Lioubov Sobol

Lioubov Edouardovna Sobol (en russe : Любовь Эдуардовна Соболь), née le , est une avocate, militante anti-corruption et personnalité politique russe alliée d'Alexeï Navalny.

Biographie

Lioubov Sobol est née à Lobnia, dans l'oblast de Moscou. Elle étudie à la Faculté de droit de l'université Lomonosov de Moscou, dont elle sort diplômée en 2011. La même année, elle rejoint le projet de la Fondation anti-corruption qui cherche des preuves de corruption dans les appels d'offres publics.

En 2005, membre d’une commission électorale locale, elle voit les fraudes[1].

En 2011, l'édition russe du magazine Forbes la cite parmi les « héros de l'année que peu connaissent »[2],[3].

En 2016, Lioubov Sobol s'intéresse à l'oligarque Evgueni Prigojine, un proche du président Poutine à la tête du Groupe Wagner, qui propose les services de mercenaires russes en Syrie, en Ukraine et en Centrafrique[4].

La même année, son mari, l'anthropologue, Sergueï Mokhov (ru) échappe à une tentative d'empoisonnement[5],[4].

En 2019, elle se représente aux élections de la Douma de la ville de Moscou, dans la même circonscription que l'homme politique Sergueï Mitrokhine[6]. Cependant son inscription à l'élection lui est refusée, officiellement pour des vices de forme[1]. Elle entame alors une grève de la faim mi-juillet qu'elle termine au bout de 4 semaines, le .

Lioubov Sobol reçoit le une amende de 300 000 roubles (4 000 euros) pour avoir initié des manifestations sans avoir obtenu l’accord des autorités[7].

Elle fait partie de la liste établie par la BBC des 100 femmes les plus inspirantes et influentes pour 2019[8].

Le , les autorités russes ouvrent une enquête contre elle pour « violation de domicile » et « menaces ». Il lui est reproché d'avoir menacé Konstantin Koudriavtsev, un agent présumé du FSB, qui a décrit l'organisation de l'empoisonnement d'Alexeï Navalny en [9].

En , Sobol est condamnée à 1 an et demi de liberté surveillée pour avoir participé à l'organisation de manifestations en en soutien à Navalny. La justice la condamne pour « incitation à la violation des normes sanitaires » pendant la pandémie de Covid-19 en Russie[10].

Références

  1. Benoît Vitkine, « Lioubov Sobol, l’intransigeante avocate de l’opposition russe », Le Monde, (lire en ligne)
  2. (en) Evan Gershkovich, « Don’t Call Lyubov Sobol Navalny’s Press Secretary », sur The Moscow Times,
  3. Forbes, Главные герои 2011 года, которых мало кто знает в лицо, 22 décembre 2011
  4. « Lioubov Sobo, l’opposante russe qui a filmé son arrestation », Le Figaro,
  5. (en) Will Stewart, « First photo of would-be assassin of Putin critic: Victim fears HIV », sur Express.co.uk, Express.co.uk, (consulté le )
  6. (en) « Two prominent activists are planning to run for the same Moscow City Duma seat, prompting tensions among opposition supporters », Meduza (consulté le )
  7. « Manifestations à Moscou : premières lourdes condamnations pour violences contre la police », Libération,
  8. (en-GB) « BBC 100 Women 2019: Who is on the list? », BBC News, (lire en ligne)
  9. « Affaire Navalny : l’opposante Lioubov Sobol poursuivie pour « menace » contre un agent présumé du FSB », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  10. « En Russie, une opposante proche de Navalny placée en liberté surveillée », Le Monde,

Liens externes

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