Lis Rhodes

Lis Rhodes (née en 1942) est une artiste et réalisatrice féministe britannique, décrite comme une pionnière du cinéma expérimental[1].

Jeunesse et formation

Lis Rhodes grandit dans l'ouest de l'Angleterre. Elle étudie d'abord à la North East London Polytechnic[2], puis au Royal College of Art[3] où elle suit des cours de cinéma et audiovisuel.

Elle vit et travaille au Royaume-Uni depuis le début des années 1970.

Carrière

Depuis le début des années 1970, Lis Rhodes réalise un art radical et controversé qui invite les téléspectateurs à remettre en question la perspective du film. Elle souhaite que le public « considère le film comme média de communication et de présentation de l'image, du langage et du son[4]. »

De 1975 à 1976, Lis Rhodes est commissaire d'exposition dans la section cinéma de London Film-Makers' Co-op[5]. En 1979, elle cofonde le réseau de distribution de films féministes Circles[6]. Elle est aussi membre du comité d'exposition de l'événement Film on Film du Arts Council en 1979[3].

Elle est conseillère artistique du Greater London Council de 1982 à 1985[7] et, depuis 1978, elle est chargée de cours à temps partiel à la Slade School of Fine Art de l'University College de Londres.

L'ICA écrit à ce sujet « Lis Rhodes examine, dans son travail, les relations - du film à la composition, en passant par l'écriture - de la notation du son et de l'image, en passant par le langage de la dissidence politique[4]. »

Selon l'artiste elle-même : « la vue à travers l'objectif peut être floue ou définie - focalisée ou non focalisée ou non focalisée - en fonction de ce que vous pensez savoir[4]. » Lis Rhodes ne considère pas son art comme une pratique isolée, mais plutôt comme une fonction sociale[3].

Lis Rhode est connue pour sa densité, sa concentration et son sens articulé de la poésie dans ses œuvres visuelles.

Expositions

Monographiques

L'œuvre Light Music de 1975 est exposée à la Tate Modern de Londres de à [8]. Elle est jugée « d'œuvre emblématique du cinéma élargi qui a donné un rôle plus central et plus participatif au spectateur grâce à un environnement dynamique et immersif[9]. »

En 2012, l'Institute of Contemporary Arts de Londres monte l'exposition monographique Dissonance and Disturbance[10]. Cinq plus tard, une rétrospective de son œuvre est organisée à Nottingham Contemporary[11].

Collectives

Le travail de Lis Rhodes est également inclus dans l'exposition féministe WACK! Art and the Feminist Revolution en 2007[12].

Filmographie partielle

  • Dresden Dynamo (1972)
  • Light Music (1975)
  • Light Reading (1978)
  • Hang on a Minute series (1983–85)
  • A Cold Draft (1988)
  • In the Kettle (2010)
  • Whitehall (2012)

Distinctions

En 2019, Lis Rhodes reçoit 35 000 livres dans le cadre du prix de la Freelands Foundation[13].

Notes et références

  1. (en-GB) Editorial, « The Guardian view on ‘discovering’ overlooked artists: look to the present, too | Editorial », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Holly Rogers et Jeremy Barham, The Music and Sound of Experimental Film, Oxford University Press, , 352 p. (ISBN 978-0-19-046992-4, lire en ligne)
  3. (en) Annette Kuhn et Susannah Radstone, The Women's Companion to International Film, University of California Press, , 464 p. (ISBN 978-0-520-08879-5, lire en ligne)
  4. Gritz, « Lis Rhodes: Dissonance and Disturbance », Institute of Contemporary Arts, Art Council of England (consulté le )
  5. (en) Luke Fowler, 8 Metaphors : (because the Moving Image is Not a Book), 8 Metaphors, , 212 p. (ISBN 978-0-9567941-3-0, lire en ligne)
  6. « CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux - Site officiel | LIS RHODES », sur www.capc-bordeaux.fr (consulté le )
  7. (en) Ellen Mara De Wachter, « Cinenova’s Crucial Role in Preserving and Distributing Feminist Film », sur Frieze (consulté le )
  8. (en) Laura McLean-Ferris, « The Tanks: Art in Action - Tate Modern, London », sur The Independent, (consulté le )
  9. (en) « Lis Rhodes: Light Music », sur Tate (consulté le )
  10. (en) « Lis Rhodes: Life in Film », Frieze, no 146, (ISSN 0962-0672, lire en ligne, consulté le )
  11. (en-GB) Hannah Clugston, « Lis Rhodes: Dissident Lines – can you really trust your television? », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Nottingham Contemporary and Lis Rhodes receive Freelands Award », Art Review, (consulté le )
  13. (en-US) « $130,000 Freelands Award Goes to Nottingham Contemporary and British Artist Lis Rhodes », Art Forum (consulté le )

Lectures complémentaires

  • Rogers Holly & Jeremy Barham, The Music and Sound of Experimental Film, New York, Oxford University Press, 2017

Liens externes

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  • Portail de la réalisation audiovisuelle
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