Louis Gillet

Louis Gillet est un historien d'art et historien de la littérature française, né le à Paris où il est mort le .

Pour les articles homonymes, voir Gillet et Louis Gillet (architecte).

Biographie

Louis Gillet est né à Paris 11e[1]. Époux de Suzanne Doumic (1883-1975), il est le père de la résistante Simone Demangel et de l'architecte Guillaume Gillet.

Il entre en 1896 à l'École normale supérieure. Il y fait la connaissance de Charles Péguy et de Romain Rolland ; il entretient longtemps avec ce dernier une correspondance aujourd'hui publiée. L'Italie lui inspire de nombreux ouvrages (Saint François d'Assise, Raphaël), et il consacre plusieurs études à la littérature anglaise, notamment sur Shakespeare, Joyce, D.H. Lawrence.

Il écrit pour la Revue des deux Mondes, où il est spécialiste des questions artistiques.

Le , il est élu à l'Académie française. Il a assuré la fonction de conservateur du musée Jacquemart-André de l'abbaye de Chaalis après la donation du domaine en 1912. Son fils est l'architecte Guillaume Gillet (1912-1987).

Il fut membre du Comité d'honneur de l'Association du foyer de l’abbaye de Royaumont.

L’Académie française lui décerne le prix Charles-Blanc en 1908 et 1914, le prix Halphen en 1920, le grand prix Gobert en 1923 et le prix Louis-Barthou en 1943.

Il meurt le et est enterré au cimetière du Père-Lachaise (59e division).

Le sculpteur Philippe Besnard a exécuté un buste de lui[2].

Œuvres

  • Raphaël, Paris, Librairie de l'art ancien et moderne, 1906, prix Charles-Blanc de l’Académie française en 1908.
  • Histoire artistique des ordres mendiants : étude sur l'art religieux en Europe du XIIIe au XVIIe siècles, H. Laurens, 1912 lire en ligne sur Gallica
  • La peinture : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, H. Laurens, 1913, prix Charles-Blanc de l’Académie française en 1914
  • L'art flamand et la France, G. Van Oest, 1918 lire en ligne sur Gallica
  • Chroniques du temps de la guerre. - L'assaut repoussé, Emile-Paul frères, 1919.
  • Un type d'officier français. Louis de Clermont-Tonnerre. Commandant de Zouaves 1877-1918, Perrin, 1919, prix Halphen de l’Académie française en 1920.
  • Watteau : un grand maître du XVIIIe siècle, Plon-Nourrit, 1921 lire en ligne sur Gallica
  • Sur les pas de saint François d'Assise, Plon, 1926 lire en ligne sur Gallica
  • Trois variations sur Claude Monet, 1927 lire en ligne sur Gallica - rééd. Klincksieck, 2010
  • Dans les montagnes sacrées : Orta, Varallo, Varese, Plon, 1928 lire en ligne sur Gallica
  • Esquisses anglaises, 1930
  • Essais sur l'art français, 1937, ouvrage dédicacé à Bernard Berenson.
  • Rayons et ombres d'Allemagne, Flammarion, 1937.
  • Stèle pour James Joyce, Marseille, Éditions du Sagittaire, 1941, rééd. 1946, Editions Agora, coll. Pocket, 2010 Adrien Le Bihan, James Joyce servi mais trahi par Louis Gillet
  • Deux poètes paysans, Lamartine et Ch. Péguy, St-Félicien, Au Pigeonnier, 1941, bois de Jean Chièze lire en ligne sur Gallica
  • Dante, Paris, Flammarion, 1941
  • Paris, Ville de province et capitale des arts, St-Félicien, Au Pigeonnier, 1942, bois de Jean Chièze.
  • Claudel Péguy, Paris, Éditions du Sagittaire, 1946.

Notes et références

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance n° 11/5286/1876 (acte du 14 décembre 1876 précisant « né le 11 de ce mois ».)
  2. L'Atelier, Bulletin de l'Association Le Temps d'Albert Besnard, n° 4, 2008, n° spécial Philippe Besnard.

Liens externes

  • Portail de l’historiographie
  • Portail de la littérature française
  • Portail des arts
  • Portail de l’Académie française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.