Louis Tauzin

Louis Tauzin, né le à Barsac et mort le à Royan en 1915, est un peintre paysagiste et affichiste-chromolithographe français.

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Biographie

Louis Tauzin naît à Barsac (Gironde) le [1].

Louis Tauzin a été élève de l’École des beaux-arts de Bordeaux, son maître était Jean-Marie Oscar Gué. Il peignait des paysages et des marines. Pas d’excès ni d’audaces particulières, mais un talent affirmé et attrayant qui s’inscrit parfaitement dans la ligne des paysagistes de son époque, tout en suivant une carrière de dessinateur industriel.

Il se marie avec Marie Marguerite Zimmerman le à Saint-Avold en Moselle[2]. Leur fils aîné, Henri-Alexis Tauzin fut architecte (élève de Jean-Louis Pascal) et le fils cadet Louis-Eugène sculpteur (élève de Jules Coutan)[3].

Vers 1880, Louis Tauzin s’installe à Meudon, dans le quartier de Bellevue[4]. Il achète, au 4 sentier des Pierres-Blanches (un quartier ou vivaient Louis-Maurice Boutet de Monvel et Édouard Manet), une maison qui sera détruite par une bombe durant la Seconde Guerre mondiale. Il est mort accidentellement des suites d'une chute dans un puits situé dans sa villa de Pontaillac[5].

Sa carrière d'illustrateur

Louis Tauzin fut chef d'atelier des dessinateurs de chez Champenois (Paris), l'une des plus importantes maisons de chromolithographie[6].

Il a réalisé de nombreuses affiches en format lithographié, entre autres pour les compagnies de chemins de fer, les éditions Rouff et des grandes marques.

En 1889, Louis Tauzin illustre les couvertures de Paris - Revue, souvent avec des scènes de l'Exposition universelle. La même année, il réalise une série de lithographies sur le thème de « La tombée de nuit ».

Entre 1900 et 1910, Louis Tauzin peint une série d'aquarelles des villes d'eaux (Saint-Alban-les-Eaux, Évian, Vichy) qui furent utilisées comme modèles pour des cartes postales.

Entre 1905 et 1912, il collabore avec le périodique L'Enfant[7], organe des sociétés protectrices de l'enfance. Il fournit des dessins humoristiques.

En 1914-1916, il collabore avec L'Anti-boche illustré et publie une série de cartes postales anti-allemandes.

Prix et distinctions

  • Deux médailles d'argent aux expositions de Versailles en 1884 et 1885.
  • En 1888 le président du Venezuela lui confère le grade d'Officier de l'Ordre de la Libération[8].
  • Louis Tauzin a été élevé au rang d'Officier d'académie le [9].

Œuvres

Œuvres dans des collections publiques

Barbezieux-Saint-Hilaire, Musée Gétaud[10]
  • La forêt de Meudon
Bordeaux, Musée des beaux-arts de Bordeaux
  • Paris en 1889, vue prise depuis la terrasse de Meudon (1889)
Chambery, Musée des beaux-arts
  • Femme et enfant dans la forêt (ca. 1890)
Dieppe, Château de Dieppe
  • Affiche Fécamp (ca. 1905)
Meudon, Musée d'art et d'histoire de Meudon
  • L’étang de Trivaux
  • L'ancienne verrerie de Meudon (ca. 1902)
  • Bateau-lavoir au Bas-Meudon (1910)
  • L'île Seguin vue de Meudon
  • Sentier du bois de Meudon sous la neige
  • L’avenue du château (1890)
  • Blanchisseuses (ca. 1890)
  • Violoneux au Bas-Meudon (ca. 1890).
Paris
  • Musée du Louvre
    • Vue de Paris depuis la terrasse de Meudon (1890) - Dessin
  • Bibliothèque nationale

Galerie




Notes et références

  1. Édouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde, t. 3, Bordeaux, Feret et fils, , 628 p. (lire en ligne), Page 592.
  2. « Louis Tauzin », sur Geneanet (consulté le ).
  3. L'explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le 1er mai 1907, , 664 p. (disponible sur Internet Archive), pages 137, 310 et 359.
  4. L'explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie des artistes vivants exposés au palais des Champs-Élysées le 1er mai 1889, , 585 p. (disponible sur Internet Archive), page 192.
  5. « Décès », Revue de Saintonge & d'Aunis, Saintes, Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, vol. 35, , p. 258 (lire en ligne, consulté le ) et « Décès », La Croix de Saintonge & d'Aunis, Saintes, , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Ferdinand Champenois (1842-1915) a acheté l'imprimerie chromolithographie de luxe, Testu et Massin en 1874. Il devient un des plus importants imprimeurs de son époque[réf. nécessaire]. La qualité de ses productions est reconnue par les plus grandes marques de son temps, en France et à l'étranger. La maison cessera ses activités en 1920.
    Un aperçu des productions se trouve sur « Champenois imprimeur », sur Bibliothèque nationale de France (consulté le )
    et sur « Affiches numérisées de Champenois et Cie », sur Bibliothèques spécialisées de la ville de Paris (consulté le ).
  7. « Années disponibles pour le périodique L'Enfant », sur Gallica (consulté le ).
  8. « Échos et nouvelles », Le XIXe siècle, , p. 3 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  9. « Officiers d'académie », Journal Officiel de la République Française, , p. 164 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Louis-François-Zacharie Gétaud a légué par testament en 1899 à la ville de Barbezieux une partie de sa collection de tableaux et de bronzes « pour former l'amorce d'un petit musée ». Ces objets sont conservés au premier étage, côté est, du château de Barbezieux et forment le Musée Gétaud.

Annexes

Bibliographie

  • Francis Villadier (dir.), Les Peintres de la « belle boucle » de la Seine : 1800-1930, Issy-les-Moulineaux/Meudon, Ville d'Issy-les-Moulineau, , 96 p. (ISBN 978-2-9517424-4-4, lire en ligne).
  • Anne Guillin et Sylvie Blin, Les Peintres et les Hauts-de-Seine, Sogemo, , 159 p. (ISBN 978-2-87787-053-5).

Liens externes

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