Lycée Marceau

Le lycée Marceau est un lycée de Chartres appartenant à la catégorie des établissements du second degré de l'enseignement public. Il a été inscrit au titre des monuments historiques le . Il inclut un ancien couvent des Cordeliers du XVIe siècle, lui-même inscrit dès 1979[2].

Lycée Marceau de Chartres

L'ancien Couvent des Cordeliers, devenu l'internat du Lycée Marceau
 Inscrit MH (1979, 2000).
Devise « Docuere vivi, docent mortui »
(La leçon de leur vie, leur mort la perpétue)
Généralités
Création 1887
Pays France
Académie Orléans-Tours
Coordonnées 48° 26′ 36″ nord, 1° 29′ 37″ est
Adresse 2 rue Pierre-Mendès-France
28000 Chartres
Site internet http://lyc-marceau-chartres.tice.ac-orleans-tours.fr/
Cadre éducatif
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Proviseur Y. Massina[1]
Population scolaire 1614 (2015-2016)
Formation Lycée général (S, ES et L)
Classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques

Il se situe au 2 rue Pierre-Mendès-France, à proximité de l'église Saint-Pierre de Chartres.

Histoire

Cour d'Honneur du lycée Marceau et monument aux morts.
Emplacement du monument aux morts depuis octobre 2017 : « Pro victoria mors post victoriam memoria » (La mort pour la victoire, la mémoire après la victoire).

Le Collège de Chartres, fondé en 1534, s'établit en 1537 rue Muret dans la maison dite « de l'Huis-de-Fer ». Il ne tarde pas à regrouper les écoles provinciales de l'agglomération chartraine. La municipalité ne consent cependant pas au versement des subventions nécessaires au bon fonctionnement de l'établissement, de sorte que ce dernier ferme ses portes en 1534 [?].

En 1572, la donation faite par un riche bourgeois de Chartres, Jehan Pocquet et Michelle Haligre, sa femme, d'un vaste bâtiment appelé « le Chinche » situé au bas des jardins du palais épiscopal, paroisse Saint-André, permet la réouverture d'un établissement d'enseignement. En vertu de lettres patentes données par le roi Henri III il est érigé en collège en 1587 sous la dénomination « Collège Royal de Chartres chez Pocquet »[3],[4]. Sous la Révolution puis l'Empire, l'établissement connaît une mutation et devient en 1804 l'École secondaire communale, avant d'être rebaptisé Collège de Chartres sous la Restauration, période qui voit l'introduction progressive de disciplines agricoles.

C'est en 1852 que naît le projet de la constitution d'un lycée. Il faut toutefois attendre 1887 pour que le projet devienne effectif. Le lycée Marceau est construit par l'architecte Alfred Piébourg en pierres de Berchères. Il est caractéristique de l'architecture scolaire de la IIIe République. Il comporte notamment une cour d'honneur. Les bâtiments d'un étage sont bordés d'une galerie haute avec des ferronneries travaillées[2]. Par décret du , le lycée de Chartres prend le nom de Lycée Marceau, en souvenir du général de la Révolution, élève du collège lors des années 1785. La Première Guerre mondiale est le théâtre de la transformation de l'établissement en hôpital militaire. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'établissement, dans lequel siègent les services administratifs allemands, accueille les élèves du lycée de jeunes filles et les normaliens.

Des travaux d'aménagement entamés en 1963 permettent d'étendre le lycée. De nouvelles classes voient le jour à la faveur de la réfection de l'ancienne abbaye bénédictine en 1973. En 1991, une section de Mathématiques Supérieures voit le jour, et initie la constitution de Classes préparatoires aux Grandes Écoles[5].

Effectifs

Le lycée a accueilli 1 536 élèves et étudiants lors de l'année scolaire 2012-2013. Son effectif par classe se répartit ainsi[6] :

SecondePremièreTerminaleCPGE 1re annéeCPGE 2e annéeTotal
54545842652551 536

Enseignements particuliers proposés

Le lycée Marceau inclut un Pôle Espoir de handball[7]. Cette filière permet aux élèves d'alterner entre la pratique sportive et le suivi du cursus académique lycéen. Initiée et gérée par la Ligue du Centre de handball, labellisée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, la filière handball constitue, aux termes du site de l'établissement, une section à part entière du lycée.

Le lycée Marceau comporte également deux classes de section européenne, physique-chimie et histoire-géographie[8]. Ces filières, hautement sélectives, s'articulent autour de la dispense, de la seconde à la terminale, d'enseignements en anglais dans la matière dominante retenue. La réussite de l'épreuve orale « option européenne » à l'examen du baccalauréat, ainsi que l'obtention d'une note minimale en langue anglaise, confère automatiquement au titulaire du diplôme la mention « section européenne ». Des voyages dans des pays anglophones (Irlande, États-Unis, Royaume-Uni) peuvent être proposés aux étudiants.

Le lycée Marceau propose également l'option russe. Cette option constitue l'occasion, pour les élèves, de se familiariser avec la culture slave.

Classement du lycée

En 2018, le lycée se classe 9e sur 10 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 1236e au niveau national[9]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la « valeur ajoutée » (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[10].

Classement des CPGE

Le lycée comporte deux classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques (MP et PC). Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2014 :

Filière Élèves admis dans
une grande école*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
MP / MP* [11] 0 / 28 élèves 0 % 2 % 114e ex æquo
sur 114
=
PC / PC* [12] 0 / 31 élèves 0 % 1 % 110e ex æquo
sur 110
=
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières scientifiques, c'est un panier
de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui a été retenu par L'Étudiant selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST).

Infrastructures

Ancienne abbaye de Saint-Père-en-Vallée.

Le lycée est composé de trois bâtiments principaux. En plus de la cour principale, l'établissement comporte également un cloître verdoyant. Le bâtiment orienté vers le sud a fait l'objet d'une réfection ces dernières années. L'étage supérieur du bâtiment adjacent au cloître (4e étage) n'est pas accessible aux élèves.

L'abbaye

 Classé MH (1916),  Inscrit MH (1929).

L'ancienne abbaye de Saint-Père-en-Vallée, reconstruite au XVIIIe siècle, est pour partie classée, pour partie inscrite au titre de monument historique[13]. Elle jouxte l'ancienne église abbatiale Saint-Père, aujourd'hui église paroissiale sous le vocable Saint-Pierre de Chartres.

Au début de la IIIe République française, l'ancienne abbaye Saint-Père est réaménagée afin d’accueillir le 3e bataillon du 102e régiment d'infanterie[14]. Depuis 1887, l'ancien couvent des Cordeliers accueille les étudiants en sciences, jusqu'en 1971, où des travaux d'aménagement permettent d'étendre le lycée saturé. En 1973, l'ancien couvent des Cordeliers accueille l'internat du lycée, et l'ex-abbaye devenue caserne se transforme en lieu de scolarité.

Anciens élèves et enseignants

Anciens élèves[15]

Anciens enseignants

Notes et références

Notes

  1. Recueil des lettres adressées à son ami Ferdinand Jumeau, également ancien élève du collège de Chartres, lors de son séjour en Nouvelle-Calédonie où il est mort le 28 août 1869. Il est le neveu de l'abolitionniste français François-André Isambert, avocat, député d'Eure-et-Loir et vice-doyen de la Cour de cassation, également ancien élève du collège de Chartres.

Références

  1. Site internet du lycée, consulté le 19 janvier 2014
  2. « Ancien couvent des Cordeliers, actuellement lycée Marceau », notice no PA00096995, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Ernest de Buchère de Lépinois : Histoire de Chartres, Garnier, Chartres, 1858, t. 2 p. 255 (lire en ligne).
  4. Guy Nicot : Chartres : par rues, tertres et monuments, FeniXX (lire en ligne).
  5. http://www.chartresaelmarceau.com/formulaires/histoire.php
  6. Académie Orléans-Tours, l'académie en chiffres
  7. http://www.lycee-marceau.com/spip.php?rubrique31
  8. http://www.lycee-marceau.com/spip.php?article255
  9. Classement départemental et national du lycée
  10. Méthodologie du classement national des lycées français
  11. Classement 2015 des prépas MP
  12. Classement 2015 des prépas PC
  13. « Ancienne abbaye de Saint-Père-en-Vallée, actuellement annexe du lycée Marceau », notice no PA00096991, base Mérimée, ministère français de la Culture
  14. Les 2 premiers bataillons du 102e régiment d'infanterie étaient casernés à Paris.
  15. Association des anciens élèves et enseignants des lycées Marceau et Hélène-Boucher de Chartres
  16. http://senepeople.com/2015/09/04/magatte-wade-un-des-5-plus-jeunes-millionnaires-en-dollars-en-afrique/
  17. « Sur les pas des botanistes Charles-Isidore Douin, enseignant, et son fils Robert Douin, élève, au Lycée Marceau » par Pierre Boudier, Muséum des sciences naturelles de Chartres, bulletin 2014-2015 de l'Association des anciens élèves des lycées Marceau et Hélène Boucher.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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