Louis Antériou

Louis Antériou est un homme politique français né le à La Voulte-sur-Rhône (Ardèche) et mort le à Paris.

Louis Antériou

Louis Antériou, ministre des Pensions (1928)
Fonctions
ministre des pensions
Président Gaston Doumergue
Gouvernement Gouvernement Raymond Poincaré (5)
Gouvernement Aristide Briand (11)
Prédécesseur Louis Marin
Successeur Claudius Gallet
Président Gaston Doumergue
Gouvernement gouvernement Paul Painlevé (2)
gouvernement Paul Painlevé (3)
Prédécesseur Édouard Bovier-Lapierre
Successeur Paul Jourdain
Députée de l'Ardèche
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Voulte-sur-Rhône
Date de décès
Lieu de décès Paris
Nationalité française
Parti politique PRS

Il a appartenu au Parti républicain socialiste. Il était aussi franc-maçon[1].

Biographie

Louis Antériou est né à La Voulte-sur-Rhône le d'un milieu modeste, son père est menuisier et sa mère ménagère.

Une carrière nationale

Il commence sa carrière dans l'administration en tant que commis principal des contributions indirectes. Mobilisé en 1914 lors de la Première Guerre mondiale il est envoyé combattre sur le front d’Orient où il fut grièvement blessé aux Dardanelles, à la bataille de Sedul-Bahr en 1915. Trépané sur un navire hôpital, il rejoint non encore guéri son régiment et contracte le paludisme. Il est décoré de la Croix de guerre.
À la fin de la guerre, il devient secrétaire général de l’Office départemental des Pupilles de la Nation à Privas. Très actif dans le milieu des anciens combattants, il fonde la fédération départementale des mutilés et devint plus tard le président d’honneur de la fédération nationale des Poilus d’Orient. Candidat aux élections générales du , il est élu en tête de la liste d'union et de concentration républicaine et il s'inscrivit au groupe républicain socialiste.

Membre de plusieurs grandes commissions parlementaires, il devient le président de la Commission des marchés qui travaille à la restauration du pouvoir de contrôle du Parlement (1924). Réélu aux élections du , en tête de la liste du cartel des gauches, il a été nommé secrétaire de la Chambre et le resta jusqu'en 1925 où il a été appelé à la tête du Ministère des Pensions par Painlevé (17 avril-29 octobre et 30 octobre-25 novembre 1925). En cette qualité, il intervient au cours de la discussion du budget de l'exercice 1925, en faveur des sépultures des victimes de la guerre et des orphelins de la guerre. Il reprend sa place à son banc de Député après la chute du cabinet Painlevé le .

Il est réélu aux élections générales des 22 et , au 2e tour de scrutin dans la 1re circonscription de l'Ardèche, au moment du retour au scrutin d'arrondissement. Le il est nommé à nouveau Ministre des Pensions dans le cabinet Poincaré et conservera ce portefeuille dans le cabinet Briand du . Il s'attache alors à la réalisation du programme élaboré par les associations d'anciens combattants et de mutilés et se préoccupe particulièrement du relèvement du taux des pensions (1928-1929). Il regagne sa place de député après la démission du Ministère Briand le [2].


Son implication locale

Aux municipales du , Louis Antériou a conduit à Privas une Liste d’Union républicaine démocratique et sociale qui va des radicaux aux socialistes mais qui est battue. En 1925, il se présente aux municipales à La Voulte et été élu maire. Maire de La Voulte, Louis Antériou modernise les équipements de la petite ville (électrification, adduction d’eau). Il est à partir de 1929 conseiller général du Canton de Rochemaure.

En 1918, Louis Antériou a épousé une Albenasienne, Hélène Gaillard, dont il a eu un fils, Jacques, qui a fait une carrière de haut fonctionnaire et de responsable du Parti radical-socialiste.


Décès et obséques

En cours de mandat législatif, Louis Antériou meurt d'une grippe infectieuse le en son domicile dans le 14e arrondissement[3]. Ses obsèques ont commencé le depuis son domicile en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles Édouard Daladier, Paul Painlevé et Édouard Herriot où des discours ont été prononcées. Son corps a été transporté sur corbillard automobile à la Gare de Lyon où de nouveaux hommages lui ont été rendues, puis acheminé jusqu'au cimetière de la Voulte sur Rhône où il a été inhumé devant une foule de 15 000 personnes venus se recueillir.[4].

Mandats

Hommage

En 1933, la municipalité de La Voulte lui rendit hommage en érigeant un monument à sa mémoire.

Sources

  • « Louis Antériou », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Les papiers personnels de Louis Antériou sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 373AP : Inventaire du fonds.

Notes et références

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