Louis Benoît Guersant

Louis Benoît Guersant (né à Dreux le et mort à Paris le [1]) est un médecin et botaniste français.

Biographie

Fils de Nicolas Guersant, médecin de l'Hôtel-Dieu de Dreux et d'Adélaïde Françoise Gersant[2], après avoir commencé ses études de médecine à Rouen, il les termine à Paris à l'École de santé (qui deviendra l’École de médecine en 1798). C'est là qu'en 1803 (26 Prairial An XI) il présente la question « Quels sont les caractères des propriétés vitales dans les végétaux » où son nom apparaît orthographié sous la forme Guersent[3].

Il est connu au XIXe siècle pour avoir mis fin, en 1813, à une épidémie de typhus en Bourgogne [4], et notamment dans l'Yonne où des dépôts existaient à Avallon, Joigny, Sens, Saint-Florentin et Tonnerre ainsi qu'à Auxerre où la concentration des prisonniers espagnols employés pour la construction du canal de Bourgogne était telle que l'on a compté jusqu'à vingt décès par jour dus à cette maladie en 1812[5].

Pendant trente ans, il sera médecin titulaire à l'Hôpital des Enfants malades où l'un de ses fils, Paul (1800-1869), sera chirurgien de 1840 à 1860. Guersant père effectua, entre autres, des travaux sur la coqueluche et la diphtérie (qu'il nomme angine couenneuse).

Membre de l'Académie royale de médecine (titulaire du au [1]), il est nommé comme l'un des médecins consultants du roi Louis-Philippe Ier et devint plus particulièrement médecin des enfants royaux durant la Monarchie de Juillet.

Antérieurement, en 1799, le 24 Ventôse an VII, grâce à ses connaissances botaniques approfondies puisqu'il avait suivi les cours de Lamarck, plusieurs personnalités scientifiques, parmi lesquelles Georges Cuvier, lui avaient permis d'obtenir une chaire d'histoire naturelle et de botanique à l'École centrale de Rouen, chaire qu'il occupa jusqu'en 1808, après avoir imposé la classification de Jussieu au Jardin des plantes de cette même ville [6].

Une rue de Paris, dans laquelle il avait vécu, porte son nom dans le 17e arrondissement, ainsi qu'à Dreux où il est né.

Notes et références

  1. http://bibliotheque.academie-medecine.fr/membres/membre/?mbreid=1621
  2. Acte de baptême dans le registre de la paroisse Saint-Pierre de Dreux, cote 3E 134/017, consultable en ligne sur le site des Archives départementales d'Eure-et-Loir (image 19/218)
  3. Quels sont les caractères des propriétés vitales dans les végétaux?., , 84 p. (lire en ligne).
  4. GUERSANT Louis-Benoît, Essai sur les épizooties, de leurs causes, de leur traitement, du typhus contagieux et de ses variétés, du typhus charbonneux, de la maladie aphteuse, catarrhale, de clavelée, des hémorragies épizootiques, Paris, C.-L.-F. Panckoucke, chez Mme Huzard, 1815, in-8°, IV-127 p., 2 f. (2,5 f. en 1849) ; extrait dans les Annales de l’agriculture française, 1815, t. 64, p. 325-346. Cité par Florian REYNAUD in L’élevage bovin : de l’agronome au paysan (1700-1850), https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00542391/.
  5. Léo Hamon, Les Cent Jours dans l'Yonne : Aux origines d'un bonapartisme libéral, , 230 p. (ISBN 978-2-7351-0264-8, lire en ligne).
    pages 7 et 8.
  6. « Séminaire Muséum Objet d'Histoire - Compte Rendu - B. Percheron », sur Scribd (consulté le ).

Bibliographie

  • Léo Hamon, Les Cent Jours dans l'Yonne : Aux origines d'un bonapartisme libéral, Paris, Fondation de la Maison des Sciences de l'Homme, coll. « Les entretiens d'Auxerre », , 232 p. (ISBN 2-7351-0264-5).

Liens externes

Guers. est l’abréviation botanique standard de Louis Benoît Guersant.

Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI

  • Portail de la médecine
  • Portail de la botanique
  • Portail de l’histoire de la zoologie et de la botanique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.