Mézières (Ardennes)

Mézières est un quartier de Charleville-Mézières et une ancienne commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

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Mézières

L'hôtel de ville.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Commune Charleville-Mézières
Statut Ancienne commune
Code commune 08290
Démographie
Gentilé Macériens
Population 11 799 hab. (1962)
Densité 2 045 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 45′ 39″ nord, 4° 42′ 59″ est
Superficie 5,77 km2
Élections
Départementales Charleville-Mézières-1
Charleville-Mézières-3
Historique
Date de fondation 1789
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Charleville-Mézières
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Mézières
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Mézières
Géolocalisation sur la carte : France
Mézières
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Mézières

    Avant les fusions successives, la commune a été la préfecture du département des Ardennes. Après avoir absorbé Le Theux le , elle fusionne avec les communes de Charleville, Étion, Mohon et Montcy-Saint-Pierre, le , pour former la commune de Charleville-Mézières, qui devint la nouvelle préfecture des Ardennes.

    Géographie

    La commune avait une superficie de 5,77 km2[1].

    Histoire

    L'histoire de Mézières trouve sa source aux IXe – Xe siècles, lorsque l'emplacement stratégique d'un éperon niché au creux d'une boucle de la Meuse est occupé par un château. Cet emplacement est toujours signalé dans la toponymie locale : "place du château". La ville de Mézières se développe par plusieurs vagues de peuplement, formées d'artisans et de commerçants qui viennent s'installer au pied de la motte castrale. Dès le XIIIe siècle, la cité se dote d'une charte et de remparts. La cité prospère grâce au commerce, étant donné la situation de Mézières au carrefour des routes terrestres et fluviales, le long de la Meuse, entre la France et la Flandre.

    En 1521, la ville est assiégée par les troupes germaniques de l'empereur Charles Quint. Un siège se met en place, et la cité macérienne n'est sauvée que par l'intervention du chevalier Bayard, "sans peur et sans reproche", qui d'après une anecdote historique devenue quasiment légendaire, aurait vaincu non par la force mais par la ruse, en semant la zizanie parmi les généraux de l'armée adverse.

    Dès lors, la couronne royale prend conscience de l'importance stratégique de Mézières comme poste de défense de la frontière française. Le roi François Ier commande un plan de fortification et de modernisation des remparts. Mézières devient peu à peu une ville de garnison. Cette situation est renforcée lors des guerres de religion, lorsque le maréchal Antoine de Saint-Paul, de la Ligue ultra-catholique, fait raser le quartier dit d'Entre-deux-portes pour y édifier une citadelle où il se retranche. Même après la mise en échec du parti de la Ligue, la citadelle militaire de Mézières demeura, et elle ne fut démilitarisée qu'après la Seconde Guerre mondiale. L'ancien Palais des Tournelles accueillit, de 1748 à 1793, l'école royale du génie, où Gaspard Monge enseigna, établissement qui peut être considéré comme l'ancêtre de l'école Polytechnique.

    La ville de Mézières souffre aussi de la concurrence commerciale de sa voisine, Charleville, cité ducale fondée par Charles Ier de Gonzague en 1606.

    Lors de la guerre franco-allemande de 1870, Mézières fut assiégée jusqu'au .

    Pendant la Première Guerre mondiale, Charleville comme Mézières sont occupées par les forces allemandes quasiment du début à la fin du conflit. Les Allemands y installent leur Grand Quartier Général, occupant notamment la Préfecture. La ville est sévèrement bombardée en . En conséquence, la municipalité met en place un plan de reconstruction qui redessine le centre urbain, avec la création d'un vaste hôtel de ville donnant sur une esplanade qui borde la Meuse. Le quartier du faubourg d'Arches est reconstruit dans le style Art Déco. En plus des subventions de l’État octroyées aux communes dévastées, Mézières obtient le soutien et l'aide financière de la ville de Manchester, qui devient en 1920 sa "marraine de guerre". C'est pourquoi le quartier Ouest de Mézières, où est édifié l'hôpital (l'ancien hospice ayant été bombardé) ainsi qu'une cité-jardin, est baptisé Manchester.

    En 1872, Le Theux, appartenant à la commune de Mézières, devient une commune indépendante.

    Par arrêté préfectoral du , la commune de Le Theux est absorbée par Mézières le .

    Par arrêté préfectoral du , la commune de Mézières fusionne avec les communes de Charleville, Étion, Mohon et Montcy-Saint-Pierre, le , pour former la commune de Charleville-Mézières.

    Monuments historiques

    Article détaillé : liste des monuments historiques de Charleville-Mézières

    La citadelle de Mézières en 1634 par Tassin.

    Administration

    Liste des maires successifs de Mézières
    Période Identité Étiquette Qualité
        Gaston de Béthune   Président du Conseil général
    Député (1871-1876)
        Jean-Baptiste Migeon    
        Amstein   Médecin
    1877 1903 Ch. Milaret[2]   ingénieur
    1919[3] Après 1922 Henri Roussel[4].    
    1929 1944 Lucien Bridoux Rad Médecin
    1944 1959 Raymond Hanus[5] SFIO Comptable à l'Est électrique puis à EDF
    Résistant
    Président de la FNDIRP des Ardennes
    1959 1966 René Miquel[6] SFIO Instituteur, directeur d'école
    Syndicaliste
    Résistant

    Démographie

    Évolution démographique de Mézières
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 6113 3063 3803 7813 7594 0834 9054 8795 277
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    lac.lac.5 8184 3125 3196 1196 6746 7007 453
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7 8849 39310 4039 31810 00210 21410 8168 00711 073
    1962 - - - - - - - -
    11 799--------
    À partir de 1962 : Population sans doubles comptes.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini[7].)

    Histogramme
    (élaboration graphique par Wikipédia)

    Personnalités

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Gérald Dardart, Charleville-Mézières : l'ouverture vers le Nord de l'Europe, Charleville-Mézières, éd. Sopaic, 2000
    • Alain Sartelet, Les Fortifications de Mézières, Langres, éd. D. Guéniot, coll. itinéraires du patrimoine, 2003

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. Ministère de l'Intérieur, « La situation financière des communes de France et d'Algérie en 1923 », (consulté le ), p. 49.
    2. Aussi conseiller général des Ardennes
    3. "L'élection des maires" dans Le Petit Parisien du
    4. Almanach Matot-Braine des trois départements de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, historique, littéraire administratif, commercial fondé en 1858...1922 1923, Matot-Braine, Reims, 1923, p. 504.
    5. Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
    6. Notice biographique sur Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Mézières », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
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