Louis-Charles d'Albert de Luynes

Louis-Charles d'Albert de Luynes, deuxième duc de Luynes et pair de France, est un traducteur et moraliste français, né le au Louvre et mort le à Paris. Il est le premier traducteur en français de l'œuvre en latin de René Descartes.

Biographie

Fils de Charles d'Albert, duc de Luynes, favori de Louis XIII, et de Marie de Rohan-Montbazon (fille d'Hercule), Louis-Charles d'Albert de Luynes fut reçu au Parlement en qualité de pair de France le , pourvu le de la charge de grand fauconnier et reçu chevalier des ordres du roi le . Il vécut longtemps en intimité avec les Solitaires de Port-Royal, faisant construire un château à Vaumurier, à proximité immédiate de l'abbaye de Port-Royal-des-Champs, y recevant Blaise Pascal et le jeune Jean Racine, participant à nombre des travaux intellectuels des savants "Messieurs de Port-Royal", dont la traduction du Nouveau Testament.

Il traduit également en français les Méditations métaphysiques de Descartes (1647) et écrivit plusieurs ouvrages de morale et de piété.

« Mestre de camp », il se distingua à la tête de son régiment attaqué par les Espagnols devant Arras le ainsi qu'en plusieurs autres occasions. Après son décès, son corps fut transporté et inhumé dans l'église de l'hôpital de Luynes qu'il avait fondé.

Mariage et descendance

Il fut marié trois fois. Une première fois, le , à Louise Marie Séguier (1624 - ), Marquise d'O, petite-cousine du chancelier Pierre Séguier, avec qui il eut 6 enfants :

  • Hercule Louis (1644-1645) ;
  • Marie Louise (1645-1728) ;
  • Charles-Honoré (1646-1712) ;
  • Henriette Thérèse (1647-1699) ;
  • Thérèse (1651) ;
  • Félix Paul (1651).

Une deuxième fois le , à sa demi-tante Anne de Rohan (1640-1684), demi-sœur de sa mère Marie, avec qui il eut 8 enfants :

Armes de Louis-Charles d'Albert, 2e duc de Luynes.

Enfin, une troisième fois, le , à Marguerite d'Aligre (1641 - Paris, ).

Armoiries

Ses armoiries sont composées de celles des maisons d'Albert et de Rohan (sa mère) : Ecartelé : aux 1 et 4, d'or au lion de gueules (qui est d'Albert) ; aux 2 et 3, de gueules à neuf mâcles d'or (qui est de Rohan)[1],[2],[3].

Notes et références

  1. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome I, 1903, page 90
  3. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 1, page 138

Annexes

Sources

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1285-1286
  • Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne : (1519-1790), Paris 1996, p. 736

Articles connexes

Liens externes

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