M8 Greyhound

Le M8 Light Armored Car (AM-M8 ou AMM8 en France) était un véhicule blindé à roues produit par la Ford Motor Company et utilisé par les Alliés au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les Britanniques le surnommèrent Greyhound (lévrier).

Pour les articles homonymes, voir M8.

M8 Armored Car

Un M8 Greyhound restauré en 2008.
Caractéristiques générales
Équipage 4 (chef de char, canonnier/chargeur, pilote et copilote/radio-opérateur)
Longueur 5 m
Largeur 2,54 m
Hauteur 2,64 m
Masse au combat 7,8 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 3 à 19 mm
Armement
Armement principal 1 canon de 37 mm modèle M6 (80 obus)
Armement secondaire 1 mitrailleuse Browning M2 de
12,7 mm (400 cartouches)
1 mitrailleuse Browning 1919 de 7,62 mm (1 500 cartouches)
Mobilité
Moteur Moteur essence Hercules Engine Company (en) Model JXD 6-cyl en ligne
Puissance 110 ch (82 kW)
Suspension Ressorts à lames
Vitesse sur route 90 km/h
Puissance massique 14,1 ch/tonne
Autonomie 640 km (sur routes)

Développement

En 1940, à la suite des résultats obtenus par les blindés allemands pendant la campagne de France, l’armée américaine fait de la lutte antichar un élément clé de sa doctrine et crée le Tank Destroyer Command. Elle cherche alors à se procurer un canon antichar mobile, mais le premier véhicule réalisé, le M6 Gun Motor Carriage, se révèle peu satisfaisant. L’Ordnance department lance donc en un appel d’offre pour un chasseur de char léger, dont l’aspect est déjà définit dans les grandes lignes : un camion 6x4 disposant d’une tourelle armée d’un canon de 37 mm et d’une mitrailleuse de 7,62 mm, une autre mitrailleuse de même calibre en proue et un blindage capable de résister à des balles de 12,7 mm à l’avant et 7,62 mm sur les côtés, pour un poids maximal de cinq tonnes[1].

Trois offres sont retenues pour la poursuite du développement : le T22 de Ford et le T23 de Fargo, une filiale de Chrysler en , puis un peu plus tard, le , le T43, renommé ultérieurement T21, de Studebaker[1]. Les Américains réalisent cependant à cette date que le canon de 37 mm n’est pas adapté au combat contre les chars modernes et le programme est réorienté vers la production d’une automitrailleuse de reconnaissance à la place d’un chasseur de char léger. Ford est le premier à livrer un prototype, qui commence les essais le à Aberdeen, puis à Fort Knox, où il est transféré le [alpha 1]. Ces derniers étant satisfaisants et le besoin d’un nouveau véhicule étant urgent, le T22 est accepté le , sans attendre la livraison des T21 et T23[2],[3]. Les tests ayant toutefois mis en évidence un certain nombre de défauts, une nouvelle version, dite T22E2[alpha 2], est mise au point dans les mois qui suivent, celle-ci prenant le la désignation officielle « Light Armored Car, M8 »[4].

Le choix du M8 ne fait pas l’unanimité. La cavalerie notamment, l’un de ses principaux destinataire, le trouve trop lourd, trop lent et trop peu performant en tout-terrain[3]. L’insatisfaction augmente encore en , lorsque, suivant les recommandations d’une commission, dite Palmer Board, l’état-major décide d’imposer le M8 comme unique automitrailleuse pour l’ensemble des forces armées. Cette décision permet de faciliter la logistique, mais suscite la grogne des forces blindées, qui trouvent, eux, le M8 trop léger, bien qu’ils rejoignent l’avis de la cavalerie sur la faiblesse du véhicule en tout-terrain[5]. La presse finit par s’emparer de ces controverses et le M8 fait l’objet à partir de d’articles hostiles, notamment dans le New York Times[6]. De leur côté, les Britanniques, à qui le M8 a été proposé dans le cadre du prêt-bail, préfèrent se tourner vers d’autres modèles, comme le Staghound, dès [4].

Production

Bien qu’une commande de cinq mille M8 ait été passée dès le , avant même la fin des essais du T22E2, il fallut près d’un an avant que la production puisse débuter, en raison de désaccords entre Ford et le gouvernement américain sur les termes du contrat[7]. De fait, la production ne débute qu’en , d’abord à l’usine Ford de Saint-Paul, puis à celle de Chicago à partir du mois de mai. À cette date, le M8 n’est cependant pas encore accepté pour le service et ce n’est que le que l’Armored Force Board, après avoir passé l’été à tester le véhicule, le reconnaît apte à entrer en service[8].

En cours de production, les ingénieurs de Ford cherchent une solution aux problèmes récurrents de suspension rencontrés par le M8. À cette fin, des modifications sont effectuées sur deux exemplaires à partir de et aboutissent en au M8E1, dont les suspensions à ressorts à lames sont remplacées par des barres de torsion. Cette modification n’est finalement pas retenue, mais les recherches effectuées permettent d’introduire au cours de 1943 quelques améliorations au niveau des suspensions[8].

Les derniers M8 sortirent des chaînes de production en et en tout, 8 634 unités furent assemblées[9].

Histoire opérationnelle

M8 aux couleurs de la United States Constabulary (en) en 1952 en Allemagne de l’Ouest.

Seconde Guerre mondiale

Le baptême du feu des M8 eut lieu en 1943 en Italie. Sur les fronts européens, il était cantonné à des rôles de reconnaissance et en Extrême-Orient, comme engin antichar. Via la loi du prêt-bail, 1 000 unités furent livrées au Royaume-Uni, à la France et au Brésil.

Les équipages le trouvaient rapide, fiable (après résolution des ennuis mécaniques de jeunesse) et suffisamment blindé et armé pour les missions de reconnaissance. Toutefois, ses médiocres capacités en tout-terrain lui étaient reprochées, les terrains montagneux des Alpes, ou boueux et enneigés des Ardennes fin 1944 le consignaient à des missions sur route, lui faisant perdre bon nombre de missions. Il était aussi vulnérable aux mines, si bien que les Britanniques plaçaient souvent des sacs de sable sous sa coque. Généralement, les M8 participèrent aussi en grand nombre à des missions de soutien d’infanterie où son faible blindage le handicapait fortement.

Après-guerre

L’US Army commença à réfléchir à son remplaçant dès 1943. Deux prototypes, le Studebaker T27 et le Chevrolet T28 furent prêts à l’été 1944. Les deux furent trouvés supérieurs au M8 car ils prenaient bien compte des retours d’informations de l’utilisation des M8 au combat. Toutefois, la production ne fut pas lancée car l’armée n’en avait plus besoin.

Après la fin de la guerre, les M8 furent utilisés pour des tâches d’occupation en Allemagne et participèrent à la guerre de Corée. Ils furent retirés du service actif au sein de l’US Army, peu après. Les M8 furent alors livrés à la police américaine et y servirent jusque dans les années 1990. L’Armée de terre française les utilisa jusqu’à la guerre d’Indochine. Pendant la guerre d'Algérie ces blindés équipaient des unités de la cavalerie, de la gendarmerie mobile et les Compagnies Sahariennes Portées de Légion Étrangère qui opéraient dans les territoires du sud algérien. À la suite de cela, les M8 restants furent envoyés aux pays membres de l’OTAN.

Caractéristiques

Mobilité

Le M8 est propulsé par un moteur Hercules JXD de six cylindres en ligne développant 110 hp[10]. Les réservoirs de carburants sont auto-obturants[8].

Alors que les spécifications initiales ne demandaient qu’un 6x4, le M8 est un véhicule 6x6, les trois essieux Timken servant à la propulsion. Dans l’ensemble, le train de roulement est d’une conception assez classique et réutilise des composants issus de véhicules civils au lieu de pièces spécifiquement conçues pour le véhicule[10].

Protection

Le blindage allait de mm (sous la coque) à 19 mm (tourelle et face avant de la coque).

Les essais réalisés par la Desert Warfare Board en ayant montrés que le M8 était particulièrement vulnérable aux mines, il est décidé en d’augmenter le blindage du plancher et de fournir un kit de surblindage pour les véhicules déjà produits. La mise au point de celui-ci dure jusqu’en , conduisant la plupart des unités à effectuer leurs propres modifications dans l’intervalle[11].

Armement principal

L’armement principal du M8 est un canon M6 de 37 mm disposé en tourelle et couplé à un viseur télescopique M70D[10].

La dotation standard est de quatre-vingts obus, dont seize sont disposés à portée de main sur les murs intérieurs de la tourelle, le reste se trouvant dans un casier situé le long du côté droit de la caisse. Cet emplacement étant toutefois occupé par une deuxième radio sur les véhicules de la cavalerie, ceux-ci n’emportent en principe que les seize obus de la tourelle, bien qu’il ait été fréquent que les unités modifient sur le terrain les véhicules pour emporter davantage de munitions. Trois types d’obus ont été employés : le M63 explosif, la boîte à mitraille M2 et le M51B1 ou B2 perforant. Ce dernier était toutefois peu employé du fait que lorsque le M8 arriva dans les unité en 1943, son canon de 37 mm était déjà largement obsolète contre la plupart des véhicules blindés allemands[12].

Armement secondaire

Le M8 est armé d’une mitrailleuse coaxiale M1919A4 actionnée par une pédale de pied[10]. Cette mitrailleuse peut être démontée et un trépied pour celle-ci est stocké à bord, afin d’augmenter la capacité défensive de l’équipage dans le cas où celui-ci serait contraint d’abandonner le véhicule[13]. Une deuxième mitrailleuse de 7,62 mm était initialement prévue en proue, mais l’idée fut abandonnée dès le printemps 1942, aucun des utilisateur envisagé du M8 n’ayant exprimé d’intérêt pour une telle disposition[4].

Le premier véhicule de production était également armé d’une mitrailleuse Browning M2 de 12,7 mm et d’une de 7,62 mm montées sur pivot sur le toit de la tourelle dans le but d’assurer la défense antiaérienne. Toutefois, si la cavalerie avait exprimé le besoin d’un tel armement, le Tank Destroyer Command de son côté le déclara inutile et il ne fut pas incorporé à la production définitive. Un débat houleux s’ensuit entre les différents utilisateurs, auxquels se joignent les services du train, puis à la question de l’armement s’ajoute celle de la monture. Pendant plusieurs mois des dispositions sont discutées, négociées, prises avant d’être annulées, avec pour effet qu’en les M8 sont toujours produits sans cet armement[11]. Le besoin de celui-ci étant important sur le terrain, les unités de cavalerie entreprirent cependant de monter elles-mêmes une mitrailleuse M2 en utilisant divers types de monture, en fonction de ce qu’elles purent trouver[14].

Pour sa défense, l’équipage dispose également de carabines M1 et de douze grenades. Des casiers situés à l’extérieur permettent en théorie d’emporter six mines antichar M1A1, mais elles étaient en pratique rarement emportées, la plupart des équipages considérant qu’il y avait trop de risques qu’elles explosent accidentellement dans le cas où le véhicule serait la cible de tirs d’armes légères[13].

Équipement radio

En principe tous les M8 auraient dû être équipés du nouveau modèle de radio SCR-508, mais ces nouveaux équipements étant peu nombreux, les premiers véhicules reçurent souvent un émetteur SCR-193 et un récepteur SCR-312 à la place. La SCR-508 est installée dans un renfoncement de la caisse à la gauche du tireur. C’est une radio courte portée conçue pour être assez simple d’emploi, afin de pouvoir être utilisée pour la communication entre les véhicules d’une même troupe sans avoir besoin d’un spécialiste pour la manipuler[15].

Les véhicules de cavalerie emportent une deuxième radio installée à la place du casier à obus, à droite du chef de char. Il s’agit d’une SCR-506 FM destinée à communiquer avec l’échelon supérieur. De même, certains véhicules opérant avec les bataillons de chasseurs de chars sont équipés de SCR-608 et 610 pour une meilleure compatibilité, ces unités employant généralement ce type de radio[13].

L’usage ayant montré que les radios vidaient trop rapidement les batteries lorsque le moteur était éteint, un générateur auxiliaire Little Joe est installé à partir d’ pour permettre l’utilisation des radios sans devoir laisser tourner le moteur en permanence[16].

Variantes

M20

M20 Armored Utility Car.

Dès le mois de , des variantes du M8 sont prévues. Parmi celles-ci se trouvent notamment le véhicule blindé de commandement T26 et le transport de troupe T20. Finalement, les spécifications pour ces deux véhicules étant similaires, ils sont fusionnés en un seul sous la dénomination de Armored Utility Car T26[16]. Le T26 est reconnu bon pour le service le sous le nom de M10. Toutefois, ce code étant déjà utilisé par le M10 Wolverine, il fut changé en M20 lorsque le véhicule fut accepté comme standard le et la production débuta en à l’usine Ford de Chicago[17].

Le M20 se présente sous la forme d’un M8 sans tourelle, le dessus de la caisse étant entièrement ouvert, le bord de celle-ci étant simplement surélevé par un parapet de 38 cm. Cette configuration lui permet d’embarquer de cinq à sept hommes assis, ou environ 1 360 kg de matériel une fois les sièges retirés. Les premiers exemplaires sont dotés d’une mitrailleuse M2 de 12,7 mm avec une monture annulaire, mais, peu d’unités en ayant le besoin, celle-ci est retirée du modèle standard en , les troupes pouvant en installer une sur le terrain si nécessaire[17].

T69 MGMC

En plus du T20 et du T26, une troisième version est prévue dès pour remplir le rôle de véhicule anti-aérien. Le T69 est ainsi un M8 dont la tourelle d’origine se voit substituer une tourelle électrique développée par Maxson Corporation et armée de quatre mitrailleuses M2 de 12,7 mm. Les essais ne fournissent cependant pas les résultats escomptés et l’Antiaircraft Board lui préfère finalement le M16 MGMC[17].

Annexes

Liste des utilisateurs

Pays Nombre d’exemplaires Commentaire
 Reich allemand nd Véhicules capturés réutilisées en nombre limité par l’armée allemande[18].
Allemagne de l'Ouest nd En service jusqu’à la fin des années cinquante puis transférés aux gardes-frontières, qui retirent le canon[19].
Algérie nd Obtenus auprès de la France[20].
Arabie saoudite[19] nd
Autriche nd Obtenus des États-Unis dans le cadre du programme d’assistance militaire[19].
Belgique[20] nd
Benin nd Obtenus auprès de la France[20].
Brésil 20 pendant la Seconde Guerre mondiale[18]. Tentative de modernisation avortée appelée CRR Brasileiro avec un moteur Mercedes-Benz OM-321 et conversion en 4x4[20].
Cameroun nd Obtenus auprès de la France. Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Chypre nd Obtenus auprès de la Grèce. Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Colombie nd Armement modifié par NAPCO : mitrailleuse de 12,7 mm à la place du canon et lance-missile antichar TOW[20].
République Démocratique du Congo nd Anciens véhicules belges utilisés par la Force publique[20].
Corée du Sud[19] nd
Dahomey nd Obtenus auprès de la France[20].
El Salvador nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Etats-Unis nd Retirés du service après la guerre de Corée, quelques exemplaires transmis à diverses forces de police où ils furent utilisés jusque dans les années quatre-vint-dix[21].
Éthiopie nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
France 689 M8 et 205 M20 pendant la Seconde Guerre mondiale[18]
347 M8 et M20 supplémentaires pendant la guerre d’Indochine[21].
Utilisés dans l’armée jusqu’à la fin des années cinquante, certains exemplaires étant ensuite transmis à la gendarmerie[19].
Grèce 207[20]
Guatemala nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Haiti nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Haute-Volta nd Obtenus auprès de la France[20].
Iran[19] nd
Jamaïque nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Italie[21] nd
Madagascar nd Obtenus auprès de la France[20].
Maroc nd Une partie obtenue auprès de la France et une autre des États-Unis[22].
Mexique[19] nd
Niger nd Obtenus auprès de la France[20].
Norvège[21] nd
Pérou[19] nd
Portugal[21] nd
Sénégal nd Obtenus auprès de la France[20].
Sud Vietnam nd Obtenus auprès de la France[21].
Taïwan[19] nd
Thaïlande[19] nd
Togo nd Obtenus auprès de la France[20].
Tunisie[19] nd
Turquie[21] nd
Venezuela nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].
Yougoslavie nd Obtenus des États-Unis dans le cadre du programme d’assistance militaire[19].
Zaïre nd Moteur et transmission modernisés à la fin des années soixante par NAPCO[20].

Bibliographie

  • (en) R.P. Hunnicutt, Armored Car : A History of American Wheeled Vehicles, Novato, Presidio, (ISBN 978-0-89141-777-4).
  • (en) Steven J. Zaloga, M8 Greyhound Light Armored Car 1941-91, vol. 53, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », (ISBN 978-1-84176-468-9).

Notes et références

Notes

  1. La date du 19 mars est donnée par Hunnicutt, Zaloga indiquant le 19 mai. Dans l’impossibilité de déterminer lequel des deux a fait une erreur de lecture, la date retenue ici est celle de Hunnicutt, qui semble faire davantage sens dans la chronologie générale.
  2. Le T22E1 était une variante à quatre roues, qui n’a pas eu d’avenir.

Références

  1. Zaloga 2002, p. 5.
  2. Hunnicutt 2002, p. 108.
  3. Zaloga 2002, p. 6.
  4. Zaloga 2002, p. 7.
  5. Zaloga 2002, p. 7-8.
  6. Zaloga 2002, p. 6-7.
  7. Zaloga 2002, p. 7, 9.
  8. Zaloga 2002, p. 9.
  9. Zaloga 2002, p. 15.
  10. Zaloga 2002, p. 18.
  11. Zaloga 2002, p. 11.
  12. Zaloga 2002, p. 19.
  13. Zaloga 2002, p. 20.
  14. Zaloga 2002, p. 12.
  15. Zaloga 2002, p. 19-20.
  16. Zaloga 2002, p. 13.
  17. Zaloga 2002, p. 14.
  18. Zaloga 2002, p. 38.
  19. Zaloga 2002, p. 41.
  20. Zaloga 2002, p. 42.
  21. Zaloga 2002, p. 40.
  22. Zaloga 2002, p. 41-42.
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