Louis-Félix Chabaud

Louis-Félix Chabaud, né le à Venelles (Bouches-du-Rhône) où il est mort le , est un sculpteur et médailleur français.

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Biographie

Fils d’agriculteur, Louis-Félix Chabaud fréquente l’école communale de Venelles jusqu’en 1836 et entre en apprentissage chez un boulanger, puis chez un marbrier aixois, M. Raimond. Il commence ses études à l’école des beaux-arts d’Aix-en-Provence avec Joseph Marius Ramus et les termine à l'École des beaux-arts de Paris sous la direction de James Pradier.

Le il remporte le 1er grand prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine pour son Mercure formant le caducée. Il séjourne à Rome pendant quatre ans, pensionnaire de l’État à la villa Médicis.

De retour à Paris, il expose au Salon de 1853 et obtient le 3e prix pour L’Agriculture (bronze) et Cérès embrassant Triptolème. En 1855, il est également primé pour une série de médailles : Agriculture, Napoléon III et une tête de femme. En 1857, il est à nouveau primé pour une sculpture en plâtre représentant La Chasse, acquise par l’État français. En 1859, douze camées en pierres fines lui valent le prix de la gravure et il reçoit, en 1863, une 3e médaille pour une statue de L’Agriculture et un bas-relief intitulé L'Abolition de l’esclavage.

Réputé comme sculpteur ornemaniste, il participe au chantier de décoration du palais Garnier à Paris.

Œuvres dans les collections publiques

  • Aix-en-Provence, fontaine de la Rotonde: Le Commerce et l'agriculture, une des trois statues sommitales.
  • Marseille :
  • Paris :
    • École nationale supérieure des beaux-arts : Mercure formant le caducée, 1848, plâtre.
    • palais Garnier :
      • Étoile du Jour et Étoile du Soir, deux modèles pour une série de vingt-deux lampadaires en bronze érigés sur les balustrades des façades latérales ; ces statues représentant des femmes dévoilées causèrent un certain scandale à leur inauguration[4] ;
      • Quatre paires de lustres candélabres pour le grand foyer et illustrant les quatre méthodes d'éclairage : gaz, électricité, lampe à huile et bougie[5] ;
      • Plusieurs mascarons situés sur les arcs doubleaux dans le grand foyer parmi lesquels l'un représente Chales Garnier sous les traits de Mercure et l'autre Mme Garnier sous les traits d'Amphitrite[6],[7].

Galerie

Notes et références

  1. Marie-Paule Vial (dir.), Marseille au XIXe : rêves et triomphes, Musées de Marseille, , 441 p. (ISBN 2-7118-2487-X), p. 218-219.
  2. Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 1914, tome 6, pages 808
  3. Marie-Paule Vial, Le Palais Longchamp, à la gloire de l'eau, des arts et des sciences, Éd. images en manœuvres, 1991, p. 110, (ISBN 978-2-908445-05-3)
  4. Gérard Fontaine, Palais Garnier, le fantasme de l'Opéra, Paris, Éd. Noêsis, 1999, p. 201, (ISBN 2-911606-35-3)
  5. Gérard Fontaine, op. cit., p. 72.
  6. Gérard Fontaine, op. cit., p. 71 et 74.
  7. [PDF] Ceci est une image, février 2011, mascarons de Chabaud pour le palais garnier photographiés par Louis-Émile Durandelle.
  8. « Consécration de l'église Saint-Bernard », notice du musée d'Orsay.

Annexes

Bibliographie

  • Paul Masson (dir.), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, 17 volumes parus de 1913 à 1937, tome XI, Biographies (« Le bilan du XIXe siècle »), p. 118-119.
  • Jean-Marc Héry, Louis Félix Chabaud, paradoxes d'un sculpteur oublié de l'Opéra de Paris, Paris, Mare et Martin, , 277 p. (ISBN 978-2-84934-078-3, OCLC 738366585, notice BnF no FRBNF42452567).
  • André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, (1re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2, OCLC 920790818, notice BnF no FRBNF40961988), p. 11

Liens externes

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