les débris de l’avion sont retrouvés sur un périmètre de plus de 10 kilomètres autour du village de Hrabove[23],[24], des dizaines de corps sont tombés dans des champs, certains sur des toits[25]. Le fait que les débris se soient dispersés sur une telle surface, suggère que l'avion s'est disloqué à haute altitude[26].

Il s'agit de la seconde catastrophe de l'année 2014 pour la compagnie malaisienne, moins de cinq mois après la disparition du vol 370 qui transportait à son bord 239 personnes.

Caractéristiques de l'avion

Le vol MH17 était assuré par un Boeing 777-200ER (plus précisément désigné sous l'appellation 777-2H6/ER[27]), un avion de ligne gros porteur immatriculé 9M-MRD avec pour numéro de série 28411/84[28]. L'appareil effectue son premier vol le et est livré à Malaysia Airlines le . L'avion est motorisé par deux réacteurs Rolls-Royce Trent 892 et a accumulé plus de 43 000 heures de vol en 6 950 cycles[29],[30].

Victimes

Victimes par nationalité et par nombre de victimes[31]
Pays d'originePassagersÉquipage
Pays-Bas193[Note 1]-
Malaisie2815
Australie27-
Indonésie12-
Royaume-Uni10[Note 2]-
Allemagne4[Note 3]-
Belgique4-
Philippines3-
Canada1[32]-
Nouvelle-Zélande1-
Total à bord28315

L'avion transportait 283 passagers, dont 80 enfants, accompagnés de 15 membres d'équipage[33].

Plus des deux tiers des passagers sont Néerlandais, 28 passagers sont malaisiens et les passagers restants sont de onze nationalités différentes. L'ensemble des passagers et de l'équipage a péri lors de cette catastrophe[34],[35]. Le , la compagnie aérienne Malaysia Airlines a officiellement déterminé les nationalités de tous les 298 passagers et membres d'équipage[36], après avoir initialement annoncé 295 personnes à bord, ne prenant pas en compte les trois bébés[37].

L'appareil était piloté par deux commandants : Wan Amran Wan Hussin et Eugene Choo Jin Leong[38] et deux copilotes, Ahmad Hakimi Hanapi et Muhd Firdaus Abdul Rahim[39].

Parmi les passagers, se trouvaient des experts de la lutte contre le sida[40] qui se rendaient à la XXe Conférence internationale sur le sida à Melbourne, notamment Joep Lange, chercheur néerlandais spécialisé dans le traitement du VIH[41]. Également à bord, le sénateur travailliste néerlandais Willem Johannes Witteveen (nl), l'écrivain australien Liam Davison[42], l'actrice malaisienne Shuba Jaya (en)[43] et le DJ/Producteur Néerlandais Darryl Dwight Gunawan (ainsi que sa mère et sa sœur) proche de Martin Garrix[44].

Avec un lourd bilan de 298 morts, le vol 17 de la Malaysia Airlines a donné lieu à la cinquième catastrophe aérienne la plus meurtrière dans l’histoire de l'aviation parmi celles n'impliquant qu'un seul avion, la pire impliquant un Boeing 777, la pire en Ukraine et la pire pour la compagnie.

Survol du Donbass

Manquement de sécurité

Selon l'organisation de l'aviation civile internationale, le Donbass était considéré comme une zone « réputée sûre »[45] même si le , l’Ukraine déconseilla son survol à moins de 8 500 mètres (28 000 pieds), avant de relever son avertissement à 9 800 mètres (32 000 pieds), le [46]. Le Premier ministre malaisien déclara que « l'association internationale du transport aérien a indiqué que l'espace traversé par l'appareil n'était sujet à aucune restriction ».

Cependant l'organisation de l'aviation civile internationale ne peut faire que des recommandations et, depuis la Convention de Chicago, c'est aux États qu'incombe la responsabilité de leurs espaces aériens, et de ce fait d'interdire de survoler une partie ou la totalité de leur territoire et d'informer l’OACI sur les risques encourus du survol de celui-ci[47]. Or comme le rappelle le quotidien Süddeutsche Zeitung : « Normalement, les compagnies aériennes doivent être informées immédiatement en cas de changement de la situation en matière de sécurité [...] Or, cela n'a été le cas qu'après le crash du MH17 »[48].

Le , des médias allemands révèlent qu'un câble diplomatique du ministère allemand des Affaires étrangères a mis en garde son gouvernement des dangers concernant le survol du Donbass bien avant le crash de la Malaysia Airlines et n’en a pas informé les compagnies aériennes allemandes[49],[48].

Le , Tjibbe Joustra, directeur du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV) dans le rapport final déclare : « Nous avons conclu qu'il y avait suffisamment de raisons, pour les autorités ukrainiennes, de fermer par précaution l'espace aérien au-dessus de la partie est du pays »[50].

Une trajectoire déviée

Selon le site FlightAware, c’était la première fois depuis deux semaines que l'appareil assurant le vol MH 17 empruntait une route autant au nord. Au total, un quart des compagnies préféraient éviter cette voie depuis quelque temps, les trois quarts la privilégiaient, pour des raisons de distance, et donc d'économies[51]. Les onze jours précédents, le vol Amsterdam-Kuala Lumpur empruntait un couloir aérien situé plus au sud, puis le MH17 a emprunté à nouveau cette route le jour de l'accident, pour une raison restée inconnue[46].

Des pilotes d'Air India ont entendu un contrôleur aérien dire au vol MH17 de suivre « une route directe »[52]. Ce qu'on appelle une route directe est un raccourci permettant à un aéronef de voler en ligne droite sans suivre l'itinéraire établi en points de passage obligés ce qui fait économiser du carburant et du temps.

Le général Andreï Kartapolov de l'état-major russe souligne qu'« après Donetsk, l'avion malaisien a changé de cap, et s'est écarté de son corridor vers la gauche jusqu'à 14 km. Il a ensuite tenté de revenir dans ce corridor, mais n'a pas réussi à accomplir cette manœuvre jusqu'au bout […] Question : pourquoi est-il sorti de son corridor, est-ce une erreur de pilotage ou un ordre donné par les aiguilleurs du ciel ukrainiens »[53]

Le New York Times souligne que la Russie avait fermé quatre routes aériennes près de la frontière ukrainienne, qu’aurait dû emprunter le MH 17 en survolant le Donbass. Le quotidien Le Monde s'interroge alors sur comment l'avion malaisien « aurait pu poursuivre son trajet s’il n’avait pas été abattu »[46].

Robert Mark, pilote de ligne et éditeur du magazine Aviation International News Safety, affirme que la majorité des vols de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur prennent habituellement une route plus au sud que celle où le Boeing a été abattu[54].

Tentatives d’explication et controverses

Missile sol-air

Selon Interfax, l'appareil volait à une altitude de 33 000 pieds (10 100 m) lorsqu'il aurait été abattu par un missile comme l'atteste la présence de multiples trous observés notamment sur un débris de la partie supérieure avant gauche du cockpit. Ces trous sont vraisemblablement produits par une ogive à fragmentation dont est doté le missile qui explose à proximité de sa cible. D'après IHS Jane, cité par The New York Times, qui confirme la même version, ce type de missile est utilisé par l'armée ukrainienne et l'armée russe[55].

Cependant, il existe une controverse sur le type de missile utilisé:

Selon les conclusions de l'enquête néerlandaise, il s’agit d'un sol-air Buk-M1 (code OTAN SA-11) de fabrication russe[56]. Le SA-11 équipe les forces armées ukrainiennes et russes, les séparatistes affirment également être en possession d'une batterie de SA-11 (non opérationnelle selon Alexeï Dmitrachovsky, porte-parole du ministère de l'Intérieur pour les opérations antiterroristes) depuis la prise de la base militaire А-1402[57]. Projectiles autopropulsés et guidés capables d'atteindre des cibles aériennes volant à 22 000 mètres, soit plus de deux fois plus que les 33 000 pieds d'altitude (10 000 mètres environ) à laquelle volait le Boeing 777-200ER[58]. Selon un expert britannique, la pressurisation de la cabine de l'avion aurait pu faire en sorte que celle-ci explose instantanément sous l'effet des shrapnels du missile SA-11, la réserve de carburant s'enflammant aussitôt[59]. Toutefois des témoignages[60] et des images prises peu de temps avant le crash ne montrent ni flammes ni fumée lors de la chute de l'avion[61]. Pour plusieurs experts militaires, le maniement de ces missiles n'est pas à la portée des séparatistes pro-russes[62],[63],[64], même si pour d'autres experts il y a plusieurs anciens militaires ayant servi dans des unités antiaériennes chez les séparatistes[65].

En , les fragments de missile prélevés dans les débris par le correspondant de l'émission RTL Nieuws Jeroen Akkermans et son caméraman sont identifiés par des experts de IHS Jane's comme provenant d'un Buk[66]. Un juriste de l'Institut de La Haye pour la justice mondiale signale cependant que« si les éléments n’ont pas été manipulés avec des gants ou s’ils n’ont pas été mis sous scellés, cela peut poser un problème » [juridique][67].

Tir émanant des forces séparatistes

Immédiatement après le crash, Igor Girkin, un leader pro-séparatiste engagé sur le terrain, poste sur le réseau social russe VKontakte une revendication indiquant que ses forces viennent d'abattre un avion militaire. Igor Girkin y déclare : « Nous venons d’abattre un avion, un AN-26, dans les environs de Torez. Il est couché quelque part dans la mine Progress. Nous avions averti de ne pas voler dans notre espace aérien. Nous avons la vidéo qui le confirme. L'avion est tombé sur un tas de déchets. Les zones résidentielles n'ont pas été touchées. Les civils n'ont pas été blessés. »[68] Environ 27 minutes plus tard, le post est effacé et un nouveau post apparait à la suite au même endroit sur le site, comportant une déclaration de la direction de la République Populaire du Donetsk niant « toute connexion avec le crash », et disant qu'« aucun armement en notre possession n'est capable de détruire un objet volant à une telle altitude »[69].

Dans la journée, Anton Guerachtchenko, un conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, accuse la Russie d'avoir introduit clandestinement en Ukraine des Buks « gracieusement offert aux terroristes par Poutine »[70] et que ceux-ci ont été ensuite ramenés en Russie pour ne pas laisser de preuves. Alors que Alexandre Zakhartchenko réfute ces accusations en déclarant que « je ne peux dire qu'une chose : nous n'avons tout simplement pas d'équipements techniques capables d'abattre un Boeing »[71], les mêmes accusations sont ensuite portées par des sources américaines[72].

Selon le Wall Street Journal, les organismes américains seraient divisés sur le fait de savoir si l'avion a été abattu par l'armée russe ou par des séparatistes pro-russes. Ils insistent sur le fait que « toutes les routes mènent aux Russes dans une certaine mesure »[73]. Le Figaro affirme, 5 jours après le crash, que les experts américains « pointent la responsabilité de séparatistes qui auraient abattu le Boeing « par erreur » »[74]. D'après le président du Service fédéral de renseignement allemand Gerhard Schindler les coupables sont les rebelles séparatistes[75]. Il a également été mentionné qu'un satellite américain a localisé la signature infrarouge d'un missile sol-air juste avant que le Boeing se soit écrasé[76]. Le journaliste Robert Parry souligne que la Russie est accusée d'avoir fourni des Buks sans la moindre preuve[77].

Missiles Buk-M2 similaires à celui qui aurait été utilisé pour abattre l'appareil.

Le chef du commandement opérationnel de l'État-major général de l'Armée russe Andreï Kartapolov rétorque qu'une vidéo montrant un camion porteur de missiles donnée comme preuve[78], comporte un panneau publicitaire pour un concessionnaire automobile de la ville de Krasnoarmiysk, alors sous le contrôle de l'armée régulière, contrôlée par le gouvernement de Kiev[79]. Selon le site web Bellingcat l'analyse des images indiquerait toutefois que la vidéo a été prise à Lougansk[80]. Bellingcat a pu par la suite retracer le parcours de la batterie de missiles Buk en territoire contrôlé par les séparatistes et a publié ses conclusions en [81]. Selon une interview par Reuters du commandant du bataillon Vostok, l'une des principales unités séparatistes, celui-ci indique que la faute revient à l'Ukraine qui, par des frappes aériennes inutiles, a provoqué l'usage du Buk que les miliciens volontaires avaient reçu de Lougansk, qui est allé vers Snejnoïe, et qui a probablement été renvoyé à Lougansk pour ne pas laisser de preuve de sa présence[82] ; un démenti de sa part, selon lequel il n'avait pas l'information au sujet de milices possédant un Buk, est immédiatement publié par RIA Novosti[83].

Le , un article du Corriere della Sera fait état d'un entretien avec un milicien sécessionniste anonyme chargé de garder les corps qui confirme indirectement que l'avion aurait été abattu par ses propres troupes : il a été envoyé à la recherche de l'équipage de l'appareil (croyait-il) militaire qui venait d'être abattu et qui aurait pu sauter en parachute, et est tombé sur les corps des passagers du vol[84].

Mediapart publie le une enquête du site d'investigation CORRECT!V basé à Berlin qui affirme que l'avion du vol MH 17 aurait été abattu par un missile Buk M1 tiré par un officier russe de la 53e brigade de défense anti-aérienne russe de la localité ukrainienne de Snijne[85]. Le site incrimine également les pratiques de l'armée ukrainienne dont les avions de chasse auraient la pratique de se cacher parmi le trafic civil[85]. La thèse de la participation de la 53e brigade de défense anti-aérienne russe est également confirmée par la publication ultérieure de Bellingcat qui aurait retracé la trajet de la batterie de missile de puis Koursk jusque dans les territoires séparatistes en Ukraine[86]

Le , l'agence Reuters par le biais de son reporter Anton Zverev publie l'interview d'un témoin Piotr Fedotov, un villageois de 58 ans, qui affirme avoir vu un missile lancé depuis un territoire tenu par l'armée ukrainienne. Puis hors micro, le témoin revient sur ses dires, expliquant que le missile provenait d'un territoire occupé par les rebelles[87]. Or après publication de l'article, le témoin Piotr Fedotov dément avoir tenu ses dernières paroles et accuse l'agence Reuters d'avoir intentionnellement déformé ses propos concernant le lieu de départ du missile qui aurait abattu le Boeing[88].

Hypothèse d'un tir provenant des forces ukrainiennes

Image satellite présentée par le Ministère de la Défense russe lors d'une conférence de presse à propos de l'accident du vol MH17 qui déclare qu'elle date du 17 juillet 2014 et qu'elle montre le secteur de la route des vols civils quelques heures avant l'accident. Sur la photo, on indique que deux véhicules SAM "Buk-M1" ainsi qu'un véhicule blindé sont marqués dans la région du village de Zarochtchenskoïe.
Un Bouk M1 ukrainien en 2008

Le , selon un communiqué du ministère de la Défense russe, les systèmes de radiodétection russes ont enregistré le fonctionnement du radar Koupol d'une batterie de Buk-M1 déployée près du village de Styla (30 km au sud de Donetsk). « Les caractéristiques techniques des Buk-M1 permettent de procéder à un échange d'informations sur les cibles aériennes entre toutes les batteries d'une même division. Cela signifie que le missile aurait pu être tiré par chacune des batteries déployées à Avdeïevka (8 km au nord de Donetsk) ou à Grouzsko-Zorianskoïe (25 km à l'est de Donetsk)[89]. »Le , le général russe Andreï Kartapolov signale que des batteries de missiles sol-air de l'armée ukrainienne étaient stationnées dans les environs de Donetsk, photos satellites à l'appui[90] et en déclarant « contre qui étaient dirigées ces armes antiaériennes alors que tout le monde sait que les combattants séparatistes n'ont pas d'aviation? »[56]. En , l’analyse de ces preuves par le groupe Bellingcat arrive à la conclusion qu’ils s’agit de photos du mois de juin retravaillées numériquement[91],[92].

Le 25 juillet, RIA Novosti déclare que des informateurs de l'armée ukrainienne leur auraient fait part de manœuvres d'entraînement de défense anti-aérienne du 156e régiment d'artillerie anti-aérienne avec des missiles Buk-M1 dans la banlieue de Donetsk, manœuvres qui se seraient déroulées au moment de l'incident. Pour cela les systèmes du Buk-M1 auraient été déverrouillés, et un Su-25 entrant dans la zone aurait été pris pour cible par un missile sol-air tiré sans autorisation situé à Zarochtchenskoïe. L'avion Su-25 aurait croisé la route du Boeing de Malaysia Airlines et le système aurait décidé de conserver la plus grosse des deux cibles[93].

Le général de brigade Jean-Vincent Brisset, spécialiste des questions de sécurité en Asie à l'IRIS déclare que « les trajectoires du Boeing n’ont pas été restituées », « les enregistrements des conversations radio entre le contrôle ukrainien et cet avion n’ont toujours pas été rendus publics », ajoutant « ça a plutôt tendance à innocenter les rebelles ». Le crash du MH17 « est une erreur et qu’une erreur de ce type a déjà été faite par l’Ukraine, à ma connaissance l’un des rares pays qui ait fait ce type d’erreur récemment. »[94].

En , Yan Novikov, le PDG de la société Almaz-Antei, a déclaré que des éclats du missile ont été analysés et identifiés comme étant celui d'un 9M38M1 du système Buk-M1[95]. Yan Novikov déclare aussi que ce système n'est plus produit depuis 1999 et que seule l'Ukraine en détient encore. Les enquêteurs néerlandais chargés des investigations expliquent ne pas être en mesure de commenter ces déclarations. Le porte-parole du président ukrainien a pour sa part affirmé que les déclarations d'Almaz-Antei constituaient « une tentative de couvrir [la vérité] au moyen d'arguments pseudo-scientifiques » et que l'Ukraine « disposait de preuves suffisantes » de l'implication russe dans l'accident[96].

Le , l'ancien chef du SBU, aujourd'hui conseiller du président Petro Poroshenko, le général Ihor Smechko déclare que l'Ukraine ne possède plus aucun Buk bien avant le crash[97],[98],[99]. Cependant, le site du ministère de la Défense ukrainienne avait communiqué de façon officielle le , de posséder un système complet de missiles Buk qui a été transféré à Kharkov[100]. Le site Bellingcat démontre, photos à l'appui, que l'Ukraine, tout comme la Russie, détient toujours de nombreux Buks comme le prouvent les nombreux clichés de Buks M1 de l'armée ukrainienne dotés de missiles 9M38M1 dont un datant du déployés dans la zone des combats [101] alors que John Kerry, le secrétaire d’État américain avait dit: « Nous savons avec confiance que les Ukrainiens ne disposaient pas d'un tel système (de batterie de missiles) dans les environs à ce moment-là. Donc cela pointe clairement le doigt vers les séparatistes » [102].

Accusations mutuelles

Les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes s'accusent mutuellement d'avoir abattu l'avion[16],[35].

Plusieurs journalistes estiment que les forces rebelles ont peut-être abattu l'avion malaisien par erreur, le prenant pour un avion ukrainien[103],[104],[105],[106]. Les services ukrainiens affirment avoir intercepté une conversation entre séparatistes pro-russes reconnaissant avoir abattu l'avion : « Puta**, ils n’auraient pas dû voler. Il y a une guerre en cours. », et sur sa page VKontakte, le leader séparatiste Igor Strelkov, ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, a indiqué vers 13 h 37 qu'ils « v[enaient] d'abattre un An-26 près de Snijné », localité proche de l'endroit où l'avion malaisien s'est écrasé[35],[107]. Igor Strelkov a également publié sur son site une vidéo montrant une épaisse fumée noire s'élevant du lieu d'impact de l'appareil abattu, vidéo considérée comme très ressemblante à des images présentées sur YouTube comme étant celles de la chute de l'avion de ligne malaisien[35].

Selon le chef des services de contrôle aérien Dmytro Babeïtchouk, l'équipage de l'avion malaisien n'a signalé « aucun problème » en survolant l'Ukraine[35]. Selon l'agence Interfax, les séparatistes pro-russes ont retrouvé deux boîtes noires de l'avion[35] qui ont été remises le aux autorités malaisiennes puis transférées en Hollande[108]. Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, avait demandé qu'elles soient examinées par une commission internationale indépendante, telle que l'Organisation de l'aviation civile internationale[109].

Le service de sécurité d'Ukraine publie sur YouTube un enregistrement qu'il présente comme une discussion au sein du groupe de « Bes » (Igor Bezler), ressortissant russe et militant du Donbass. Ce dernier y fait un rapport oral à son supérieur, le colonel Gueranine, officier du renseignement militaire russe, durant lequel il déclare : « nous venons d'abattre l'avion »[1]. Selon l'agence de presse russe Itar-Tass, des experts audio ont prouvé (métadonnées, fréquences, etc.) qu'il s'agit là d'un montage arbitraire d'extraits de divers messages relatifs à d'autres avions dont certains passages sont antérieurs à l'incident[110].

L'armée russe puis l'Agence russe du Transport Aérien ont publié officiellement 10[111] puis 28[112] questions et demandes qui n'ont pas reçu réponses à ce jour. Selon Alexeï Makarkine, vice-président du Centre des technologies politiques en Russie, « il y a 95 à 97 % de chances que les séparatistes aient abattu l'avion. Mais tant qu'il restera une infime marge d'erreur, le Kremlin ne condamnera jamais les siens ». Pour l'expert militaire Pavel Felgenhauer, « la réaction russe est enfantine : on ment et on s'offense. Le mensonge est devenu la norme. Il est clair que l'avion a été abattu par erreur par les séparatistes, il ne sert à rien de couvrir les responsables, car de toute façon la vérité sera établie »[113]. En revanche, Igor Korottchenko, directeur de la revue russe Défense nationale, estime que les « preuves » détenues par les Américains et les Ukrainiens ne reposent que sur des informations de réseaux sociaux, dont la date et la source ne sont pas vérifiées. Seuls les pays disposant d'un groupe spatial peuvent fournir des photographies de l'origine du tir[114]. Le président français François Hollande, après une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, estime le qu'il faut travailler sur des preuves et non des hypothèses et que l'enquête des experts ne doit pas être entravée, dans un contexte de « guerre médiatique ».

En , Ray McGovern, un ancien analyste de la CIA déclare : « Nous, qui dépensons chaque année 90 milliards de dollars pour le renseignement, pourquoi nous référons-nous aux réseaux sociaux quand on en arrive aux faits ? » et ajoute « il n'existe pas de preuves irréfutables confirmant que cet avion a été abattu par les séparatistes prorusses ou par les Russes eux-mêmes. Je suis persuadé que si de telles preuves existaient, on le crierait sur tous les toits »[115].

Allégation de désinformation

Selon l'analyste et journaliste Ben Nimmo, qui traque la propagande russe, l'affaire du vol MH 17 donne lieu à un effort de désinformation sans précédent. Ainsi, les autorités officielles présentent en parallèle deux théories censées démontrer que l'avion avait été détruit par les Ukrainiens. Dans la première, le public voit une photographie satellite de mauvaise qualité et rapidement réfutée par des spécialistes, montrant un avion ukrainien Su-25 à proximité de l'avion malaisien. De nombreux efforts, comprenant des témoignages factices, sont déployés pour tenter de démontrer qu'il s'agit du Su-25 qui avait détruit le Boeing 777 de Malaysia Airlines. La seconde théorie, également basée sur des images satellite, prétendait donner la preuve de la présence d'une batterie de missiles antiaériens Buk ukrainienne dans la zone du crash. Là encore, les analyses détaillées de l'image montrent qu'elles avaient été modifiées numériquement. Dans un même temps, la Russie se serait appuyée sur une armée de trolls de l'Internet dont la mission était de s'en prendre à ceux qui remettaient en question les théories russes. Ces efforts ne sont pas abandonnés lorsque l'enquête technique démontre que l'avion avait été abattu par un missile sol-air et non par un avion. À ce moment, le fabricant des missiles Buk, la société étatisée Almaz-Antey, prétend que le type de missile responsable du crash n'était plus utilisé par l'armée russe, mais l'était encore par l'armée ukrainienne. Lorsque la Joint Investigation Team (JIT), chargée du volet pénal de l'enquête, dépose son rapport initial qui met en cause la Russie, le ministère des Affaires étrangères russe n'hésite pas à accuser la JIT d'avoir « des motivations politiques[116] ».

Le , le représentant néerlandais Pieter Omtzigt se voit contraint d'admettre qu'en il avait fait témoigner un réfugié ukrainien pro-russe qui prétendait avoir assisté au crash et vu des avions de combat ukrainiens dans la zone alors que des vérifications ultérieures démontrent que ledit témoin n'était pas présent sur les lieux au moment des faits[117].

Quelques jours après la publication le des conclusions de la JIT, Ben Nimmo remarque les réactions officielles russes suivent un schéma habituel que les spécialistes appellent les « quatre Ds », à savoir « dismiss, distort, distract and dismay » (rejeter, déformer, distraire et menacer). Il note toutefois qu'en l'occurrence l'élément menaces n'est pas présent, ce qui le pousse à conclure que les réactions officielles sont destinées essentiellement à l'opinion russe plutôt qu'à l'opinion internationale[118].

Selon une enquête menée par deux journalistes néerlandais, l'IRA, souvent décrite comme une usine russe à trolls internet, aurait publié dans les 24 heures suivant le crash plus de 65 000 tweets, le plus souvent en russe, tendant à blâmer l'Ukraine pour ce qui s'est produit. Notamment, lorsqu'une blogueuse russe explique qu'un contrôleur aérien espagnol travaillant comme contrôleur aérien à Kiev aurait détecté deux avions de chasse à proximité de l'avion abattu, le lien vers la page, qu'elle poste sur Twitter, est retweeté près d'une centaine de fois en six minutes[119].

Récupération des corps

Arrivée des premières dépouilles à l'aéroport d'Eindhoven.

Les corps des victimes de l'avion malaisien ont été enlevés le du site du crash, dans l'est de l'Ukraine, par les séparatistes prorusses pour être placés dans des wagons réfrigérés situés à 15 km de la zone sécurisée, en gare de Torez, afin de permettre l'identification des victimes par les experts internationaux. Ceci a été exploité par leurs opposants de Kiev qui jugent que les séparatistes ont posé des conditions inacceptables pour y laisser accéder les experts internationaux. D'après les enquêteurs de l'OSCE qui, sur place, ont des difficultés à travailler correctement, au moins 169 corps attendent dans un train réfrigéré en attendant l'arrivée des experts internationaux[120]. 181 corps ont été retrouvés le [121].

Le gouvernement ukrainien accuse les séparatistes d'avoir transporté 38 corps sur 298 victimes à la morgue de Donetsk, où des hommes ont déclaré qu'ils procéderaient à leur autopsie et de chercher des moyens de transport à grande capacité pour emporter les restes de l'avion en Russie[122].

Le , le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a déclaré qu'il était dégoûté par le manque de respect pour les biens du personnel et choqué par le manque de respect pour les corps des victimes. Il a été rapporté par une certaine presse que les corps ont été « traînés » et « jetés », tandis que certains biens de victimes ont été pillés[123]. Il regrette également que le site n'ait pas été laissé en l'état, avant que les enquêteurs n'aient pu arriver sur les lieux pour y faire leur travail. En revanche, le chef de l'équipe néerlandaise des experts envoyés sur place salue le travail exceptionnellement bon de l'équipe de récupération[124].

Le , le journaliste de la chaîne britannique Sky News, Colin Brazier a fouillé dans les bagages d'un passager retrouvé au sol, avant de déclarer en direct à l'antenne : « En fait, on ne devrait pas trop faire ça »[125],[126].

Les rebelles sont accusés par Kiev et ses alliés d'avoir éliminé des éléments de preuves qui se trouvaient sur le site du crash. Un porte-parole des rebelles se défend de ses accusations en déclarant que « Pour des raisons d'hygiène, il était impossible d'y laisser les cadavres »[127]. Le chef du gouvernement séparatiste de la République populaire de Donetsk, Alexandre Borodaï, ajoute qu'« hier, nous avons commencé à déplacer les corps car nous ne pouvions plus attendre, à cause de la chaleur et aussi de la zone où il y a beaucoup de chiens et de bêtes sauvages »[128]. « Nous avons bougé les corps par respect pour les familles », a-t-il poursuivi, « car cela devenait inhumain dans ces conditions ».

Contredisant certaines affirmations médiatiques, le chef de la mission d'observation de l'OSCE en Ukraine, Michael Bociurkiw, a répondu à la télévision à la question de savoir si les membres de la mission avaient des raisons d'affirmer que certains objets avaient disparu que : « tous les bagages des passagers du Boeing 777 qui s'est écrasé jeudi dans l'Est de l'Ukraine se [trouvaient] sur le lieu du drame, si bien qu'il n'y a aucune raison pour accuser les insurgés de falsifications. » Il ajoute « nous voyons une multitude de débris qui n'ont pas été déplacés, mais conservés tels quels. Nous voyons en outre des fragments d'avion carbonisés. Des débris aux couleurs typiques de Malaysia Airlines sont éparpillés sur un territoire d'environ 30 kilomètres carrés. Nous voyons également de nombreux objets personnels des passagers, des documents, des bagages, des sacs provenant des boutiques hors taxes de l'aéroport d'Amsterdam. »[129].

L'expert médico-légal néerlandais Peter Van Vilet, chef de l'équipe mandatée pour identifier les corps des 298 victimes du crash rend hommage au travail des secouristes pro-russes en disant : « Je suis très impressionné par le travail qui a été fait ici » et ajoute :« Je pense qu'ils ont fait un travail remarquable dans un endroit difficile »[130]. Plus tard, Peter Van Vilet dit : « Le stockage des corps est de bonne qualité »[131]

Le , 282 corps et plus de 87 fragments ont été récupérés. Placés dans les wagons réfrigérés de Torez, ils sont expédiés par train à Kharkov auprès des autorités gouvernementales de Kiev et seront remis aux Pays-Bas[132]. Le , déclaré jour de deuil national aux Pays-Bas, quarante premières dépouilles sont rapatriées à bord d'un C-17 australien et d'un C-130 néerlandais sur l'aéroport d'Eindhoven[133].

Au , l'équipe médico-légale néerlandaise a identifié les corps de 292 des 298 victimes de la catastrophe[134].

D’après les déclarations des structures séparatistes, le les officiers de sauvetage de la « République de Donetsk » « ont analysé et nettoyé les territoires annexes du lieu de crash à côté du village de Grabovo sur une surface de 0,05 ha. Ont collecté 15 sacs de petits fragments d'avion, et 15 autres sacs ont été collectés le 26 par les employés du "ministère de situations exceptionnelles" de Torez ». En sachant qu'un tel sac pèse entre 30 et 50 kg, ont été envoyés une tonne de matériaux[135].

Depuis , 296 corps sur 298 ont pu être identifiés. En , une mission de la Police Royale malaisienne est envoyée pour creuser le site du crash pour retrouver les ossements des deux dernières victimes[136].

Enquête

Des enquêteurs néerlandais et australiens sur le site du crash, le .

Une enquête internationale s'organise pour déterminer les circonstances du crash. L'Ukraine a confié la coordination de l'enquête internationale sur le crash aux Pays-Bas[137]. L'équipe internationale d'enquêteurs compte 24 personnes venant d'Ukraine, de Malaisie, d'Australie, de France, d'Allemagne, des États-Unis, du Royaume-Uni et de Russie. En plus de l'enquête sur l'accident, l'analyse de l'itinéraire de vol sera également étudiée de façon indépendante par le Bureau de la sécurité néerlandais[138],[139].

Boîtes noires

Les séparatistes remettent les deux boîtes noires, le , aux experts et autorités malaisiennes[140],[141]. L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une agence de l'ONU va mener l'enquête. Cette dernière, basée au Canada, a ainsi dépêché une équipe de quatre personnes qui ont pour missions de sécuriser le site, récupérer et analyser les débris du Boeing 777-200ER[142]. L'OVV a réclamé un accès sécurisé et libre au site du crash pour les enquêteurs, « pendant une longue période »[132].

Le , le ministre malaisien des Transports Liow Tiong Lai explique, dans un communiqué, à la presse que « L'équipe d'enquête internationale, dirigée par le Bureau pour la sécurité néerlandais (OVV), avait décidé de remettre la boîte noire au bureau d'enquête des accidents UK Air (AAIB) pour les analyses ». Il ajoute également que les boites noires seront envoyées par avion à Farnborough, en Grande-Bretagne, accompagnée d'experts malaisiens et d'autres membres de l'équipe d'enquêteurs internationaux[143],[132]. L'examen de la boîte noire contenant les données techniques du vol du Boeing a commencé le selon le ministère britannique des Transports[132]. L'AAIB, indique sur son site internet que son rôle est de déterminer les causes de ces accidents « mais non d'établir les responsabilités ». Le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth a envoyé du personnel consulaire supplémentaire en Ukraine[144] et l'Australie a envoyé un groupe de 45 membres dirigé par l'officier général de la Royal Australian Air Force Angus Houston, qui avait déjà supervisé les recherches du vol 370 Malaysia Airlines dont aucune trace n'a été retrouvée depuis la date de son crash, en [145].

Les enquêteurs néerlandais du vol MH17 de la Malaysia Airlines ont annoncé, le avoir extrait les informations de la boîte noire contenant les données techniques du vol. Ils ont assuré que ces informations n'avaient pas été manipulées, déclarant qu’« aucune trace ou indication de manipulation de l'enregistreur n'a été trouvée » en ajoutant que « les informations ont été téléchargées avec succès et l'enregistreur des données en vol contenait des informations valides »[132]. Le , le Conseil national de Sécurité et de Défense ukrainien a annoncé que l'analyse des boîtes noires du vol MH17 a révélé que l'avion de ligne avait été abattu et détruit par des éclats d'obus provenant d'un tir de roquette et qu'il avait subi une décompression explosive, sans citer ses sources. Les autorités chargées de l'enquête refusent de confirmer ces faits[146]. Le porte-parole du Conseil national de Sécurité et de Défense ukrainien, Andrej Lysenko, a précisé que « les données des enregistreurs à bord montrent que la destruction et la chute de l'avion ont été causés par une importante décompression liée à une explosion en raison de nombreuses perforations dues à l'explosion d'un missile »[147]. Le Bureau pour la sécurité néerlandais chargé de l'enquête, l'OVV, n'a ni confirmé ni démenti ces premières conclusions[148].

Le , le service Special Monitoring Mission (SMM) de l'OSCE reconnaît que les services d'urgence de la « République populaire de Donetsk » a fait du travail de professionnel, accompagnant et protégeant leurs équipes et les services internationaux d'observation (experts malaisiens, néerlandais et australiens) sur le lieu du crash. Après le passage d'un camion portant un drapeau ukrainien contenant cinq hommes, ils durent cesser leur travail à la suite de tirs près de leur position et venant du Nord. Les services de sécurité ont sécurisé la route afin que les services d'analyse puissent rentrer à leur base. Plus aucun reste humain ne semble se trouver sur le lieu du sinistre[149].

Reconstitution de l'appareil

Une quinzaine d'employés du ministère des Situations d'urgence des autorités séparatistes, sous la supervision d'experts néerlandais et d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont découpé la carcasse à la scie métallique avant de charger les débris dans un camion à l'aide d'un camion-grue[150].

Partis le dimanche , les premiers débris de l'avion arrivent le mardi par convois routiers aux Pays-Bas, après avoir été retenus très longtemps en Ukraine. La reconstitution partielle de l'appareil est réalisé sous la supervision du Bureau d'enquête pour la sécurité (OVV) dans un hangar de la base militaire de Gilze-Rijen[151]

Rapport du Bureau d'enquête néerlandais

Le rapport intermédiaire d'expertise du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (Onderzoeksraad Voor Veiligheid, OVV), chargé de l'enquête, publié le , fait apparaître que les deux enregistreurs de vol ont été pris en charge le . Par ailleurs, les nombreuses photographies effectuées sur place avant que les techniciens soient expulsés, montrent que l'avion a été touché par « un grand nombre de projectiles à haute vitesse », qui ont disloqué le centre de l'appareil[17]. L'OVV a ajouté que ceci explique « la fin abrupte de l'enregistrement des données sur les boîtes noires, la perte de contact avec les contrôleurs aériens et la disparition simultanée de l'appareil sur les radars ».

Le Bureau d'enquête néerlandais rajoute qu'il « n'y a aucune indication selon laquelle l'écrasement aurait été causé par une défaillance technique, ou par les actions de l'équipage », qui était « qualifié et expérimenté »[152]. Ces informations qui apportent la preuve que la chute de l'avion n'est pas accidentelle, suffisent à étayer les demandes d'indemnisation auprès des compagnies d'assurance[153].

Le rapport final contenant 279 pages est publié le . Confirmant la thèse du missile sol-air, il précise que la destruction de l'avion de ligne est dû à l'explosion d'une ogive 9N314M d'un missile 9M38 installé sur un système de type BUK[19], tiré d'une zone de 320 km2, occupée par les troupes ukrainiennes et les séparatistes prorusses[154].

Polémique sur le rapport d'enquête

Le rapport intermédiaire du Bureau d'enquête néerlandais déclare que le vol du MH17 s'est déroulé « comme prévu » jusqu'à ce qu'il se termine « de manière abrupte »[155]. Or, en , le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Frans Timmermans a révélé qu’un passager australien se trouvant à bord a été retrouvé portant un masque à oxygène. « Il avait eu le temps de faire cela » en mimant le geste. Cette information laisserait supposer que des victimes auraient pu avoir le temps de se rendre compte du drame comme l'a dit Frans Timmermans : « À quel point les derniers moments de leur vie ont-ils été horribles quand ils se sont rendu compte que l'avion descendait ? Ont-ils serré la main de ceux qu'ils aimaient ? Se sont-ils regardés dans les yeux dans un au revoir silencieux ? Nous ne saurons jamais. »[156]. À la suite de cette révélation, des journalistes remettent en cause le scénario émis par les experts[157],[158],[159],[160].

Le journaliste néerlandais Joost Niemoller dans son livre intitulé MH17: de Doofpotdeal publié aux Pays-Bas en dénonce le silence du gouvernement néerlandais lié à l'accord de non-divulgation et lui reproche de favoriser dans le cadre de l'enquête certaines pistes plus que d’autres[161],[162],[163]. En , le Conseil d'Etat néerlandais arrête que le ministère de la Sécurité et de la justice n’est pas tenu de divulguer les documents relatifs à la manière dont le gouvernement a géré les répercussions directes du désastre[164].

En , l'avocat de 20 familles de victimes[165], Bob van der Goen envoie une lettre à Mark Rutte, le Premier ministre néerlandais pour demander que l'enquête soit assuré par l'ONU en disant que « personne ne sait qui fait quoi. Il n'y a pas de coordination, pas de meneur aux Pays-Bas » et estime que les Pays-Bas ont « complément saboté » l'enquête[166] par leur « amateurisme »[167]. C'est Dick Schoof, coordinateur national pour la Lutte contre le terrorisme et la sécurité (NCTV) qui se charge de répondre en disant que l'enquête du crash du MH17 n'est pas du ressort de l'ONU[168]. Pour le moment c'est le Onderzoeksraad Voor Veiligheid[169] (Bureau pour la sécurité néerlandais) qui s'occupe de l'enquête.

Le , George Maat, un anthropologue de l'université de Leiden qui travaillait dans l'équipe pour identifier les corps des 298 victimes, est renvoyé par le gouvernement néerlandais pour avoir montré lors d'une conférence pour une association d'étudiants en sciences de la santé à l'université de Maastricht, une série de photos des victimes du MH17. Le partage de ces informations est strictement limité aux pairs or la conférence était publique. En outre, le ministre Ard van der Steur lui reproche d'avoir évoqué des causes différentes de la version officielle en disant que ses déclarations « étaient incorrectes » et qu'il sort de son domaine d'expertise[170].

L'agence fédérale russe de l'aviation (Rosaviatsia) rejette les conclusions de l'enquête publiées le et annonce qu'elle compte reprendre les investigations[171] prévues par la norme 5.13 de la treizième annexe de la Convention relative à l'aviation internationale civile. Oleg Stortchevoï, vice-président de Rosaviatsia déclare : « Nous avons pris connaissance du rapport et (...) la Russie est en désaccord catégorique avec ses conclusions. Elles sont totalement inexactes. Le niveau d'illogisme est hors norme (...) Les réponses que les Néerlandais ont apporté à nos questions sont infondées, partiales et non étayées par les faits. Elles n'ont servi qu'à soutenir leur version »[172].

Le , le journal néerlandais Telegraaf affirme que les services secrets ukrainiens (SBU), qui ont livré une grande partie des preuves, sont soupçonnés de corruption, ce qui pourrait compromettre la fiabilité des indices[173],[174]. L'expert en droit pénal Theo de Roos prévoit d'importants problèmes dans une éventuelle affaire criminelle. Le pénaliste déclare qu'« il y a beaucoup de rumeurs qui auront certainement un rôle à jouer dans une affaire pénale » et ajoute « ça vaut pour la défense mais aussi pour les juges, qui auront un regard extrêmement critique sur toutes les preuves ». L'ancien chef du SBU, Valentyn Nalyvaichenko et Oleh Tyahnybok, le leader du parti nationaliste Svoboda seraient liés au recel d’œuvres d'art du musée Westfries à Hoorn en 2005[175], qui ont été retrouvées par une milice ukrainienne dans la région ou se déroule l'opération anti terroriste[176]. En 2014, la police finlandaise l'a également associé à un trafic d'antiquités de grande échelle. Enfin, 22 agents du SBU sont emprisonnés en 2015 pour corruption et de pratiques criminelles[177].

Contre-enquête russe par Almaz-Antei

Le , lors d'une conférence de presse, Almaz-Antei affirme avoir réalisé une reconstitution grandeur nature, employant pour cela la partie avant d'un Iliouchine 86 retiré du service qui possède des similitudes avec le Boeing 777 de la Malaysia[178]. Almaz-Antei a fait exploser l'ogive d'un Buk près du cockpit du Iliouchine 86. Ian Novikov, le directeur de Almaz-Antei conclut que « l'expérience en conditions réelles démentait complètement la version des Néerlandais à propos du type de missile utilisé et de l'endroit depuis lequel il a été tiré »[179],[180].

L'expérience tente de confirmer l'hypothèse selon laquelle le Boeing avait été abattu par un missile Bouk-M1, mais ne conclut que par le fait qu'il a été tiré depuis un territoire contrôlé par les troupes ukrainiennes. Mikhaïl Malichevski, conseiller d'Almaz-Antei affirme que : « L’avion a été abattu par un missile Buk [...] depuis la zone de Zarochtchenskoïe »[181].

Almaz-Antei affirme en revanche que l'expérience a permis de déterminer l'utilisation d'un missile 9M38-M1 du système Buk-M1 en dotation dans l'armée ukrainienne[182]. Ian Novikov indique que « Le dernier missile 9M38 a été fabriqué en 1986 en Union soviétique et il est hors d’exploitation depuis vingt-cinq ans dans l’armée russe (Note : laquelle a été fondée le 7 mai 1992). Après 2011, son utilisation a été interdite »[181].

Enquête judiciaire

Selon la NOS, Eliot Higgins (fondateur du site internet Bellingcat et analyste amateur d'images dont les méthodes ont été critiquées par l'analyste professionnel Jens Kriese[183]) a remis fin au ministère public néerlandais qui dirige l'enquête judiciaire et pénale une liste de vingt noms de Russes appartenant à la 53e brigade de défense antiaérienne de l'armée russe impliqués dans le tir du missile ayant abattu l'avion. Le ministère public reconnaît avoir reçu l'information et explique que les noms et les autres données seront sérieusement considérées, examinées et jugées quant à leur recevabilité dans le cadre de l'enquête pénale[184]. Le rapport est mis en ligne le sur le site Bellingcat[185].

Le le JIT (Joint Investigation Team) fait part de ses premières conclusions[186]. Il déclare disposer de la « preuve irréfutable » que l'avion a été abattu par un missile en provenance de Russie et qu'il peut aussi prouver que le missile a été mis à feu depuis un terrain agricole situé à proximité de Pervomaïskyï (uk), au sud de Snijne, qui était à ce moment aux mains des séparatistes pro-russes. Le JIT explique également qu'aucune information concernant les auteurs du tir n'est encore connue de façon définitive et que leur identification sera « un travail de longue haleine », même s'ils ont identifié une centaine de personnes « ayant joué un rôle actif dans l'armement du système Buk ou dans son transport, ainsi que des personnes qui ont facilité ou aidé[187] ». Il conviendra de déterminer qui a donné l'ordre de faire venir la plate-forme de tir de missiles de Russie et qui a ordonné le tir. Le JIT explique avoir pu retracer le trajet effectué par la plate-forme au départ de la Russie vers le site de tir et son retour en Russie grâce à des conversations enregistrées, des témoignages et de documents photographiques et vidéo[188].

Le la presse annonce qu'à la suite d'enquêtes menées par les sites d'investigation Bellingcat et The Insider, les enquêteurs s'intéresseraient de près au rôle qu'aurait pu jouer Nikolaï Fedovoritch Tkatchev (ru), un général russe « en vacances » dans la ville ukrainienne de Krasnodon, proche de la frontière russe et sous contrôle des rebelles pro-russes, dans l'acheminement depuis la Russie de la batterie de missiles antiaériens responsable du crash[189].

Le , les enquêteurs internationaux concluent que le missile missile Bouk-Telar ayant abattu le MH17 a été tiré en territoire ukrainien, depuis une zone contrôlée par les séparatistes, et qu'il provenait de la 53e brigade anti-aérienne de l'armée russe, basée à Koursk[7].

Procès

Le les enquêteurs du JIT ont nommé 4 suspects inculpés d'avoir participé au transport et au tir du missile Buk ayant abattu l'avion. Les individus identifiés sont les Russes Sergueï Doubinski, Igor Girkine et Oleg Poulatov ainsi que l'Ukrainien Leonid Karchenko. Les enquêteurs annoncent l'émission d'un mandat d'arrêt international à l'encontre des 4 suspects lors de la conférence de presse tenue le et précisent qu'un procès débutera le [11].

Le procès se déroule devant la Cour européenne des droits de l’homme[190].

Le procès des quatre individus se déroule aussi à Schipol, aux Pays-Bas[190].

Quatre procédures sont liées à la Russie[190].

Réactions

Compagnies aériennes

La compagnie aérienne Malaysia Airlines indique sur Twitter que « [ses] pensées et prières sont avec les personnes à bord du MH17 ainsi que leurs familles et bien-aimés » et qu'ils sont « prêts à porter assistance »[16]. De nombreuses compagnies, dont Air France, Delta Air Lines, Lufthansa et Swiss décident de ne plus survoler l'Est de l'Ukraine après cet accident[35].

Gouvernements concernés

  • Ukraine : le président ukrainien Petro Porochenko, cité dans un communiqué de la présidence, a déclaré « ne pas exclure » que l'avion ait été « abattu »[16]. Il rappelle que « [c]'est le troisième cas tragique ces derniers jours, après les avions An-26 et Su-25 des forces armées ukrainiennes abattus depuis le territoire de la Russie »[16]. Il « soulign[e] que les forces armées ukrainiennes n'ont pas effectué de tirs susceptibles d'atteindre des cibles dans les airs » avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes[16]. Dans la soirée, le chef du service de sécurité d'Ukraine riposte en accusant deux responsables non identifiés des services de renseignements militaires russes d'« être impliqués dans la destruction de l'avion malaisien » en appuyant ses allégations par des enregistrements de communications interceptées par ses services et attribuées à ces deux Russes[35]. Les autorités ukrainiennes ont annoncé la fermeture temporaire de l'espace aérien de l'est de l'Ukraine[191]. Le président Porochenko dénonce un « acte terroriste »[35].
Le président russe Vladimir Poutine et son gouvernement observant un moment de silence en mémoire des victimes.
  • Pays-Bas : le ministre des Affaires étrangères néerlandais Frans Timmermans veut une enquête indépendante sur l'accident, et souligne l'importance de l'accès libre et sécurisé de la zone sinistrée[192]. Le , tous les drapeaux présents sur les bâtiments officiels néerlandais – aux Pays-Bas et à l’étranger – sont mis en berne[193].
  • Malaisie : Najib Razak, le Premier ministre malaisien, se dit « choqué par les nouvelles du crash du MH17 » et annonce qu'ils allaient « immédiatement lancer une enquête »[16],[35]. Dans un discours prononcé le jeudi devant le Club des correspondants étrangers japonais, son successeur, le Premier ministre malaisien, le Dr Mahathir Mohamad, déclare qu’il n’y a « aucune preuve » que la Russie ait abattu le vol MH17 et accuse ceux qui rendaient la Russie responsable de chercher à en faire un bouc émissaire pour des raisons politiques[194].

Autres gouvernements

Le président des États-Unis Barack Obama téléphonant à son homologue ukrainien Petro Porochenko.
  • États-Unis : le président américain Barack Obama évoque une « terrible tragédie » et se donne pour priorité de déterminer s'il y avait des ressortissants américains à bord de l'appareil. « Les États-Unis offriront tout leur soutien pour aider à déterminer ce qui s'est passé et pourquoi », a-t-il ajouté[35]. Il a pointé la responsabilité des séparatistes pro-russes et a accusé la Russie de leur fournir des armes lourdes et antiaériennes[197]. Le sénateur républicain de l'Arizona et ex-pilote de chasse John McCain, lui-même abattu par un missile au-dessus du Nord-Viêt Nam le , affirme qu'« il est évident que c'est un missile qui a touché l'avion » car, selon lui, « les séparatistes n'auraient pu manipuler ce genre de matériel sans l'aide de la Russie ». Il impute donc la responsabilité génésique du drame à celui qu'il considère comme le « coupable tout désigné : Vladimir Poutine[198] ». Josh Earnest, porte-parole de la Maison-Blanche, se fait également l'écho de la même position le en laissant entendre que Vladimir Poutine serait « coupable » de l'accident de l'avion[199]. Le , John Kerry déclare que les « preuves désignent très clairement les séparatistes » comme les coupables[200] et qu'il est « assez clair que [...] le missile est venu de Russie »[74]. En outre, le secrétaire d’État américain a expliqué que les États-Unis possédaient des « images » satellites des armes utilisées pour abattre l'avion[201] et que les États-Unis « savaient » d’où le missile a été tiré d'après leurs images satellitaires et ajoute que « nous en connaissons la trajectoire. Nous connaissons l’heure »[202]. Le , Josh Earnest, le porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré que « De nombreuses preuves ont déjà été présentées et elles dressent un tableau assez convaincant »[203].
  • Suisse : le Président de la Confédération suisse Didier Burkhalter a exprimé « sa consternation face au tragique accident d’avion survenu en Ukraine » et a adressé ses condoléances aux États qui comptent des ressortissants parmi les victimes. La Suisse a proposé aux autorités ukrainiennes d’envoyer sur place des experts qui pourraient aider à rechercher les causes du crash et à identifier les victimes[204]. En tant que Président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Didier Burkhalter a également adressé ses condoléances aux familles des victimes et a assuré que l'OSCE « était prête à soutenir l'Ukraine de toutes les façons possibles dans cette difficile opération »[205].

D'autres personnalités politiques, parmi lesquelles le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, le ministre néerlandais de la Justice Ivo Opstelten, le roi des Pays-Bas Willem-Alexander[207], le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande, ont également exprimé leur choc et leur tristesse, déclaré que leurs pensées allaient vers les passagers, leurs familles et amis et ont demandé à ce qu'une enquête soit ouverte au plus vite pour déterminer les causes de la catastrophe[35].

  • Cuba : Seul Fidel Castro se démarque, en déclarant que le crash du MH17 est une « provocation insolite » de Kiev[208].

Organisation des Nations unies

  • ONU : le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence le à New York pour demander l'ouverture d'une enquête internationale indépendante, complète et crédible. Un compte rendu de la séance (no 7219e) a été établi et mis en lien sur leur site internet[209]. Le 28 juillet 2014, les Nations unies estiment que le crash pourrait être « assimilé à un crime de guerre » et réclament une enquête minutieuse et indépendante sur les circonstances de la tragédie[210].

Mémoriaux

Un mémorial de fortune à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol aux Pays-Bas, en hommage aux victimes du vol MH17.

Des cérémonies commémoratives ont été tenues en Australie[211] et aux Pays-Bas. Le lendemain de l'accident, les Pays-Bas ont décrété une journée de deuil national. Le gouvernement néerlandais a ordonné que les drapeaux soient mis en berne sur tous les bâtiments publics et dans les ambassades des Pays-Bas à travers le monde[212]. La 20e conférence internationale sur le sida à Melbourne le , s'est ouverte par un hommage rendu aux spécialistes morts dans le crash du MH17[213].

En Malaisie, des mémoriaux de fortune ont été créés à Kuala Lumpur[214].

En , les médias néerlandais annoncent qu'un mémorial composé de 298 arbres, un pour chacune des 298 personnes, sera construit dans le parc de Vijhuizen à côté de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol[215].

Plaintes et requêtes

Le , Elmar Giemulla, l'avocat des familles des quatre allemands qui ont perdu la vie dans le crash du MH17, accuse Kiev et le président Petro Porochenko d'homicide involontaire et entend porter plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme. Selon Elmar Giemulla, l'Ukraine a manqué à ses responsabilités d’État en ne fermant pas son espace aérien en disant : « À l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas quel rôle a joué la Russie. Mais une chose est claire : l'Ukraine n'a pas assumé sa responsabilité qui est de garantir la sécurité de son espace aérien. Ce qu'enjoint le droit international à tout État. »[216],[217]

En , la mère d'une victime allemande a attaqué l'Ukraine devant la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg[218], reprochant à Kiev de n'avoir pas fermé son espace aérien aux vols civils alors que la zone était en guerre. La plaignante a déposé sa requête contre l'État ukrainien qui ne voulait pas renoncer aux recettes des droits de survol du pays. À l'époque, les survols quotidiens de son territoire auraient rapporté plusieurs millions de dollars par mois. Elle réclame 800 000 euros de dommages pour homicide par négligence[219].

Début , au moins cinq familles de victimes australiennes ont embauché l'avocat Jerry Skinner, connu pour avoir obtenu 2,7 milliards de dollars de dommages et intérêts de la part de la Libye pour sa responsabilité sur l'attentat de Lockerbie, pour poursuivre devant la Cour européenne des droits de l'homme l'Ukraine, la Russie et la Malaisie afin d'obtenir des réponses[220],[221].

Le , six familles de victimes britanniques déposent une plainte contre Igor Guirkine à Chicago, l’accusant d’avoir « ordonné, aidé et/ou encouragé cette action et/ou conspiré avec les personnes ayant tiré le ou les missiles »[222].

Le , dix-huit familles de victimes néerlandaises adressent une lettre au Premier ministre Mark Rutte, où ils exigent d'obtenir les images de radar primaire qu'ils considèrent comme des informations cruciales pour l'enquête et en soulignant le fait que le bureau néerlandais d'enquête n'ait pas totalement exclu la possibilité que le radar primaire puisse avoir détecté le missile. Selon des documents de l'OACI, il n'est pas nécessaire qu'un engin soit doté d'un transpondeur pour que le radar primaire le détecte. Selon les auteurs de la lettre, les explications de Kiev, qui prétend que son radar primaire était éteint lors du crash, sont « peu crédibles » et les explications des Russes, qui affirment ne pas conserver des images des zones hors de son territoire, sont « bizarres ». Les familles se demandent aussi pourquoi les États-Unis n'ont pas donné d'images satellite alors que les Américains ont affirmé posséder des clichés montrant d'où a été tiré le missile[223].

Le , Vladimir Shulmeister, qui était vice-ministre des transports en Ukraine à l'époque des faits, explique dans une interview au journal néerlandais AD que le gouvernement ukrainien n'a jamais reçu de demande du bureau d'enquête néerlandais pour des images radar de la catastrophe du MH17. Il n'exclut pas que le bureau d'enquête se soit borné à demander les enregistrements des radars militaires[224]. Le , l'ambassadeur ukrainien aux Pays-Bas, Olexander Horin précise que le bureau de la sécurité néerlandais a bien fait une demande pour les images radar primaires mais que si les images n'ont pas été fournies c'est parce qu'il n'y en avait pas de disponibles pour des raisons techniques[225]. Le , le gouvernement néerlandais déclare qu'il ne déposera pas de réclamation internationale pour n'avoir pas eu les images radar de l'Ukraine, malgré les insistances de certains partis à la Chambre des députés car il estime que les informations pour l'enquête criminelle sont suffisantes. Les États-Unis ont communiqué de manière confidentielle aux enquêteurs les images satellite dont ils disposent et la Russie a envoyé un enregistrement vidéo de son radar, mais que les données ont depuis été supprimées[226].

En , les familles de 33 victimes australiennes, néo-zélandaises et malaisiennes poursuivent en justice devant la Cour européenne des droits de l’homme la Russie et son président Vladimir Poutine, les estimant coupables de masquer leur implication dans le crash du MH17. Les familles réclament 6 millions et demi d’euros d’indemnisation pour chaque victime[227].

Le , les familles de six membres de l'équipage du vol MH17 ont porté plainte jeudi contre Malaysia Airlines accusant la compagnie aérienne de négligence et de rupture de contrat en envoyant « l'avion au dessus d'une zone connue pour être la proie d'un conflit armé, ce qui représentait un risque déraisonnable de décès et de blessures » et demandent à la justice des dédommagements[228].

Conséquences annexes

À la suite du crash, les titres boursiers des compagnies aériennes ont chuté[35], tandis que le , les actions de Malaysia Airlines ont baissé de plus de 11 % à la fermeture de la bourse de Kuala Lumpur, ce qui signifie qu'en neuf mois, sa valeur de marché s'est dépréciée de 40 %, mettant en question sa survie[229].

Pendant quelques jours, le code de vol MH17 a continué d'être utilisé sur la même liaison. Cependant, Malaysia Airlines a finalement décidé de changer le numéro de vol pour MH19, à partir du [230],[Note 4].

Médias

L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télévisée Air Crash nommé « Zone de guerre en Ukraine » (saison 18 - épisode 4).

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Malaysia Airlines Flight 17 » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. Dont 4 personnes ayant une double nationalité : un belgo-néerlandais, un américano-néerlandais, un italo-néerlandais et un israélo-néerlandais.
  2. Dont 2 personnes ayant une double nationalité : un britannico-sud-africain et un britannico-néo-zélandais.
  3. Dont 1 personne ayant la double nationalité germano-néerlandaise.
  4. Il est habituel que les compagnies aériennes changent le code de vol après destruction de l'aéronef l'assurant. Le fait de continuer à utiliser ce code pendant un certain temps après la destruction de l'appareil est une particularité qu'avait partagée le vol 1951 Turkish Airlines.

Annexes

Articles connexes

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