Louis Colson

Louis Colson, né à Toul le et mort à Paris le [1], est un général de l'armée française qui fut brièvement ministre de la Guerre au début du régime de Vichy, de juin à septembre 1940.

 Louis Antoine Colson

Le gouvernement de Pierre Laval, Louis Colson est le premier à droite, en uniforme

Naissance
Toul
Décès
Paris
Allégeance France
Arme Génie
Grade Général d'armée
Commandement 12e Division d'Infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes -
Autres fonctions Ministre de la Guerre (juin-septembre 1940)

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Biographie

Polytechnicien (promotion 1896)[1], il s'engage dans l'armée de terre, choisissant le génie[2]. Il devient capitaine en 1904 puis suit les cours de l'École supérieure de guerre[2]. Brillant élève, il obtient le brevet d'état-major à 31 ans[2]. Il va alors faire pratiquement toute sa carrière au sein de différents états-majors[2]. Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, il est nommé à l'état-major de la 10e armée[2]. Il est nommé commandant le et finit la guerre comme sous-directeur de l'arrière au Grand quartier général[2]. Colonel en , il prend le commandement du 9e régiment du génie de à [2]. Il réintègre ensuite l'état-major de l'armée (EMA). Il est nommé général de brigade en 1925[2] puis général de division en 1931[1]. Le , il est nommé major-général de l'EMA où il devient l'adjoint de Maurice Gamelin[3], chef d'État-Major général nommé cette année là en remplacement de Weygand. Colson devient membre du Conseil supérieur de la guerre en 1936 et est promu général d'armée cette même année.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, en , il est chef d'état-major de l'armée de l'intérieur. Après la défaite, il est brièvement Ministre-secrétaire d'État à la Guerre du au (dernier ministre de la Guerre de la IIIe République, il existe aussi pendant cette courte période un ministre de la Défense nationale, fonction occupée par Maxime Weygand). À ce titre, c'est lui qui signe la décision ministérielle du qui annule la nomination de Charles de Gaulle comme général de brigade à titre temporaire[4] (il avait été promu le ). Il est ensuite secrétaire d'État à la Guerre du au dans le premier gouvernement[1], dirigé par Pierre Laval, du régime de Vichy (il sera remplacé par le général Huntziger). Traduit devant la Haute Cour de justice à la Libération, Louis Colson bénéficie le d'un non-lieu pour faits de Résistance[1]. Il est reconnu que Louis Colson, en jouant le double jeu, a freiné la livraison d'armes à la Wehrmacht en les camouflant[5].

Références

  1. Notice sur data.bnf.fr
  2. François Romon, Les écoutes radio dans la Résistance : 1940-1945, Nouveau Monde éditions, coll. « Le Grand jeu », .
  3. Gérard Chauvy, Le Drame de l'armée française : Du Front populaire à Vichy, Pygmalion, (lire en ligne).
  4. "Décision ministérielle dégradant le général de Gaulle (22 juin 1940)" sur le site de la Fondation de la France libre
  5. Le Camouflage du matériel (CDM) sur le site museedelaresistanceenligne.org

Liens externes

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