Louis Jacques Bégin

Louis-Jacques Bégin, né à Liège, et mort à Locronan en Bretagne le , est un chirurgien militaire.

Biographie

Il nait à Liège au moment de la révolution liégeoise. Il est le fils de Jacques Bégin et de Marie Christine Maisse[1].

Il commence ses études à l'hôpital militaire d'instruction de Metz, et entra au service en qualité de chirurgien sous-aide, le . Après avoir fait la campagne de Russie, la campagne d'Allemagne et la campagne de France, Bégin se voua à l'enseignement médical en 1815, fut nommé à l'hôpital de Strasbourg (1816-1817), puis au Val-de-Grâce (1817-1819), où il rendit de sérieux services.

Le , il a épousé à Paris, Eugénie Fournier-Pescay, fille du chirurgien français d'origine haïtienne François Fournier de Pescay (1771-1833).

Docteur en médecine le , chirurgien-major en 1832, chirurgien principal en 1836, il occupa successivement les chaires de clinique chirurgicale et de médecine opératoire à la faculté de médecine de Strasbourg. Son enseignement était tellement goûté des élèves, qu'à son départ pour Paris, ils lui offrirent une médaille d'or, et que le titre de professeur honoraire lui fut conservé.

Dans la période de 1835 à 1850, Bégin traita tour à tour de l'hygiène militaire, des plaies par armes de guerre, des applications de la thérapeutique médicale au service des armées. Ses leçons étaient toujours faites à un point de vue très pratique, et uniquement dans l'intérêt du soldat. Plusieurs sociétés savantes, l'Académie de médecine de Paris (président en 1847), l'Académie royale de Belgique, l'admirent dans leur sein.

En 1844, Bégin fut appelé au Conseil d'hygiène et de salubrité publique de la ville de Paris, et, en 1850, le conseil lui décerna la présidence. On lui doit, à ce dernier titre, l'établissement des communications entre les cellules de la prison Mazas et l'air extérieur. Chirurgien consultant de l'empereur Napoléon III, il travailla aussi très activement à une statistique médicale de Paris, et proposa diverses modifications hygiéniques dans l'industrie des vidanges.

En 1858, une voix lui manqua pour entrer à l'Académie des sciences. Cet échec fut fatal à sa santé. Il abandonna dès lors toute étude. Il se retira au manoir de Gorréquer à Locronan[2] et le , il succombait à une attaque d'apoplexie.

Œuvres et publications

Vincennes-Saint-Mandé : hôpital militaire Bégin, façade principale.

Parmi ses travaux les plus importants, nous citerons son traité de Physiologie pathologique ; son traité de Thérapeutique ; une édition des Maladies des yeux d'Antonio Scarpa, en 1820 ; une réédition de la Médecine opératoire de Raphaël Bienvenu Sabatier ; enfin ses Éléments de pathologie chirurgicale et de médecine opératoire (Paris, 1824), et ses Études sur le service de santé militaire (1849). Il est le principal collaborateur du Dictionnaire des termes de médecine, chirurgie, art vétérinaire, pharmacie, histoire naturelle, botanique, physique, chimie, etc., lire en ligne sur Gallica.

C'est également à Bégin qu'on doit l'organisation de l'arsenal chirurgical de l'armée, qui a servi de modèle ailleurs en Europe. On loue chez lui une activité extraordinaire et une habileté rare, jointes à un tact chirurgical profond.

Titres, distinctions et hommages

L'hôpital d'instruction des armées Bégin à Saint-Mandé porte son nom en hommage.

Notes et références

  1. Base Léonore
  2. Raige-Delorme et A. Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, 1864, lire en ligne sur Gallica.
  3. « Louis Jacques Bégin » dans le site de la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine.
  4. « Cote LH/163/72 », base Léonore, ministère français de la Culture

Sources

Liens externes

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