Louis-Auguste Lapito

Louis-Auguste Lapito, né à Joinville-le-Pont le 18 août 1803, mort à Boulogne-sur-Seine le 7 avril 1874, est un peintre français.

Biographie

Louis-Auguste Lapito naît à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur le 30 Thermidor an XI. Son père, Pierre Lapito, charpentier est un notable de la commune qui sera rebaptisée en 1831 Joinville-le-Pont. Il a siégé à l’assemblée municipale en l’an II et en l’an III. Louis Auguste est le septième des huit enfants qu’il aura avec Marguerite Geneviève Lheureux.

Il est l'élève de Louis Étienne Watelet en 1818, puis il entre dans l'atelier de François-Joseph Heim. Il effectue ensuite des voyages dans le Midi de la France, en Suisse, en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas. Il rentre à Paris en 1826.

Vue de Bastia depuis Toga, Louis-Auguste Lapito, 1844, musée de Bastia

Il entreprend un voyage en Corse en 1827. Il a été un des rares peintres du début du XIX^e siècle, avec Catherine Empis (1796-1879) et Alexandre Ségé (1819-1885), à avoir exposé des tableaux représentant des paysages corses aux Salons de Paris.

Peintre paysagiste, il débute au Salon de Paris en 1827 et y expose jusqu'en 1870. Il remporte une médaille de 2^e classe en 1833, et de 1^re classe en 1835.

Il expose à l'étranger, et notamment à Bruxelles où il reçoit une médaille d'or en 1848.

Lapito représente une nature arrangée, peinte avec minutie, conformément à l'idéal du paysage classique. Il fait partie du groupe de peintres paysagistes dont Charles Baudelaire écrivait dans le Salon de 1846 au début du chapitre « Du paysage » comme des peintres naturalistes idéalisant à leur insu : « Dans le paysage, comme dans le portrait et le tableau d’histoire, on peut établir des classifications basées sur les méthodes différentes : ainsi il y a des paysagistes coloristes, des paysagistes dessinateurs et des imaginatifs ; des naturalistes idéalisant à leur insu, et des sectaires du poncif, qui s’adonnent à un genre particulier et étrange, qui s’appelle le Paysage historique ». Ce type de peinture paysagiste était typique sous la monarchie de Juillet.

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur (1836)
Chevalier de l'ordre de Léopold
Membre de l'Académie de Rotterdam

Œuvres exposées au Salon

Paysage de corse, 1841 : Musée des beaux-arts et d'archéologie Joseph Déchelette, Roanne
Vue prise dans le Simplon, Salon de 1827
Souvenir d'Auvergne, Salon de 1827
Vue prise près de Fribourg (Suisse), Salon de 1831
Un châtelet, Salon de 1831
Vue de Pont-en-Royan (Dauphiné), Salon de 1831
Vue de Fribourg, étude d'après nature, Salon de 1831
Vue de Saint-Corneille, Salon de 1831
Moulin à tan à Pontarlier (Franche-Comté), Salon de 1833
Vue prise au-dessus du lac de Brientz (Suisse), Salon de 1833, musée de Cambrai
Environs de Moret (Seine-et-Marne), Salon de 1833
Effet de soleil couchant, forêt de Fontainebleau, Salon de 1833[1].
Souvenir des environs du lac Majeur, côté de la Suisse italienne, Salon de 1833[2].
Vue prise sur le chemin de la Handeck, au-dlà de Meringen, Oberland Bernois (Suisse), Salon de 1834
Vue prise de Scherzingen, près de Thoun (Suisse), Salon de 1834
Vue des ruines du château de Falaise en Normandie, Salon de 1835
Environs de Pont-en-Royan (Dauphiné), Salon de 1835
Vue prise près le château Gaillard en Normandie, Salon de 1835
Vue prise aux environs d'Avranches en Normandie, Salon de 1835
Vue de Corte (Corse), Salon de 1836
Vue prise au Mesnil(Normandie), Salon de 1836
Vue du château de Falaise, Musée Magnin, Dijon
Environs des Andelys (Normandie), Salon de 1836
Vue prise près Unterseen, canton de Berne (Suisse), Salon de 1836
Vue prise à la Tour, près Avignon, Salon de 1836
Vue de Viviers, département de l'Ardèche, bords du Rhône, Salon de 1837
Environs de Bourg-d'Oisans (Dauphiné), Salon de 1837
Vue prise à Olmeto (Corse), Salon de 1837
Vue prise aux environs de Moustier (Alpes-de-Haute-Provence), Salon de 1838
Un pont sur la route de Sartène (Corse), Salon de 1838
Vue de Capri (royaume de Naples), Salon de 1839
Une fontaine dans les montagnes de la Cervara (États Romains), Salon de 1840
Lac de Nemi (États Romains), Salon de 1840
Vue prise aux environs d'Orbitello (Toscane), Salon de 1841
Vue prise au couvent de Spezia (Piémont), Salon de 1841
Environs de Moustiers (Alpes-de-Haute-Provence), Salon de 1841
Vue des restes des écuries de Mécène et des petites cascatelles de Tivoli (États Romains), Salon de 1842
Environs du lac d'Albano (États Romains), Salon de 1842
Vue de Subiaco (États Romains), Salon de 1842
Château de Baïa dans le golfe de Pouzzoles (royaume de Naples), Salon de 1842
Borghetto (Piémont), Salon de 1842
Souvenir du Dauphiné, Salon de 1842
Vue du couvent de sainte Scolastique, côté du Ravin à Subiaco (États Romains), Salon de 1844
Camugli, petit port de pêcheurs dans le golfe de Gênes (Piémont), Salon de 1844
Une fontaine dans les montagnes de Rome, Salon de 1844
Souvenir de Corse, Salon de 1844
Vue prise dans la forêt de Fontainebleau, lieu-dit « les Quatre Fils Aymon », Salon de 1846, musée Paul-Dini, Villefranche-sur-Saône[3].
Vue prise dans les montagnes de Savoie, Salon de 1848
Vue prise dans les Basses-Alpes, Salon de 1848
Vue prise dans les environs de Vintimiglia (Piémont), Salon de 1848
Environs du Calvaire, forêt de Fontainebleau, Salon de 1849
Vue prise sur le plateau du Calvaire, forêt de Fontainebleau, Salon de 1850
Souvenir des environs de Moustiers (Alpes-de-Haute-Provence), Salon de 1850
Couvent dans les montagnes de la Spezzia (Piémont), effet de matin, Salon de 1852
Vue de la citadelle et de la ville de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), Salon de 1852
Un torrent dans les montagnes de Sallanche (Savoie), Salon de 1853
Golfe de Rapallo, Salon de 1855
Paysage, Salon de 1855, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne
Vue prise des montagnes de Chiaravi (Piémont), Salon de 1855
Vue prise dans la vallée de Royat (Puy-de-Dôme)', Salon de 1857
Un torrent dans la vallée de Briançon (Hautes-Alpes), Salon de 1857
La corniche de Gènes, Salon de 1857, Musée d'art et d'archéologie de Valence[4].
Route de la Corniche, dans la montagne de Borghetto (Piémont), Salon de 1859
Vue de Menton, côte de Gênes, Salon de 1859 (musée d'Aix)
Vue prise ans le torrent de Royat près de Clermont (Auvergne), Salon de 1859
Vue du cours du Tessin, aux environs de Dasio-Grande (Suisse italienne), Salon de 1861
Vue de la ville et du port de Bastia (Corse), Salon de 1861
Vue de Saint-Laurent Chiavari et de Sesto-Calende, prise des hauteurs de Ruta (Piémont), Salon de 1861
Vue de Lillebonne (Normandie), Salon de 1863
Vue de Gênes, côté de la montagne (Italie), Salon de 1863
Les moulins de Fontans, environ de Clermont (Auvergne), Salon de 1863
Vue de la ville de Lisieux (Calvados), Salon de 1864
Vue prise de la vallée de Royat, près Fontans (Puy-de-Dôme), Salon de 1865
Vue de la ville d'Ajaccio au soleil couchant, Salon de 1865
Vue de Pont-l'Évêque, côté nord (Normandie), Salon de 1866
Vue de Pont-l'Évêque, côté sud (Normandie), Salon de 1866
Vue du lac d'Annecy, Salon de 1867
Environs de Chalais (Charente), soleil couchant, Salon de 1867
Souvenir d'Auvergne, Salon de 1868
La Somme, à Abbeville, Salon de 1868
Vue prise dans la vallée du Tessin (Suisse italienne), Salon de 1870
Vue prise dans l'ancienne source de la fontaine Dorly, forêt de Fontainebleau, Salon de 1870

Bibliographie

Émile Bellier de La Chavignerie, Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, Tome 1, p. 907-908, Librairie Renouard, Paris, 1882[5]
Pierre Claude Giansily, Histoire de la peinture en Corse aux XIXe et XXe siècles et dictionnaire des peintres, Alata, Colonna édition, 2010, 435 p. (ISBN 978-2-915922-36-3, lire en ligne), p. 440

Notes et références

« Louis-Auguste Lapito (1803-1874) Forêt de Fontainebleau, soleil couchant », sur www.musee-peintres-barbizon.fr (consulté le 8 décembre 2020)
Alexis Bordes, « Louis-Auguste LAPITO (Joinville-le-Pont 1803 – Boulogne-sur-Seine 1874) « Paysage animé de personnages et d’un lac dans les montagnes suisses » et « Paysage de montagne animé de personnages sur un chemin » », sur http://www.alexis-bordes.com, 2020 (consulté le 8 décembre 2020)
« Louis-Auguste Lapito Vue de la forêt de Fontainebleau, « Les Quatre Fils Aymon », 1846 », sur http://musee-paul-dini.com (consulté le 8 décembre 2020)
« Louis-Auguste Lapito - La Corniche de Gênes », sur http://www.museedevalence.fr (consulté le 8 décembre 2020)
En ligne sur Gallica

Liens externes

Louis-Auguste Lapito, Paysage. Notice n^o 8917, base Atlas, musée du Louvre
Œuvres de Louis-Auguste Lapito sur la base Joconde

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[1] « Louis-Auguste Lapito (1803-1874) Forêt de Fontainebleau, soleil couchant », sur www.musee-peintres-barbizon.fr (consulté le 8 décembre 2020)

[2] Alexis Bordes, « Louis-Auguste LAPITO (Joinville-le-Pont 1803 – Boulogne-sur-Seine 1874) « Paysage animé de personnages et d’un lac dans les montagnes suisses » et « Paysage de montagne animé de personnages sur un chemin » », sur http://www.alexis-bordes.com, 2020 (consulté le 8 décembre 2020)

[3] « Louis-Auguste Lapito Vue de la forêt de Fontainebleau, « Les Quatre Fils Aymon », 1846 », sur http://musee-paul-dini.com (consulté le 8 décembre 2020)

[4] « Louis-Auguste Lapito - La Corniche de Gênes », sur http://www.museedevalence.fr (consulté le 8 décembre 2020)

[5] En ligne sur Gallica